Les dingues au pouvoir

Une fois de plus Il Fatto Quotidiano dit tout en peu de mots : sur l’illégitimité, la folie, les desseins débilissimes de l’État Profond (américain et européen), sur les déséquilibrés, fous à lier, qui nous gouvernent et aussi, ne l’oublions pas sur le trou noir d’irresponsabilité qu’incarne sans relâche la presse française.

Nous aurions bien besoin d’un Marco Travaglio …

« Le fou et l’homme au parapluie »

Par Marco Travaglio, Directeur de Il Fatto Quotidiano

« Nous devons à Jens Stoltenberg, nomen omen, [« le nom est un présage » : montagne de stupidité … Ndt] d’avoir enlevé la dernière feuille de vigne à l’engrenage pourri d’un Occident qui attise les flammes de la Troisième Guerre mondiale depuis des années. D’abord en élargissant l’OTAN de 16 à 32. Ensuite, en fomentant le coup d’État « à blanc » de Maïdan qui a déposé le président ukrainien démocratiquement élu mais pas assez soumis. Enfin, en franchissant la dernière ligne rouge de Moscou avec l’annonce de l’adhésion de l’Ukraine et de la Géorgie, à laquelle Poutine – impérialiste comme nous le sommes – a réagi comme les États-Unis l’auraient fait devant une alliance militaire du Mexique ou du Canada avec la Russie ou la Chine : par une invasion. Pendant 27 mois, Stoltenberg et ses mandants ont menti tous les jours, annonçant des lignes rouges qu’ils franchissaient régulièrement le lendemain : à Kiev, seulement des armes défensives, mais aussi offensives ; pas de chars, ou plutôt oui, mais seulement des chars légers, mais aussi des chars lourds ; seulement des missiles à courte portée, mais aussi à moyenne portée, et à longue portée ; pas de chasse aérienne, enfin si. C’est la folle logique de l’escalade. Le dernier frein était l’interdiction d’utiliser les armes de l’OTAN pour attaquer le territoire russe : maintenant Blinken et donc Stoltenberg (qui décide illégalement sans consulter les 32 « alliés », sinon la Turquie, la Hongrie et d’autres mettraient leur veto) veulent autoriser Zelensky & C. à utiliser nos missiles pour attaquer la Russie. Ce qui plongerait tous les pays de l’OTAN, y compris l’Italie, dans une guerre directe avec la première puissance nucléaire mondiale (mais au fait n’est-ce pas Poutine qui voulait nous attaquer ?) »

« Ils disent que de cette façon, l’Ukraine, maintenant qu’elle perd aussi Kharkiv, se défendra mieux. Mais la guerre a prouvé le contraire : plus la portée des armes entre les mains de Kiev est grande, plus les territoires que les Russes avalent pour sécuriser leurs frontières s’agrandissent. Quoi qu’il en soit, les morts – du moins jusqu’à ce que le tabou des troupes tombe également – sont les Ukrainiens, qui ont perdu la guerre chez eux, et non en Russie, après avoir envoyé une génération à l’abattoir pour faire ce que même Napoléon et Hitler n’ont pas réussi à faire : vaincre la Russie. Aujourd’hui, Stoltenberg, le déséquilibré notoirement coresponsable du carnage, est en bout de course. Et comme il n’a pas eu raison sur un seul point, il joue la montre pour gagner encore quelques prix de fidélité de la part de ses maîtres. Il est tenu en haleine par le dirigeant le plus stupide d’Europe, Macron, détesté par 87 Français sur 100, qui délire sur les troupes et offre un « parapluie nucléaire » à l’UE en vue de la guerre nucléaire espérée (par lui). Et, soyons clairs, il faut aussi le remercier pour la clarté avec laquelle il nous explique qu’aux élections européennes il faut voter, et pour qui : contre les groupes populaires, socialistes, libéraux, verts-militaires et conservateurs de l’école « meloniste ». C’est-à-dire contre ceux qui se taisent ou bégaient devant les diatribes de Stoltenberg et qui ne disent pas à Macron où il doit se le mettre, son parapluie. »