Publié le 16 septembre 2021
Sans même paraphraser les propos (trop) pleins de bon sens de notre premier ministre, selon lequel le plus sûr moyen de ne pas aller à l’hôpital est de ne pas tomber malade, nous pourrions commencer par rappeler que le plus sûr moyen de ne pas tomber malade reste la protection individuelle.
Or cette protection aussi simple qu’essentielle est, de façon plus que surprenante, passée à la trappe depuis bien longtemps : à l’ère postmoderne de l’injection incantatoire big-pharmesque, tout se passe comme si le pouvoir sanitaire dans sa munificence vaccinale avait remisé ce stade essentiel au rayon des vieilleries passées de mode : la start’up nation une nouvelle fois à la ramasse dans son habituel concert d’incompétence et de prétention …..
Cette carence dans les mesures de protection est sidérante si l’on songe que nombre de contaminations effectives, donc, selon la dénomination télévisuelle de « cas », pourraient être aisément évitées, par le seul fait de réfléchir aux modes de contamination et au moyen de vraiment les stopper.
Transmission manu-portée
Il est connu que les infections respiratoires se transmettent considérablement par les mains.
Sont donc essentielles la désinfection des mains et celle des surfaces polluées :
La désinfection des mains passe par l’hygiène personnelle quotidienne permanente ce qui veut dire chez soi le lavage des mains et à l’extérieur l’usage régulier de gel hydroalcoolique après tout contact avec un objet suspect : caddie, porte, fenêtre, transport public, boutons ascenseur ou terminal de paiement, argent, etc …. . En bref dès que l’on a touché quelque chose, il faut se désinfecter les mains sans délai, ce qui signifie dans la vie quotidienne au moins dix fois par jour !
Or dans la pratique le comportement du citoyen (y compris du corps médical ….) ne répond absolument pas à cette exigence fondamentale. Le Professeur Didier Pittet, co-inventeur de la formule du gel hydroalcoolique, dont il a fait don à l’OMS, répète en boucle que chacun devrait utiliser au minimum deux ou trois flacons de 100 ml de gel par semaine. Nous sommes très très loin du compte.
La désinfection des surfaces polluées obéit au même laxisme : que chacun repense à toutes les surfaces et objets, que nous touchons du matin au soir sans même y prendre garde : combien de ces objets sont désinfectés entre deux individus ?
Au premier rang des mesures essentielles : la production (en France) des quantités de gel nécessaires et sa mise à disposition, à prix coûtant évidemment.
Transmission par gouttelettes
Les micro gouttelettes projetées dans l’air (toux, éternuement, postillon, conversation rapprochée, etc …) sont la seconde source de contamination classique et qui n’est contestée par personne. La protection passe par la distanciation et / ou l’usage du masque chirurgical.
Or si l’accent est bien mis sur le masque, le masque lui-même se trouve fort mal porté : utilisation très au delà de la durée recommandée, port en berne ou en bandoulière, tripotage tous azimuts, nez découvert, etc. … il peut paraitre à ce jour ridicule de faire la liste des incohérences dans le port du masque, et pourtant dans une forte proportion des cas, ses conditions d’usage font qu’il ne sert rigoureusement à rien !
Au second rang des mesures essentielles : la production (en France toujours) des masques et leur mise à disposition encore une fois à prix coûtant.
Transmission par aérosol
Nous ne reviendrons pas sur l’obligation du port du masque à l’air libre dont on sait le ridicule complet, aucune contamination extérieure de ce type n’ayant jamais été observé.
Sur le sujet proprement dit d’une contamination par aérosol en intérieur, tout a été dit et le plus souvent n’importe comment. La vérité est que l’on ne sait absolument rien qui puisse être catégorique et, pire, l’on ne sache pas que les recherches sérieuses soient en cours pour tenter de trancher la question.
La controverse est franche, jusqu’au professeur Pittet qui estime que ce mode de contamination n’est prouvé par aucune étude, le débat se limitant tout au plus à décider de la taille des gouttelettes en jeu.
Cette inaction de l’État est surréaliste car si les aérosols étaient en cause, le masque chirurgical n’y pourrait rien (seul le masque FFP2 aurait un sens).
Public concerné par les gestes barrières
L’attitude du pouvoir sanitaire une fois de plus prête ici largement le flanc à la critique puisque n’hésitant pas selon les cas à faire la distinction entre « vaccinés » et non-vaccinés alors que cette distinction n’a aucun sens puisque les « vaccinés » peuvent être contaminés, infectés, malades, et surtout, transmetteurs et contagieux comme les autres.
Du pain sur la planche donc pour nos « décideurs » si tant est qu’ils se soucient de réduire les effets de la maladie et soient préoccupés par autre chose que par la vaccination forcée systématique ….