LE SCANDALE DU DÉTOURNEMENT DES FONDS EUROPÉENS « COVID » PAR L’ ÉTAT PROFOND …

Question à trois francs six sous : comment détruire définitivement toute confiance dans les institutions européennes ?

Réponse : en continuant à conduire l’Europe dans une impasse supranationale aussi non démocratique qu’autoritaire.

Éléments de démonstration :

Lorsqu’à compter de 2020, nos dirigeants décidèrent de façon aussi démente qu’absurde d’arrêter brutalement toutes les activités et donc de mettre par terre l’économie occidentale, le résultat ne se fit pas attendre.

Après s’être (et nous avoir) jetés par la fenêtre, cet aréopage d’irresponsables réalisa soudain que tout corps plongé dans l’abîme perd de son poids finalement … pas grand chose, et à l’approche du sol entreprit donc d’ouvrir en catastrophe le parachute … à billets.

Ainsi est né en France le « PNRR, plan de relance et de résilience » que le ministère de l’économie présentait le 05/10/2021 en termes élogieux, comme la mise en œuvre d’un « financement européen à hauteur d’environ 40 milliards d’euros » en vue de « …renforcer l’efficacité des investissements et le potentiel de croissance de l’économie française ».

Étant précisé que ce plan s’inscrit au plan européen dans « le plan de relance historique de 750 milliards d’euros »… sur lequel les membres de « l’Union européenne se sont accordés, lors du Conseil européen de juillet 2020 » (entré en vigueur le 19 février 2021) et incluant en particulier « le plan de « Facilité pour la reprise et la résilience » qui doit soutenir les efforts de relance des États membres, en ciblant notamment les plus durement touchés par la crise sanitaire de Covid-19 », et ce pour des fonds à verser « jusqu’en 2026 ».

On l’aura déjà compris la décision (globalement) coordonnée entre les états membres de nous envoyer dans le ravin excédait déjà complètement les compétences, et de l’UE et (pour ce qui nous concerne) de la France.

Ni les traités constitutifs de l’Union Européenne, ni la constitution de la République Française n’autorisaient les exécutifs européen, respectivement français, à détruire notre vie sanitaire, civile, sociale, ou économique, et ce quels que furent les habillages pseudo-démocratiques invoqués à l’époque pour hâtivement fagoter ce vautrage en bande organisée.

Il en alla de même bien entendu pour ce qui est du montage financier destiné à arroser les économies dans l’espoir d’y noyer les sottises accumulées : dans les deux cas ni les populations ni leurs représentants élus ne furent régulièrement consultés, étant établi que les ratifications aveugles en bloc (et par des partis aux ordres) des fautes de leurs dirigeants n’eurent de démocratie que leur simulation.

On assista sur la lancée à d’autres prouesses encore, parmi lesquelles l’achat (au moment même où l’OMS en constatait la totale inefficacité !) pour 1 milliard d’euros de Remdesivir, puis la signature pour l’achat « groupé » de plusieurs milliards de doses d’injections géniques ARNm (commercialement dénommées « vaccins »).

Détail piquant (!), les achats de « vaccins » furent conclus à l’issue de tractations menées secrètement par la Commission Européenne, via l’Ursula avec son Albert Bourla (grand patron de la Pfizer’s expensive entertainment injection Ltd) et ce aux termes de gazouillis tellement improbables qu’aujourd’hui encore Ursula refuse en rougissant comme un chameau kiévien d’en fournir le contenu.

Mais, nous rétorquera-t-on, tout ceci ne fut-il pas agréé par « les États » ?

Et donc comme dirait en substance Manu-la Science de son œil en panne de velours : si ce pognon de dingue vous défrise, venez me chercher ou alors z’avez qu’à traverser la rue, parce que j’ai très envie de vous emmerder.

https://basta-covid.fr/et-neron-incendia-rome/

Le problème, Sire, c’est que nulle part il n’est écrit que la Commission Européenne pourrait « à condition que les états soient d’accord faire ce qui lui chante ».  Et qu’il n’est pas non plus écrit dans notre constitution française que vous auriez le droit d’étendre les compétences de la Commission Européenne sans respecter les règles françaises (et européennes) de conclusion des traités. Or, Sire c’est ce que vous faites, respectivement laissez faire.

Et ce donc n’est pas peu dire que ça nous emmerde passablement, puisqu’aux désagréments d’un exécutif national tout puissant, nous devons ajouter l’arbitraire intrusif d’un lobby étranger technocratique, non élu et irresponsable auquel vous déléguez des pouvoirs que vous n’avez même pas.

Dire que la gestion du Covid s’est faite contre la population est devenu un truisme. Mais, on le comprend, il est un second constat, plus préoccupant encore sur le moyen terme : cette gestion est intervenue non seulement contre, mais bien et pire, hors la population, ramenée en quelques actes au rang de poids mort : ni les citoyens ni leurs élus n’ont été convenablement associés aux mesures prises parce qu’aux yeux de nos dirigeants nous n’existons pas.

Tout simplement.

Or cet indécent soufflé n’eut pas même le temps de retomber puisqu’au Covid a succédé la guerre d’Ukraine selon des modalités strictement identiques, mais aux ressorts et aux conséquences infiniment plus graves.

C’est ainsi que dans une incantation aussi atlantiste qu’antirusse, les états européens entrainés par une Ursula déchainée se sont lancés dans une escalade de sanctions d’une rare inconséquence sans même en connaitre ni leurs efficacités possibles ni leurs effets boomerang, et allant jusqu’à infliger des sanctions (sur les hydrocarbures) que même USA avaient déconseillées (!).

Sans la moindre base de réflexion sérieuse, tels des pigeonneaux en goguettes, nos dirigeants se sont autocongratulés pendant des mois, faisant assaut de roucoulades, constellées de discours aussi sots qu’historiques.

Heureusement, l’Histoire aussi a une poubelle.

Une fois les premières bitures vaguement épongées il aurait fallut toutefois se rendre à l’évidence de l’échec total des mesures adoptées.

Non seulement l’économie russe aura diablement résisté à ce que l’occident lui a infligé, mais pire c’est nous qui buvons une nouvelle fois la tasse : de nombreux biens nous manquent, quand d’autres doivent être achetés ailleurs à prix d’or, le tout avec pour conséquence une hausse des prix considérable, amplifiée encore par la spéculation débridée d’intermédiaires toujours prêts à s’engraisser sur la bête (la bête c’est nous).

Ces abus sont si vrais que non seulement nos dirigeants se sont jetés tête baissée dans une démarche démente dont ils n’ont rien ni soupesé ni prévu, mais pire, à l’heure de nous faire payer l’addition, les mêmes bras cassés se refusent à tout contrôle des prix pour le plus grand bénéfice de tous les tripotages.

Au plan militaire, c’est pire encore : l’armée russe a détruit en quelques semaines le potentiel militaire ukrainien, celui-là même que nous avions mis huit ans à concocter à l’abri sournois des accords de Minsk que nous feignions d’appliquer pour mieux les piétiner.

Précision qui ne manque pas de sel : les accords de Minsk ont été approuvés et ténorisés par l’Onu qui en a appuyé la teneur par la résolution 2202 / 2015 mais les occidentaux ne l’ont ont jamais respectée. Voir ici le texte de la résolution 2202/2015.

Plus salé encore : les mesures et sanctions en revanche adoptées par les occidentaux sont dépourvues de tout cadre « Onusien » : à la vérité une clique de nations atlantistes représentant moins de 10 % des peuples de la planète sont entrés en guéguerre par pure russophobie et sans le moindre mandat international. C’est à l’ONU qu’il appartenait cas échéant de se saisir du sujet. Nos sanctions antirusses en revanche sont donc totalement illégales au regard des règles du droit international et de l’ONU.

Cafouillage d’autant plus honteux et grotesque qu’il s’accompagne d’un éclaffage complet : diplomatique, économique et militaire.

Et donc après quelques mois de conflit, il devint évident qu’une négociation s’imposait, sous l’égide de tiers neutres, afin que cessent et la destruction renouvelée de notre propre économie, et une guerre dont le seul résultat là-bas, outre l’implosion de l’Ukraine, était d’ores et déjà la mort de dizaines de milliers d’ukrainiens.

Evidemment il eut fallut pour reconnaître nos erreurs que nos dirigeants fassent preuve d’un minimum de bonne foi, de lucidité, voire pourquoi pas d’intelligence (rêvons un peu).

On le sait la méthode adoptée fut toute autre, au prix d’une escalade insensée et ruineuse dont pas le moindre de nos dirigeants ne serait en mesure de justifier la conduite avec le moindre brin de logique.

Car enfin, où voulons-nous en venir ? Si, comme certains la main sur leur torse de jouvenceau le susurrent, il s’agissait de faire respecter le droit (lequel d’ailleurs), que n’avons-nous poussé ces cris d’orfraie à propos de l’Afghanistan, de l’Irak, de la Syrie, de la Palestine, du Yémen, de la Libye, de l’Amérique du Sud, etc …

Sans le moindre motif stratégique cohérent, il fallut donc bien  tenter de faire passer la méthode pour un objectif en soi : grâce à nos dirigeants, il fut donc décidé que même foncer dans le mur deviendrait un beau voyage !

On commença donc par saboter toute tentative de paix : par trois fois, en février, puis mars, puis août 2022, les occidentaux ont interdit à l’Ukraine d’entamer la moindre négociation, voire lui ont intimé l’ordre de rompre leur premières approches. Et comme on le sait, ce sabotage de toute perspective d’arrêt des combats s’accompagna de livraisons d ‘armes toujours plus massives au point d’épuiser nos propres stocks.

Et ce sans compter que notre logistique est à ce point délirante qu’une part considérables des armes expédiées en Ukraine est régulièrement détournée pour alimenter les pires réseaux guerriers, mafieux ou terroristes !

Et bien entendu (revenons à notre sujet du jour) aucune de ces mesures ne fit l’objet du moindre débat !

Ni en Europe, qui d’ailleurs n’a pas la moindre compétence directe en matière ni de défense ni de guerre, ni non plus en France : en parfaite violation des dispositions constitutionnelles depuis bientôt dix huit mois nous sommes en conflit avec la Russie à l’initiative et sous la conduite d’un seul homme qui, en dépit de sa notoire incompétence en la matière, décide de tout et utilise, s’arroge voire délègue des pouvoirs sans la moindre consultation du parlement !

Ces libertés et violations caractérisées et répétées des dispositions de notre constitution sont extrêmement graves : les formes et précautions prévues par nos textes sont précisément édictées pour éviter que les erreurs, incohérences, initiatives ou lubies d’un homme seul ne puissent entrainer le pays tout entier dans l’abîme.

Et cette détestable mayonnaise n’est même pas freinée, que ce soit par la consommation effrénées de nos ressources de défense (nos arsenaux sont pratiquement vides) et encore moins par l’épuisement des budgets colossaux sans cesse affectés, sitôt consommés.

Les munitions à peine livrées sont-elles perdues ? Les crédits sont-ils explosés ? Vite de l’argent, vite d’autres armes, vite des chars, vite des canons, vite des destructions, vite de la désolation ! vite …. des morts !?

Aux abois, les occidentaux sont-ils prêts à n’importe quel expédient ? La troisième guerre mondiale sera-t-elle la suite ahurissante d’une longue et inassouvie vexation ? Allons-nous vers l’inimaginable juste pour éviter que deux ou trois douzaines de ronds de cuir ne perdent la face ?

Apparemment la question n’effleure même pas nos politicards, dans le même temps où en haut lieu les va-t-en guerre en Berluti  passent en revanche la surmultipliée.

Car le fait est là : voici qu’au bout du rouleau l’Europe se prépare à puiser l’argent des canons à peu près n’importe où : c’est à dire en l’espèce dans les fonds du PNRR, ces fonds-là même qui furent mis en place il y a (si) peu pour (disait-on) indemniser les nations « les plus durement touchés par la crise sanitaire de Covid-19 ».

Il suffit de lire les textes ad hoc, notamment la proposition de la Communauté Européenne du 3 mai 2023 (voir notamment art.5 page 23) pour se rendre compte que les vases communicants fonctionnent à merveille : ou comment détourner les remèdes à une incurie pour en alimenter une autre !

Et toujours sans le moindre débat ni public, ni politique, ni institutionnel, ni parlementaire …

Evidemment de tout cela, dans une France où la presse mainstream est en mains des multinationales, de la finance mondiale mortifère ou des marchands de canon, on n’entend guère parler … pas plus qu’on n’entend sur ce point la moindre opposition (et donc devinez qui finalement n’a pas trop de raison de se gêner …)

Il en va différemment en Italie où malgré une oppression mondialiste persistante, il reste une population rétive à la sujétion, une presse généraliste en partie indépendante ainsi que des partis politiques (notamment le Movimento 5Stelle et son porte-drapeau Giuseppe CONTE) qui osent se dresser contre un certains nombre de monstruo-stupidités.

« En revanche, la motion des oppositions a été rejetée à l’exception du dernier point, le numéro 11 – lui aussi voté en parties séparées – qui exclut l’utilisation des fonds Pnrr pour la production d’armes (…) à l’aide à l’Ukraine, qui passe à l’unanimité avec 146 voix pour et une abstention ».

On ne sait à ce jour quel sera l’aboutissement de l’opposition des italiens à ce bidouillage car le lobby de la guerre à tout crin s’avère redoutable.

Car évidemment tout ce cirque guerrier européo-atlantiste est soigneusement mis en scène par les intellos européens et leurs gros sabots dégriffés : place aux costards frustrés et aux pantouflards sauvages : qu’il est bon de faire la guéguerre comme pour de vrai, bien à l’abri d’un bureau capitonné en devisant entre-soi l’air con-passé : même pas mal !

Evidemment la vraie guerre, celle qui vous met la peur au ventre avant d’y faire un trou,  celle où vous voyez disparaitre vos proches broyés dans une explosion de sang et de boue par une ferraille hurlante, celle-là, nos cul-vaseux de bureaux de l’imaginent même pas, corsetés dans leurs cyniques et honteuses logorrhées.

Tour d’horizon ultra (c’est le moins) – rapide des artificiers d’opérette à la manœuvre.

A tout saigneur, toute horreur, le premier à mériter un Obusier d’Or à la prochaine cérémonie des Barbares, est Josep Borell, chef de la diplomatie européenne, en bon français celui-là même qui donc est censé œuvrer à des solutions non violentes (tordant non ?).

Et là à vrai dire on se pince en entendant en conférence de presse  « le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, … [déclarer] …Nous vivons en temps de guerre, et nous devons passer à une mentalité de guerre » !

Outre que l’imbécile qui lui a écrit son texte mériterait le magistral coup de pied au cul qu’exigerait d’aussi consternantes et puériles péroraisons, on ne résiste pas à la curiosité de savoir qui est ce sinistre dindon que la simple évocation de la guerre (chez les autres) met littéralement en extase.

Asseyez-vous quand même.

Né en Espagne en 1947, Josep Borrell a 32 ans lorsqu’après un cursus universitaire, il s’engage en politique : il n’en sortira plus, et fait donc depuis 40 ans partie de la caste redoutable de ces politicards ad vitam aeternam, tellement occupés à diriger les autres que jamais la moindre amorce d’autocritique n’effleurerait leur hermétique caboche.

En parallèle à son « ardoisière » politique (nom donné à une carrière où naissent les ardoises), le cher Josep s’est forgé un profil bien couillu, de ceux qui (ayant en général peur de tout) font mine de n’avoir peur de rien et n’hésitent pas à le dire.

Ainsi, bombe-t-il le torse, déclarant en 2018 (il est alors ministre des Affaires étrangères de l’Espagne) que « les Américains n’ont eu qu’à tuer quatre Indiens pour obtenir l’indépendance ». Délicieux l’ibère, n’est-il pas ?

En 2019, plus dynamique, le futur co-bourreau de l’Ukraine s’entrainerait bien déjà sur la bête, déclarant dans cadre de la procédure d’extradition d’une activiste basque vers l’Espagne, que « si cela dure depuis des années, on ne devrait pas être surpris que d’autres choses se produisent … ». Ah bon ? Et on vous le sert avec ou sans char Leopard ?

En 2020, le même tonitruant « lors d’un débat au Parlement européen critique les jeunes mobilisés contre le réchauffement climatique, déclarant « c’est très bien de sortir manifester contre le changement climatique tant qu’on ne te demande pas de contribuer au coût » et évoque un « syndrome Greta ». Charmant garçon. Et finaud avec ça.

Des sorties de route à répétition qui ne sont pas (mais alors absolument pas) digne d’un élu serein.  Ou alors était-ce l’émotion d’avoir été condamné à une amende de 30.000 euros par la commission nationale espagnole des marchés de valeurs pour délit d’initié dans le cadre de la vente en 2015, pour le compte d’un tiers, de 10 000 actions de la compagnie Agengoa alors qu’il bénéficiait d’informations privilégiées ?

Quoiqu’il en soit, on le voit, Josep Borell y Couillador a déjà chaud le sang qu’il n’a pas encore sur les mains.

Et c’est donc ce gugusse vaguement excité, légèrement raciste au moins sur les bords, que nos dirigeants ont élu chef de la diplomatie européenne et qu’ils laissent déclarer « Nous vivons en temps de guerre, et nous devons passer à une mentalité de guerre ».

De deux choses, soit ce type est raide dingue, soit les mots « Europe », « guerre » et « diplomatie » n’ont pas le même sens pour tout le monde. Et si c’était les deux ?

Pour notre malheur, Couillador n’est pas seul et s’est entouré d’une équipe commando, mais comment dire, pas vraiment douze salopards, non en fait, nous dirons plutôt façon Kinder Buneo, « si bon qu’on en deviendrait méchant ».

Pas de faux espoir toutefois, nous n’évoquerons ici, ni Ursula Von der Pfizer, ni Boris Javel Johnson et encore moins notre Sainte Lumière Irrévocable (dont nous rappelons que la simple évocation, assimilée à un changement de direction sans clignotant, ferait encourir au lecteur une contravention de troisième classe).  

Et donc il faudra se contenter de Thierry Breton, qui malgré son maigre cacheton de Commissaire Européen au Marché Intérieur, se démène toutefois pour mouiller le maillot derrière ses fines lunettes de réserviste.

Pour nos estimés lecteurs, le Breton de service n’est pas un inconnu : car le Komissar est un chaud bouillant partisan de l’espace santé numérique et du Digital Identity Wallet », autrement dit du « portefeuille d’identité numérique », sorte de passe sanitaire étendu à toutes les démarches de la vie quotidienne, assorti d’un dispositif de reconnaissance biométrique pour empêcher la fraude

Or coïncidence infernale, ces deux dispositifs dévoreurs des libertés individuelles sont câlinée par ATOS géant du numérique (dont le Pdg était un certain … Thierry Breton), réuni dans la nouvelle nébuleuse ATHEA avec THALES, fleuron européen de systèmes d’armes.

Quelle veine, pour un peu rien ne sortirait de la famille ! Et c’est ainsi que le susnommé Breton Thierry a été chargé de « transformer » l’outil de production de l’UE pour en accélérer sérieusement la cadence ». L’outil ? quel outil ?

Vous allez rire : trois fois rien : en fait « L’UE veut … systématiser les achats communs [d’armement] via l’Agence européenne de défense, sur le modèle de ce qui a été fait pour les vaccins ».

Si les « vaccins » Covid servent de modèle aux achats d’armes, on peut gager que les effets secondaires au moins seront à la hauteur …

Et donc Breton s’en ira « rencontrer tous les producteurs d’armes européens » car assure le Breton-Major « nous pouvons produire un volume assez important – les chiffres précis sont secret défense [ben voyons] »

Pire, l’infernal Komissar « veut aussi mobiliser des fonds privés sous forme de prêts, et Thierry Breton pousse pour que la Banque européenne d’investissement participe aussi à l’effort ».

Tous unis, tendus vers un but sacré : c’est dingue le nombre de choses qui sont insolubles pour nourrir, loger, soigner ou protéger les citoyens, mais qui deviennent possible quand il s’agit de fabriquer des armes et de buter des ukrainiens !

Cela dit le Breton du jour ne se limite pas à quadriller l’Europe en jet privé à la recherche de la poudre qui pète deux fois.

En gros il ne fait pas que des conneries.

Il en dit aussi. Et prononce donc de ce sous-chef des phrases historiques.

« Nous allons accroître l’effort en matière de livraison d’armes et de munitions, car il s’agit d’une guerre de haute intensité où elles jouent un rôle crucial ».

Une « guerre de haute intensité » ? Mazette, ça fait pro ! en fait ça fait surtout pro du discours auto-réalisateur  parce que sans les armes et munitions dont nous approvisionnons l’Ukraine en flux tendu depuis un an, ça fait longtemps que l’intensité serait à zéro.

Allusion d’autant plus pitoyable que les militaires eux-mêmes (que le pouvoir dans sa croisade atlantiste se garde bien de consulter d’ailleurs) se montrent extrêmement réservés sur la capacité de la France à mener précisément ce type de conflit, qui n’a rien de commun avec « notre capacité à être une force expéditionnaire ».

Traduction pour Messieurs les politicards : attention ne pas confondre bombarder (et de surcroit par erreur) un mariage afghan et se prendre une déculottée d’anthologie outre Dniepr.

Autre sentence fumeuse du bigouden de service : « L’Europe de la défense avance à vitesse grand V ».

 « L’Europe de la défense » ? Mieux vaut entendre cela que d’être sourd, parce que pérorer sur l’Europe de la défense au moment où cette même Europe achève sa soumission complète, stratégique, militaire, et matérielle aux USA, dans le déni total de toute autonomie et de toute souveraineté, nous amène la preuve que, non, le ridicule ne tue pas (enfin, sauf en Ukraine).

Reconnaissons au fieffé trigouden une once de sincérité (un faux pas est si vite arrivé) : « Nous nous organisons comme si cette guerre allait durer encore plusieurs mois, voire davantage ».

Continuer à sans cesse tout massacrer et à tuer quoi qu’il en coûte ?

Du cynisme « haute intensité » sans doute …

A moins que ce ne soit, très vulgairement, la traduction de l’influence du lobby militaro industriel couplé aux faucons de Bruxelles.

Quand M. Breton parle d’Europe de la défense, son verbe coince méchamment : il s’agit au contraire d’une Europe de l’armement et de la mort : alliées à des décideurs opaques et non élus, ce genre de pieuvre malfaisante a un nom : l’État Profond.

C’est donc de l’exact contraire qu’il s’agit : l’industrie de l’armement ne nous défend absolument pas, mais à l’inverse fragilise toute l’Europe par pure cupidité.

On lira à ce sujet avec grand intérêt (et stupéfaction) deux articles du Fatto Quotidiano publiés et traduits ci-dessous : l’interaction permanente entre les exécutifs technocrates non élus et les marchands d’armes est étalée au grand jour.

Donc, et si nous résumons : des exécutifs à l’étendue du mandat douteuse, des fonctionnaires sans légitimité aucune et des marchands de canons, se mettent secrètement et cyniquement d’accord entre eux pour trafiquer des armes à grande échelle, et faire faire (à d’autres) une guerre inique, tout en massacrant, et des dizaines de milliers d’êtres humains, et nos relations diplomatiques, et notre économie, et notre sécurité, le tout en en faisant payer l’addition par le citoyen.

Et le parlement dans tout ça ?

Ah mais alors là, désolé, mais comment dire … :

RIEN A FOUTRE !

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Il Fatto Quotidiano

« Le lobby européen : Noms, relations, Asap : le rôle de l’Asd dirigée par Profumo, les amis de Crosetto, les portes tournantes et la nonchalance du commissaire Breton

Derrière l’approbation du règlement Asap, 500 millions pour produire de nouvelles munitions déclenchées par la guerre en Ukraine, il y a un réseau d’intérêts industrialo-militaires, de lobbying, de relations inappropriées entre la Commission et les affaires économiques qui n’ont jamais été rendues vraiment transparentes. La militarisation européenne trouve son point d’appui, outre les budgets nationaux, dans le Fonds européen de défense pour lequel 7,95 milliards ont été alloués dans le budget de l’UE 2021-2027. En dehors du budget ordinaire, il existe également la facilité européenne pour la paix, destinée à financer les missions militaires et le soutien aux partenaires avec 5 milliards de fonds initiaux déjà portés à 7 et qui pourraient être augmentés de 3,5 milliards supplémentaires.

La création du Fed marque un tournant et l’industrie européenne de la défense, bien représentée par l’Asd, l’Association européenne de l’aéronautique, de l’espace, de la défense et de la sécurité, se retrouve à piloter le processus de décision. Ce « dôme » des intérêts militaires est situé rue du Trône à Bruxelles et son action est à l’origine des choix actuels.

« Nous sommes arrivés à un point où, en réalité, les lobbies de l’armement pourraient tout aussi bien ne pas agir puisque la politique européenne est immédiatement interne à la prolifération des armements », explique Francesco Vignarca du Réseau Paix et Désarmement. Les principales industries militaires faisaient en effet partie du « Groupe de personnalités » mis en place par la Commission en 2015 pour concevoir la nouvelle politique militaire. Sur les 16 membres de ce groupe, sept étaient l’expression des industries : Airbus, Bae Systems, Finmeccanica, Mbda, Saab, Indra et Asd elle-même. À leurs côtés se trouvait la représentation politique : l’ancienne haute représentante de l’UE Federica Mogherini, l’ancienne ministre française Élisabeth Guigou, le Suédois Carl Bildt et l’Allemand. Selon les données fournies par Enaat, le Réseau européen contre le commerce des armes, et se référant aux programmes de financement antérieurs au Fed (le Padr et l’Edipi), 51% des fonds vont à 15 grandes entreprises (Leonardo, Thales, Indra, Airbus, Safran, Saab, les principales) et les entreprises appartenant au « Groupe de personnalités » mentionné plus haut obtiennent 28%. L’Asd est donc une puissante structure de lobbying et de pilotage, formée par les principales industries européennes mais aussi par 23 associations nationales dont l’Aiad italienne présidée, avant sa nomination comme ministre, par Guido Crosetto. L’AIAD européenne est dirigée par l’ancien PDG de Leonardo, Alessandro Profumo. Son adjoint est Guillaume Faury, PDG d’Airbus, puis les différents PDG représentant les autres acronymes. L’Italie est également représentée par le président de Fincantieri, Claudio Graziano, et le secrétaire général de l’AIAD, Carlo Festucci, qui, comme l’a écrit le journal Domani, est également un partenaire commercial du fils de Crosetto.

La structure de l’Asd montre le réseau complexe de relations et d’antécédents dans lequel la pratique des « portes tournantes » ne manque pas : Jan Pie, secrétaire général, était membre de la commission des mutations industrielles du Comité économique et social européen ; Burkard Schmitt, directeur du département clé de l’Asd, Défense et sécurité, a travaillé à la Commission européenne pendant plus de huit ans en tant que conseiller en matière de défense. L’ancien directeur général de l’Agence européenne de défense, créée par la Commission en 2004, Jorge Domecq, a pris ses fonctions chez Airbus Defence and Space en Espagne sept mois seulement après avoir quitté l’Agence européenne, comme l’indiquent la Fondation Rosa Luxemburg et l’Enaat dans A Militarised Union (Une Union militarisée). Axel Cousin qui de l’Asd est le représentant pour les affaires juridiques et commerciales vient de l’Alliance of Democracies Foundation, une organisation à but non lucratif qui a été fondée en 2017 par l’ancien secrétaire général de l’Otan Anders Rasmussen. Paul-Alexander Cramers, le responsable des fournisseurs vient directement du monde militaire de Finabel, une structure de l’Otan pour faciliter l’interopérabilité des forces militaires.

Les grandes entreprises de défense travaillent aussi pour leur propre compte : le groupe Airbus, qui dépense environ 1,5 million en lobbying, a organisé pas moins de 268 réunions avec les services de la Commission, dont 19 avec ceux du commissaire au marché intérieur, Thierry Breton, où se trouve la nouvelle direction générale de la défense DgDefis, mise en place en 2020. Les réunions avec les bureaux de Breton représentent les activités de nombreuses autres entreprises telles que Leonardo (7 réunions), Thales (5) et Mbda (2). Curieusement, les rencontres de Breton 4 fois sont aussi avec le groupe Atos dont il était PDG avant d’être nommé à la Commission européenne »

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« Thierry Breton, le commissaire lobbyiste

chargé de la défense – l’homme politique à double visage. Pendant des années à Bruxelles, il a « poussé » les intérêts des fabricants d’armes : aujourd’hui, il peut les décider avec son comité d’experts (hégémonisé par le monde des affaires).

Bruxelles. L’UE autorise les géants militaires à dépenser l’argent des contribuables européens pour produire des armes destinées à l’exportation, même dans les zones de conflit. Il n’y a aucune obligation de les vendre au sein de l’Union. Nous l’avions écrit dans le Fatto Economico spécial du 28 mars, entièrement consacré à la défense de l’UE, et cela est confirmé aujourd’hui par les réponses que notre journal a reçues de la Commission européenne.

Les industries européennes de la défense cherchent à s’affirmer sur les marchés internationaux pour maximiser leurs profits, en cherchant de nouveaux acheteurs surtout dans les zones les plus tendues du monde », explique Giorgio Beretta, analyste de l’Observatoire Opal et du Réseau italien pour la paix et le désarmement : « Elles devraient plutôt garantir notre sécurité grâce à une véritable coordination entre les pays de l’UE, qui ont le devoir de se mettre d’accord sur des actions militaires pour éviter les guerres entre nations, au lieu de les alimenter en vendant des armes ». C’est le scénario idéal. La réalité est tout autre : « Il est clair que la compétitivité industrielle et l’augmentation des exportations d’armes sont au cœur de la stratégie de l’UE », prévient une étude récente du Réseau européen pour le désarmement (Enat).

L’industrie fait la loi. Avec la déclaration de Versailles adoptée en mars, juste après l’attaque de Moscou sur Kiev, les dirigeants des 27 États membres se sont engagés à renforcer le plan de défense européen Strategic Compass (à inclure dans le cadre de l’OTAN). Point clé : l’augmentation des investissements communs en matière d’armement, notamment pour se rendre autonome par rapport aux États-Unis. Cependant, l’utilisation du budget de l’UE pour l’armement n’est pas soumise à un contrôle démocratique. L’Europarlement approuve les dépenses, mais pas les objectifs stratégiques, qui sont déterminés en coulisses par l’industrie elle-même, qui, ces dernières années, a pénétré de façon tentaculaire dans les palais de l’Eurocratie.

C’est notamment l’ancien lobbyiste et désormais euro-commissaire, Thierry Breton, qui dirige les programmes de financement dans le secteur militaire. En 2014, alors qu’il dirigeait Atos, une société informatique française impliquée dans le marché de la défense, Thierry Breton avait proposé aux différents euro-commissaires qu’il rencontrait à l’époque la création du Fonds européen de la défense (FED) pour cofinancer des projets transfrontaliers aux côtés des budgets nationaux. Il a vu son rêve se réaliser avant même de prendre sa double fonction Industrie et Défense à la Commission européenne en 2019. Cette dernière, en 2016, a en effet recommandé la création de l’EoF, qui est un copier-coller des propositions que les représentants de l’industrie ont avancées lors des près de 50 réunions qu’ils ont eues avec les eurofonctionnaires depuis 2014. C’est ce que révèle une analyse de documents confidentiels, publiée en 2017 par le mouvement pacifiste belge « Vredesactie ».

Un commissaire au lobby. Les réunions dans le plus grand secret sont désormais devenues une routine. L’an dernier, M. Breton a officiellement mis en place un comité d’experts au sein duquel il s’occupe, à huis clos, de ses relations personnelles avec les géants du business de la guerre qui aspirent à se partager les 8 milliards alloués par l’EDF de 2021 à 2027. 61 entités y participent : la grande majorité sont des industriels, flanqués d’instituts de recherche, de quelques ONG, de quelques fédérations professionnelles et de l’Association européenne des industries aérospatiales et de défense (Asd), la principale plateforme de lobbying du secteur, qui avait proposé en 2020 la création du groupe.

La dernière réunion a eu lieu après le déclenchement de la guerre en Ukraine. Nous avons demandé des transcriptions des discussions à la Commission, qui promet de les publier, mais pas avant juillet. Dans celles de la première réunion, en septembre dernier, on peut lire que les représentants de l’industrie ont insisté sur la « nécessité de technologies de rupture pour assurer la compétitivité à long terme ». Et dans ceux de la réunion suivante, tenue en novembre dans le sous-groupe « défense », l’inclusion de l’accès au financement dans le programme de travail 2022 a été annoncée. Le même mois, M. Breton est intervenu en tant qu’invité d’honneur lors de la réunion annuelle de l’Asd, qui lui a ensuite adressé une lettre de remerciement dans laquelle elle se dit « fière de pouvoir vous considérer comme notre commissaire ». Parmi les invités du salon privé de M. Breton figurent le géant italien Leonardo, les entreprises françaises Thales et Safran, l’entreprise espagnole Indra et Airbus, la société transeuropéenne basée en Hollande.

Ces groupes figurent parmi les dix premiers exportateurs d’armes en Europe et ont dépensé au total plus de 4 millions d’euros par an pour payer des hommes de main afin d’influencer la politique industrielle de l’UE. Mais ce n’est pas tout : au cours des cinq dernières années, ils ont empoché près de 40 % des 590 millions d’euros alloués aux phases préparatoires de l’EoF par le biais des programmes Padr (recherche) et Edidp (production). Comme nous l’écrivions en mars, les industries italiennes, françaises, espagnoles et allemandes se taillent la part du lion (42 projets sur 62, soit 68,4 % des fonds).

L’exportation, pas la défense commune. Ces programmes européens visent à constituer un arsenal commun. Les gouvernements peuvent toutefois autoriser les entreprises des consortiums à vendre des équipements à des clients situés en dehors de l’UE, selon des sources officielles à Bruxelles. La seule condition est de notifier le transfert de technologies financées par l’UE à des tiers à la Commission, qui peut éventuellement en demander le remboursement si elle estime que la transaction présente un risque pour la sécurité de l’Union. En revanche, la vente d’armements produits à partir de ces technologies n’est soumise à aucune restriction. Chaque Etat décide pour lui-même : les gouvernements individuels doivent seulement informer les autres des licences d’exportation délivrées à leurs entreprises.

La Commission refuse de nous dire si et quels pays ont notifié des transferts de technologie et garde confidentielle l’utilisation concrète que chaque entreprise a faite des fonds reçus de l’UE, arguant que « les informations financières sont liées aux technologies développées et utilisées par les États » et que leur divulgation « peut causer des dommages irréparables à la défense des États membres et de l’Union, au-delà des simples intérêts commerciaux des entreprises » ».

Pour les articles originaux en italien :

https://www.ilfattoquotidiano.it/in-edicola/articoli/2023/06/05/armi-la-cupola-industrial-militare-che-pilota-la-commissione-ue/7183220/?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=oggi-in-edicola&utm_term=2023-06-05

https://www.ilfattoquotidiano.it/in-edicola/articoli/2022/05/26/thierry-breton-il-commissario-lobbis-ta-dietro-il-riarmo-dellue/6605121/