Rapport flash : les malades dorénavant indésirables à l’hôpital

Finalement, et en dépit (ou à cause) du capharnaüm ambiant, le Dr François Braun a rendu son rapport hier.

A entendre la presse qui en a lu les « bonnes feuilles » (il y en aurait donc), ce pavé à peine mariné se limite à deux suggestions majeures.

La première fulgurance, qui consiste à empêcher l’arrivée des patients aux urgences, présente une logique sans faille : la fermeture des portes reste le meilleur moyen de limiter les accès et permettra donc de dématérialiser les goulots d’étranglement en les reportant sur le 15, prélude à la numérisation complète de la douleur façon start’up nation.

La seconde idée de génie consiste à ordonner au 15 de renvoyer les malades devenus indésirables vers les généralistes lesquels, s’en étant déjà débarrassés vers les urgences, leur réserveront, on s’en doute, un accueil princier.

La malade devient donc très officiellement la patate chaude des services de soins.

Dernière étape avant le retour au malade purement imaginaire, dont on sait qu’il finit par mourir seul en scène dans l’indifférence générale.

Rideau