Emmanuel Macron et l’Hôpital : le retour du Marsupilennemi …

Ce qui est extraordinaire avec notre actuel Génie Sauvé des Urnes, c’est son inaltérable capacité à …. ne rien faire.

A ne rien faire du tout. A parler, à discourir, à pompo-philosopher, à promettre, à re-promettre, mais surtout à … n’en rien déduire, de sorte que toute promesse d’action, toute annonce, tout trémolo, se traduisent immanquablement par un renoncement, une reculade, une dérobade vers le néant. Et rien d‘autre.

Un génie donc, oui mais un Génie … sans bouillir.

Des exemples ?

En mars 2020, notre Président commence par nous l’annoncer sur son mode écran plat « nous sommes en guerre » patati, patata. En guerre ? Bon, et alors que fait-on : rien (pas même patacoufin).

Big Pharma déclare (sans rien avoir vérifié) « qu’il n’y a pas de traitement » du Covid. On pourrait se demander que penser de cette annonce amerloque dépourvue de toute motivation. On pourrait aussi interroger nos plus grands spécialistes de l’infectiologie. Interroger donc par exemple le Pr Didier Raoult. Et que fait-on ? Rien évidemment.

Big Pharma intime l’ordre de confiner, d’enfermer la population d’appliquer donc les remèdes de la Chine totalitaire, de faire comme l’Italie que l’on voit déjà terrorisée (sans le moindre résultat) : on pourrait discuter, réfléchir, songer que jamais le confinement de populations saines n’a résolu quoi que ce soit, que cette atteinte aux libertés est celle d’une dictature. Et que fait-on ? Rien.

Les mandarins bigpharmesques écartevautrés entre les plateaux de la télé-réalité et les conciliabules politico-sanitaires intiment qu’il doit être fait interdiction aux médecins (leurs collègues) de soigner les malades. On pourrait protester, s’interposer, en appeler à la raison, au serment, à l’humanité (des gens vont mourir seuls chez eux). Et que fait-on en haut lieu ? vous allez rire : rien

Pour emballer toutes ces décisions (de ne rien faire) il fut conseillé de les étouffer par avance au sein d’un Conseil de Défense dit « sanitaire », qui servirait autant à escamoter le peu qui s’y dirait, qu’à (surtout) organiser la « com » des participants lâchés dans les médias, comme (en son temps) on eut dit de la vérole sur le bas-clergé.

Il saute aux yeux que la perspective d’avance de dissimuler les tenants et aboutissants d’une gestion prétendument aussi « démocratique » eut dû hérisser la royale poilure. Et donc que fit-on ? et bien mais, rien pardi.

De son côté le professeur Raoult (notre meilleur infectiologue) exposa rapidement avoir mis au point avec les services de l’IHU (premier centre européen de maladies infectieuses) un protocole de prise en charge précoce qui ne demandait qu’à être largement mis en œuvre et qui, autant d’emblée que sur le long terme, allait démontrer son efficacité. Que fait-on alors ? Rien bien sûr, toujours rien.

Enfin si, soyons justes, on organisa dès les beaux jours (non, pas « les jours heureux » …) un transport sur place et une rencontre au sommet, avec le concours goulu d’une presse toujours gourmande de la royale œillade.

D‘ailleurs Marcel Pagnol y était :

« Oh César, écoute bien : le petit, il en est descendu de Paris ; et il y est allé, à votre ihachehue. Et je voudrais bien savoir ce que ça a changé par ici »

La réponse ne se fit pas attendre : « ça Honoré tu devrais y loger à leur Elysée. Comme ça tu verrais que le brouillard, là bas c’est du concentré de fadas. Té, il s’est rien passé parce que le petit comme tu dis, il est peut-être descendu, mais il est aussi remonté, et sitôt après la bouillabaisse. Vert qu’il était. Et je vais te la dire la vérité ; la vérité c’est qu’il y a rien compris au Didier ; tant rien qu’on se demande à quoi ça sert que Môssieur Raoult, il se décarcasse à leur expliquer, aux parisiens ».

Donc en résumé, notre Commandeur au court cours a dès son retour décidé … de ne rien faire.

Le même professeur Raoult démontre dès l’été 2020 que la notion même de rebond épidémique ne veut rien dire, mais qu’en revanche le virus mute et que donc toute autre « vague » est en réalité une nouvelle épidémie à part entière.

Il en découle que la voie (large) du projet de vaccin traditionnel français porté par la société française Valneva méritait d’être poussée et soutenue, contrairement au lobby financier des injections ARN (expérimentales), qui demandait à l’inverse à être tenu à distance. Et que fit-on ? Toujours rien.

Tellement rien que pour ne pas faire d’ombre aux laboratoires américains et à leurs suppôts locaux, on prit grand soin de ne surtout pas tenir compte de la moindre suggestion de l’IHU, ni de son directeur.  Défense de laisser gâcher une si belle épidémie : il était dit que l’on ne ferait donc rien.

En fin d’année 2020, le lobby pharmaco-financier est parvenu, sans la moindre objection des pouvoirs publics, à faire avaliser à la hussarde ses projets d’injections ARN par l’autorité européenne EMA qu’il finance à 83 % (et maitrise donc entièrement), ce qui jette évidemment un doute plus que considérable sur le sérieux de cette homologation. Et que fait notre Lumière des marcheurs ? Rien bien entendu.

Au printemps 2021, Emmanuel Macron promet que « le vaccin ne sera pas obligatoire », sur quoi Pfizer et consorts mettent les bouchées doubles pour inonder le marché, asservir l’opinion et donc brûler la politesse au Chef de l’État. Que fait-on en haut lieu ? Rien

La suite se déroule (pour Big Pharma) comme dans un rêve : double dose, obligation vaccinale (à peine) déguisée, pass sanitaire, 3ème dose, pass vaccinal, lancement de la 4ème dose : carton plein !

Certes le phagocytage de notre paysage quotidien fut largement facilité par le renoncement, sinon l’incapacité, en haut lieu à simplement comprendre. Certes, toutes les preuves et aveux que le « vaccin » ARN amerloque, se révéla très vite sans effet, et sur la baisse des « cas », et sur la transmission même de l’infection, furent superbement ignorés.

Il reste qu’à chaque fois donc, par ignorance, par pusillanimité, voire par corruption (des esprits bien entendu) le schéma revient au même : l’exécutif ne fait rien, ou plus exactement …. laisse faire.

Or on touche là à l’une des pierres philosophales du macronisme : ne rien faire c’est aussi, c’est d’abord laisser faire.

Laisser faire les intérêts supérieurs (à ceux donc de la Nation) et en tout premier lieu ceux de la martingale mondiale, devant laquelle depuis toujours M. Macron est scotché, la martingale du fric en bras de chemise, du grisbi de l’Amérique mondialisée, mondialisante, financière, numérique, économique, pharmaceutique, militaire.

Dans ce concept d’allégeance systématique à la « globalization » US, le laisser-faire est l’exact opposé de la souveraineté nationale, sa parfaite négation. En acceptant le plus naturellement et sans jamais moufter tout ce qu’exigent les États-Unis, le macronisme est devenu l’ennemi structurel de la Nation.

Ne rien faire donc, laisser faire oui, mais le tout dans un esprit de collaboration qui n’a rien de passif : ainsi le régime de terreur sanitaire et de coercition permanente imposé à la population n’empêcha pas l’Élysée de garder la tête froide, que ce soit pour recevoir discrètement à l’Élysée même les réunions de secte de l’industrie pharmaceutique ou pour sonder l’opinion publique sur un incroyable et inique (mais très froidement envisagé) refus de soigner les réfractaires aux injections US. Collaboration active donc, qui donne au laisser-faire une coloration peu amène, ou comment passer de l’arrière-goût à l’avant-dégoût.

Pour qui, à l’heure de se frotter les mirettes, la leçon ne serait pas complète, l’affaire d’Ukraine donne un nouvel exemple saisissant de ce laisser faire dicté d’outre atlantique, qui ici, hors même la négation de notre souveraineté, confine à la non-gouvernance.

Emboitant systématiquement le pas à l’Amérique et à son âme damnée infiltrée Ursula Von der Europamérica, la France s’est retrouvée, dépouillée de toute pensée souveraine, prise dans le tourbillon organisé par les USA, égarée dans un suivisme complet à la remorque de l’hégémonie amerloque selon la même « démarche » démissionnaire que celle subie en temps de Covid.

Il ne faut donc pas s’étonner qu’en matière de gestion hospitalière (notre propos du jour / revenons-y) le macronisme soit donc totalement incapable de concevoir la santé comme le service public qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être, et suive à l’inverse là comme ailleurs le diktat ordonné par la pharmaco-finance US.

Avant même le vautrage du Covid, le désastre hospitalier était complet : de la tarification à l’acte sous l’égide de Jean Castex en 2007 (déjà !) à la loi HPST votée en juillet 2009 par la Cata-team Xavier Bertrand – Roselyne Bachelot (déjà aussi), toutes les conditions furent réunies pour déposséder durablement l’Hôpital Public d’une véritable direction médicale et lui substituer des « managers » chargés de comprimer les coûts sans trop se soucier du reste ou si peu.

C’est grâce à cette gestion financiarisée qu’un apparatchik des cabinets de santé a pu se débarrasser du Pr Peronne ou qu’un militaire à la raideur véranesque a pu espérer (sans succès) faire taire le Pr Raoult. Deux interventions autoritaires destinées à éteindre la contestation. A l’hôpital macroniste, on marche au pas (et c’est donc dire si on “prend soin de vous”).

Evidemment cette gestion à la hussarde ne s’est pas encombrée d’excès de scrupules à l’heure de se débarrasser des malades. Après tout n’importe lequel de ces patrons du CAC 40 rivés sur leur cours de bourse vous le dirait : pour remettre “à flot” une entreprise il suffit de maitriser les fournisseurs puis surtout d’étrangler le personnel et les clients. Se demander si l’entreprise survit étant une affaire de gauchiste qui n’a pas sa place au check-in de la start’up nation.

La litanie des fermetures de lits, y compris en plein éclaffage covido-macroniste remplit un désatreux bottin, ce dont tous les professionnels sérieux de très longue date se plaignent amèrement.

Inutile enfin de préciser qu’en dépit de la mascarade du fameux Comtesse de « Ségur » de la santé, l’Etat n’a absolument rien fait pour remédier à ce désastre organisé, sauf (pire donc) à saisir l’opportunité d’aides ponctuelles pour renforcer les fermetures de lits et les licenciements. Gestion éhontément cynique, mais il est vrai qu’en macronie on n’est plus à ça près.

Ainsi ce ne sont pas moins de 120 (oui : cent vingt) hôpitaux dont les urgences sont gravement en péril. Le mépris envers les soignants, les négligences volontaires dans la gestion hospitalières, la destruction de notre tissu social comme de nos services publics, et la paupérisation de nombre de nos concitoyens aboutissent à cette tragédie totale de la destruction du système français de santé publique.

Comme aurait dit Michel Audiard, les emmerdements “ça s’additionne”.

Aussi le pouvoir sanitaire ne peut-il prétendre ne pas savoir et encore moins découvrir l’étendue de la catastrophe annoncée pour (notamment) l’été qui s’annonce.

Et pourtant voici que notre Divin de Brégançon se met à faire semblant de ne pas comprendre (ce qui sous les sunlight de l’Elysée signifie en vérité qu’il fait semblant de venir de comprendre).

On conçoit bien que les législatives des 12-19 juin branlent singulièrement au manche, mais tout de même, était-il absolument indispensable de nous prendre une énième fois pour des buses ?

Annoncer « un changement de logique complet » ? Complet jusqu’où ? De qui se moque-t-on ?

Prévoir une « mission flash d’une durée d’un mois » destinée donc à résumer ce que tout le monde sait (et que le pouvoir ignore superbement depuis dix ans) mais qui porterait ses fruits dès cet été ? Qui peut croire à la sincérité de ce pseudo rétropédalage simulé ?

C’est peu dire que « le lancement de cette mission ne fait pas l’unanimité dans la profession. “C’est maintenant qu’il faut prendre des décisions”, s’indigne Christophe Prudhomme, porte-parole de l’Association des médecins urgentistes de France (Amuf) “Emmanuel Macron essaye de repousser l’échéance au-delà des législatives avec un énième rapport”, ce reproche étant largement partagé au sein même du syndicat du Dr François Braun mandaté pour la circonstance : “Nous avons l’impression que le président joue la montre. (…) Plutôt que de prendre les mesures qui s’imposent, il dit attendre le rapport d’une nouvelle mission”, déplore le vice-président de Samu-Urgences de France Jean-François Cibien.

Certains vont même subodorer un nouvel enfumage « J’ai plus de craintes que d’espoir”, confie l’infirmier Pierre Schwob Tellier, membre du Collectif inter-urgences, S‘il s’agit de proposer des restrictions d’accès aux soins, avec une régulation de l’accès aux urgences par le 15, comme le préconise [Samu-Urgences de France], nous y sommes totalement opposés”, prévient un autre membre du collectif, Fabien Paris.

Touché coulé : le projet signé Manu serait donc de supprimer l’accès aux urgences pour le remplacer par un service (privé ?) de réponse téléphonique (pour respirer taper 1, pour être mis en relation avec le crématoire le plus proche, taper 2 … )

Conclusion : comme d’hab on ne fera rien, sauf … semblant.

Le marsupilennemi est bien de retour.

Reste avec son petit air dégagé non dépourvu d’humour à froid, le Dr Kierzek, qui pas dupe pour deux sous devant cette manœuvre de l’exécutif, va même jusqu’à offrir l’agrafeuse :