Fumisterie agricole en camisoles majeures

La rencontre Gattal – Fnsea en match avancé des grotesquièmes de finale du salon annuel d’agrifalsificulture aura finalement tenu toutes ses promesses : à l’issue d’une séquence aussi sale que stupide, le « monde agricole » aura donc sous peu obtenu ce qui était d’emblée à mots couverts convenu.

Déclaration absconse s’il en est, dont notre rédaction n’est pourtant pas si coutumière, et que nous nous ferons donc un devoir d’éclairer.

Il est vrai que l’intitulé du match entre « Gattal » et « la Fnsea », en soi ne résout rien si on se limite à considérer la Fnsea comme le représentant « des agriculteurs » et le jeune Gabriel comme celui « des français », ici par essence non-agriculteurs.

Pour qui toutefois se déporte (tel un ministre mis en examen) le panorama sourd mieux. Explications.

A tout saigneur toute honneur : la Fnsea d’abord, à laquelle, gigantisme oblige, il est permis de restreindre l’enjeu en ignorant les nanopartisans de la (regrettablement) inaudible Confédération Paysanne, de même que de la (détestablement) vulgaire et frontiste Coordination Rurale.

Que dire donc de la Fnsea (à l’instar de son rejeton gigogne « Les Jeunes Agriculteurs ») sinon que contrairement à ses péroraisons de foire, ce syndicat (syn-éructat serait plus approprié) ne représente absolument pas les agriculteurs, ce que ses positions constantes depuis cinquante ans suffisent à démontrer.

Que demandent les agriculteurs ? produire sur leurs terres et proposer au juste prix des produits de qualité, l’exact contraire donc de la politique agricole dont la Fnsea est totalement responsable et qui consiste à faire produire à l’excès et dans de mauvaises conditions des produits de qualité médiocre (quand ce n’est déplorable) et donc (très) mal vendus.

Quotidiennement donc, et depuis longtemps, les agriculteurs nous démontrent par leurs revendications qu’ils demandent très exactement l’opposé de ce que la Fnsea leur fait faire depuis cinquante ans.

Et ainsi en dépit des apparences claironnées, il est clair que la Fnsea ne représente en vérité que le tout petit nombre de petits malins qui à tort ou à raison, trouve son compte dans le système actuel d’une agriculture monstrueusement intensive, stupidement mondialisée et massivement subventionnée.

Et le gouvernement dans tout ça ? Représente-t-il au moins « les français » ? Que nenni. Si L’Elysée & Co (dont M. Attal est un simple exécutant) représentait les français, il dirait à minima aux agriculteurs que c’est la Fnsea elle-même qui s’oppose à leurs souhaits en les maintenant dans un état constant de sujétion financière et administrative.

Le même gouvernement dirait aussi aux agriculteurs ce qui est possible ou non, et aux français ce qu’il faudrait alors raisonnablement accorder à cette corporation en difficulté.

Mais voilà, le gouvernement ne peut pas s’exprimer ainsi car (outre qu’il entretient dans la même sujétion sa population toute entière ….) fondamentalement cette fine équipe est exactement du même avis que la Fnsea : tout pour la mondialisation et le profit, quitte à remplacer le formidable répertoire de la gastronomie français par une honteuse litanie de cochonneries absolument immangeables.

Notre gouvernement est donc le défenseur non pas des français, non pas des agriculteurs, mais bien et seulement de la Fnsea elle-même.

En langage macroniste, voilà qui s’appelle (pour ses organisateurs) un merdier gagnant-gagnant.

Et donc c’est une comédie bien rôdée qui est mise en place à intervalles réguliers : pour calmer les paysans, la Fnsea envoie ses meilleurs braillards dévaster l’espace public avec la bénédiction du ministère de l’intérieur, tandis que le gouvernement fait semblant de ne lâcher que sous la contrainte deux ou trois puériles babioles qu’il reprendra discrètement à la première occasion.

Et en fin de partie les français payent l’addition : maintien de la Fnsea à son poste de direction de l’agriculture française, renforcement des règles agricoles mondialisées, et malbouffe pour tout le monde, sans oublier … le nettoyage du territoire salopé.

Et salopé pour rien puisqu’au bout du compte la situation des paysans reste inchangée. Ce qui donnera de quoi alimenter la prochaine grogne programmée.

Evidemment si les français, paysans ou non, ouvraient les yeux   ….    ils comprendraient que la Macron & Cie est une entité hautement pernicieuse en ce qu’elle ne fait rien d’autre que relayer le consensus mondialiste de la profitation : hier Big Pharma ou Von der Ukrainleyen, aujourd’hui Fnsea …

Et demain pourquoi pas une  …. guerre très probable au vu des raideurs réarmementesques de notre Dalaï Bla-bla et de ses acolytes, tous peu ou prou promoteurs ou fabricants d’armes enragés.

On peut rêver d’un monde où l’intelligence surpasserait, pire, démoderait instantanément l’irresponsabilité et la folie crasse de nos dirigeants. Histoire d’éviter un nouveau 1914.

Oui, on peut …