L’ESPACE SANTÉ NUMÉRIQUE : fuyons !

Dans sa grande (et numérique) bonté le gouvernement nous a donc annoncé l’an dernier la création (d’office) pour chaque français d’un « Espace Santé » numérique, censé prendre le-relais-ne-vous-inquiétez-pas du « Dossier Médical Partagé » mis en place depuis une dizaine d’années avec plus ou moins de succès mais (surtout) beaucoup moins à l’époque d’ambitions coercitives.

C’est vrai, à quoi bon en soi rouspéter contre le simple collationnement des ordonnances, prescriptions et résultats d’examens ? Facile mon commandant : à priori l’ancien dossier n’avait qu’une visée de synthèse et donc pourquoi pas.

Rien de tout cela avec le tout nouvel espace santé numérique, qui a tellement plus à voir avec le numérique qu’avec la santé que son espace sent largement le souffre.

Car examiner les tenants et aboutissants de cette énième urticaire Macro-numérique demande de bien se souvenir que toute analyse d’une nouveauté macroniste demande impérativement de suivre les deux étapes habituelles de toute loterie : le grattage et le tirage.

Au grattage méfiance : Les tickets sont imprimés sur rouleau de la MACRON & VERAN Inc. dont les scores au grand jeu du Covid ont largement fait péter le libertomètre. Donc comme toujours avec cette firme en trompe l’œil, rester vigilant.

Et le tirage ? Et bien ce n’est guère mieux car la distribution des lots, comprenez la mise en œuvre du bastringue, est notamment sous le contrôle de ATOS. En toute simplicité.

ATOS ?  Mais oui, le géant du numérique, réuni avec THALES dans la nouvelle nébuleuse ATHEA, expressément présentée par ses géniteurs comme le « champion européen du Big Data et de l’Intelligence Artificielle pour la défense et la sécurité ».  Lequel conglomérat proposait il y a peu le fameux « Digital Identity Wallet », autrement dit le « portefeuille d’identité numérique », c’est-à-dire une sorte de passe sanitaire étendu à toutes les démarches de la vie quotidienne, assorti d’un dispositif de reconnaissance biométrique pour empêcher la fraude ».

Le même ATOS toujours qui était représenté par son Pdg Thierry Breton, devenu commissaire au marché intérieur de la Commission européenne, laquelle en juin 2021 a acté la création dudit Digital Identity Wallet pour tous les Européens !

Traduction : la Dictature en Marche nous le confirme une nouvelle fois : l’Espace Santé Numérique, première étape vers l’identité (et donc le contrôle) numérique, présente donc toutes les caractéristiques de l’arnaque.

Et il suffirait pour se convaincre des abus en perspective de l’autopsier (à défaut de l’expérimenter).

C’est ce à quoi s’est attelée la Quadrature du Net dont on sait les qualités d’enquêteur en matière d’entourloupes numériques.

Or le résultat de cette analyse fouillée est consternant :

  • recueil du consentement à la création de l’Espace déficient,
  • effacement des données largement théorique,
  • consentement au partage des données factice,
  • absence de contrôle des accès aux données personnelles,
  • données ajoutées par un tiers non supprimables,
  • perméabilité excessive des informations d’un personnel soignant à l’autre,
  • absence de contrôle des accès multiples en hôpital,
  • mises en danger réitérées du secret médical,
  • irruptions prévisibles d’entreprises privées,
  • incidence prévisible à court terme sur le régime ou le mode de remboursement des soins,
  • fiabilité douteuse en matière de sécurité des données  

Lisez ou téléchargez l’étude réalisée par La Quadrature du Net : la patte de l’enfer macro-numérique ne laisse aucun doute.

Conclusion : la fuite est pour l’heure la seule alternative ….