Voyage aux pays des variants …

Publié le 6 juillet 2021

Mis à jour le 5 août 2021

Comment a évolué le Covid-19 et quels sont tous ces variants dont on parle ?

Essayons de faire simple (mais juste) et vous comprendrez pourquoi c’est (en partie volontairement) compliqué.

Au « départ » (plaçons-nous dans les années 60) :

Les coronavirus (virus en couronne) circulants étaient au nombre de quatre, responsables de l’essentiel des rhumes de l’hiver, donc en principe sans gravité notable.

Plus récemment trois autres coronavirus sont venus perturber nos sociétés :

– en 2002-2004 le Sars-Cov (ou Sars-Cov-1, responsable du SRAS, syndrome respiratoire aigu sévère)

– en 2012-2014 le Mers-Cov (responsable du syndrome respiratoire du moyen orient)

– enfin depuis fin 2019 le Sars-Cov-2, qui nous a « donné » la maladie dite du Covid-19

Le Covid-19 est apparu dans des circonstances que nous qualifierons de parfaitement oiseuses, pour la raison que les hypothèses de sa survenance, de son apparition en tant que maladie, puis de son installation épidémique sont à ce jour multiples, multidirectionnelles et controversées.

Ce que l’on sait sans grand doute possible, car nous l’avons vécu, tient en ceci :

– dès début 2019 au moins, des séries de pneumonie aiguë inexpliquées et difficilement soignables ont été diagnostiquées dans plusieurs pays du monde, notamment en Californie, en Chine et en Italie. Ces cas qui ne furent pas nécessairement des foyers épidémiques ni pré-épidémiques servent aujourd’hui uniquement à constater que le virus, au moins sous une forme distincte et / ou non épidémique, circulait avant la fin 2019. Compte tenu de l’absence à l’époque du réseau de surveillance actuel, il faudra attendre des recherches épistémologiques poussées pour en savoir davantage.

– l’OMS fait remonter à fin 2019 – début 2020 le début effectif de l’épidémie dite du Covid que nous subissons.

– le premier virus, dit « Wuhan » (en raison de son origine attribuée à la localité chinoise du même nom) a provoqué en Europe la phase épidémique de mars à mai 2020 (dite aussi 1ère vague).

– en été 2020 est apparu un variant (voir notre étude sur la notion de variant ou de mutant), identifié par les équipes du Pr Didier Raoult de l’IHU de Marseille. Ce virus (nommé Marseille 1) est arrivé à Marseille pas bateau en provenance d’Afrique du Nord et n’a pas provoqué de phase épidémique autre que faible et localisée.

– en août -septembre 2020 est apparu un autre variant nommé Marseille 4, qui s’est lui répandu dans toute l’Europe et a provoqué la seconde phase épidémique dès octobre 2020 (dite aussi 2ème vague)

Parenthèse indispensable :

Ce sont également les équipes du Pr Raoult qui ont identifié ce variant et alerté sur ses caractéristiques bien distinctes.

Fidèles, l’un à sa mauvaise foi proverbiale, l’autre à sa niaiserie coutumière, un petit groupuscule si délicieusement supérieur de mandarins parisiano-parisien, et la presse du même tonneau, sont aussitôt montés au créneau pour s’en prendre à leur collègue de Marseille. On a même entendu de grands (ou supposé tels) professeurs déclarer à qui voulait l‘entendre, mais de préférence devant les caméras, que le Pr Raoult déraillait complètement et que, mais non, mais non, le virus n’avait pas muté, vous pensez bien, mais non, mais non.

Evidemment il y avait à l’époque et depuis longtemps déjà un fossé, que disons-nous, une véritable faille tectonique, entre le savant marseillais qui appuyait ses informations sur des constats professionnels et des analyse de génomes, et l’équipe de perruches savantes lâchées à ses trousses dans une invraisemblable course au sac.

Ce ballet de critiques et de petites piques, infantiles quoique néanmoins assassines, devint d’autant plus pitoyable que ces fantassins de pacotille imprudemment partis à la critique, durent bien quelques semaines plus tard reconnaitre leur erreur et balayer devant leur porte. Quoique s‘en étant mordus le stéthoscope, cette équipée des joyeux dindons (et dindonnes) s’en est toutefois bien fort remise puisque ce sont bien eux aujourd’hui qui ne ratent pas une occasion de sonner en grande pompe de l’olifant au moindre nouveau variant supposé : caméra chérie quand tu nous tiens !

Fin de la parenthèse : vous savez déjà en quelle haute estime scientifique nous pouvons tenir l’IHU de Marseille et ce que l’on peut à l’inverse penser des cancres qui s’occupent à le dézinguer …

– le Marseille 4 n’avait pas terminé son cycle épidémique qu’un autre variant dit « anglais » fit son apparition, provoquant en France la phase épidémique de mars – mai 2021 (dite aussi 3ème vague)

– entretemps étaient apparus sans notable installation épidémique qui eut touché la nation in extenso : le variant sud africain et le variant brésilien

– et voici maintenant le variant indien dont on nous menace qu’il ferait la … 4ème vague, ce que nos spécialistes des médias ne savent évidemment pas, mais, on le sait, mieux vaut annoncer une vague de trop que la rater, et comme il en a déjà eu 3 , la prochaine sera donc la 4ème …

Depuis tout ce temps, l’OMS dont l’inventivité ne laisse jamais d’étonner (et qui apparemment a du temps disponible) a décidé de donner aux variants récents les noms des lettres de l’alphabet grec !

Ca fait savant et puis comme de toute façon à peu près personne ne les connait, on pourra toujours passer, ni vu, ni connu à une autre désignation…

Donc dans l’immédiat place aux appellations suivantes :

– WUHAN  = WUHAN

– MARSEILLE 1 = MARSEILLE 1

– MARSEILLE 4 = MARSEILLE 4

– ANGLAIS = ALPHA

– SUD AFRICAIN = BÊTA

– BRÉSILIEN = GAMMA

– INDIEN = DELTA

Mais attention au chiffres et aux lettres car on nous annonce aussi ces jours :

– LAMBDA (Pérou et du Chili)

– EPSILON (Californie)

A suivre si vous le voulez bien …

….. et ce sera donc pour ce 5 aout 2021 : on évoque donc maintenant :

– ZETA (Brésil)

– ETA (Angleterre)

– THETA (Philippines)

– IOTA (Californie)

– KAPA (Inde)

Donc à la prochaine …