L’Exécutif Suisse tient parole : la pandémie est terminée

Lors d’une conférence de presse le 30 mars, le Conseiller Fédéral Alain Berset, ministre suisse de la santé a confirmé que l’exécutif procédait comme prévu à la clôture au 31 mars 2022 à minuit (soyons précis) de la période de « situation particulière » ayant depuis juin 2020 donné à la Confédération des prérogatives spéciales pour diriger le Pays, et remettait aux cantons la responsabilité et le soin de gérer dorénavant de manière localisée les éventuelles difficultés ultérieures.

Comme le détaille Le Temps, les conséquences de cette décision sont précises, claires et vastes : « administrativement parlant » la pandémie de coronavirus est terminée. Dès le 1er avril plus aucune des mesures de protection encore en vigueur ne sera en place. Fin du port du masque dans les transports publics et dans les lieux médicaux. “L’ordre constitutionnel sera de retour“.

« Nous en sommes là où nous pensions être», a justifié Alain Berset devant les médias à Berne. Les infections reculent dans toutes les catégories d’âge, la situation aux soins intensifs est stable, une surcharge des capacités hospitalières apparaît invraisemblable, a souligné le conseiller fédéral, qui insiste cependant: la crise n’est pas totalement derrière nous et le port du masque reste recommandé pour les personnes atteintes de symptômes, lesquelles sont invitées à ne pas se rendre à leur travail. Berne, Genève et le Valais notamment conservent d’ailleurs le port du masque dans les lieux de soin ».

« L’application SwissCovid sera désactivée. Le certificat covid sera maintenu, conformément aux prescriptions européennes pour voyager. Les informations chiffrées sur l’évolution du virus seront désormais hebdomadaires et non plus quotidiennes ».

Ce faisant, l’exécutif suisse confirme donc comme il l’avait annoncé la sortie du régime des mesures coercitives (et ce sans se laisser dicter sa conduite par les deux ou trois épidémio-catastrophistes qui continuent à hanter les couloirs).

Bien davantage, nous l’avions déjà souligné en détail, cette clôture illustre une fois de plus le fossé qui sépare ce pays voisin démocratique et réfléchi, de notre présipauté autoritaire, paranoïaque (et mac-kinsesque).