L’enfermement autoritaire

Comme remède numéro Un et à vrai dire unique (!), nos gouvernements ont décrété successivement le confinement et le couvre-feu

Le confinement et le couvre-feu sont des mesures générales autoritaires de privation de liberté qui consistent à enfermer les gens chez eux.

Dans les régimes totalitaires et non démocratiques ces mesures furent mises en pratique de tous temps pour museler la population. Ainsi le confinement fut adopté notamment en Chine, en parallèle aux autres mesures d’enfermement physique ou mental destinées à éteindre les sources de contestation intérieures, pour fermer en 2020 l’accès à la ville de Wuhan touchée le Covid-19.

En général cette mesure n’est pas adoptée par les régimes démocratiques, où elles serait un signe clinique de panique dans les lieux de pouvoir.

Cette mesure fut pourtant dans la foulée de l’enfermement chinois copiée de façon purement mimétique par les démocraties occidentales d’Europe du Sud dès le printemps 2020, copiée d’abord par l’Italie sur la Chine, puis par la France sur l’Italie.

Nous disons purement mimétiques, car en vérité nos dirigeants, en proie à la panique ne savaient absolument pas ce qu’ils faisaient.

De façon sidérante l’idée qu’à un problème sanitaire était ainsi apportée une réponse politique de nature totalitaire n’a pas même effleuré nos dirigeants, ce qui leur a valu maintes critiques quant-à leur capacité conceptuelle et à leurs convictions démocratiques.

Même les partis dits d’opposition (appellation à laquelle ils voudront donc bien dorénavant renoncer) se sont coulés sans broncher dans ce moule autoritaire avec une docilité confondante.

Les quelques carabins qui sont tôt parvenus à s’infiltrer dans les lieux de décision ont bien tenté de prétendre que cette mesure autoritaire favoriserait la réduction des contacts sociaux et ferait chuter la pandémie.

Cette opinion est fort heureusement aujourd’hui considérée comme totalement erronée. Il suffit d’analyser les courbes « médicales » en les rapprochant des dates de début et de fin des mesures coercitives pour constater qu’elles en sont totalement déconnectées.

Les confinements imposés par exemple à la France au printemps et à l’automne 2020, puis au printemps 2021 n’ont pas eu le moindre effet direct avéré sur les courbes de contaminations.

Par ailleurs les études observationnelles (et non de modèles divinatoires) très détaillées effectuées a posteriori ont démontré que nulle part au monde ces mesures n’avaient eu le moindre effet.

Pire, ces mesures aveugles et irraisonnées ont déplacé et aggravé les mécanismes de contamination en regroupant à l’excès malades et non-malades dans des lieux clos et encombrés.

Par surcroit, ces mesures sont à la source (hors même leurs effets économiques dramatiques) d’effets délétères maintenant clairement identifiés : effets sur la santé et le psychisme des populations (désespoir, dépression nerveuse, suicides), retards de soins des pathologies déjà diagnostiquées, retards de diagnostic donc de prise en charge de pathologies non dépistées, y compris de pathologies graves et / ou mortelles, au point que certains experts n’hésitent pas à dire que le confinement aura probablement fait plus de mal, plus de malades et plus de morts que tous ceux qu’il était censé éviter.

Il faudra attendre pour savoir que penser précisément : on ne saura que d’ici quelques années et sur la base des études neutres et objectives qui devront être conduites si le nombre de décès issus du confinement n’est pas très largement supérieur à celui des vies prétendument épargnées.

Le couvre-feu est quant-à lui une mesure générale de privation de liberté de circulation en horaires nocturnes. Édicté pour des horaires variables qui vont du soir au matin, le couvre-feu a officiellement le même objectif que le confinement (et n’y parvient d’ailleurs pas mieux).

Historiquement le couvre-feu national fut imposé notamment en France : par l’occupant en 1940-1944 ; par la 4ème République à Alger et à Paris lors de la guerre d’Algérie ; et dès donc 2020 en guise de lutte contre la pandémie Covid-19.

Cette liste fait tout de même frémir et ne doit pas faire oublier que le couvre-feu (quoique présenté dans les salons parisiens comme un confinement allégé) est en vérité une mesure de guerre extrêmement coercitive. Le couvre-feu, y compris lorsque son accoutrement civil est censé le rendre présentable, ratisse donc en vérité sournoisement beaucoup plus large.