Symphonie Pasteurale

Étude initiale du 31 juillet 2021

Complétée le 3 aout 2021 (complément en fin d’étude)

Complétée le 7 septembre 2021 (seconde version de “l’étude” Pasteur)

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L’Institut Pasteur s’est fendu à fin juin d’une « étude » aussitôt brandie par le pouvoir sanitaire et ses affidés claironnant erga omnes que les non-vaccinés seraient 12 fois plus contagieux que les vaccinés. Rien que ça !

Il faut vraiment prendre le temps d’éplucher autant cette « étude » que son mécanisme de présentation, de lecture et d’interprétation pour comprendre dans quelles conditions « scientifiques » nous passons à la casserole depuis 18 mois.

1. Petit retour arrière pour commencer :

Depuis le début les thérapies, dites « vaccins » ARN (et ADN) coincent sérieusement sur leur efficacité alléguée.

Les essais des firmes pharmaceutiques elles-mêmes dont les phases I et II ont été effectuées à la vitesse grand V (et dont la phase III est toujours en cours sur la population) ne sont d’aucun secours, en raison tant des chiffres bluffants d’efficacité théorique brandis à la hâte en son temps, que de leur vocation ouvertement mercantile.

Car dans la réalité (la vraie vie donc) nombre de vaccinés tombent (ou retombent) malades : le « vaccin » n’empêche ni la contamination, ni l’infection, ni sa propagation. Tous ou à peu près, y compris le ministère de la santé le savent, le disent et l’écrivent. Nous nous permettons de renvoyer nos lecteurs à notre étude du sujet complet sur les vaccins ARN et ADN et vous laissons le soin de vous y référer :  https://basta-covid.fr/les-vaccins-arn-et-adn/

Telle est la situation mi-figue mi-raisin lorsque en mai dernier, il faut bien se résigner de surcroît à constater que la troisième épidémie s’arrête toute seule en courbe descendante : les vaccins n’y sont pour rien vu le faible nombre de vaccinés de l’époque, et le confinement non plus (dont on sait qu’il ne sert rigoureusement à rien).

Les « vaccins » n’ayant fait la preuve de rien (hors celle de leurs effets secondaires), on comprend aisément que, dans ce flou artistique, l’hypothèse d’une vaccination générale forcée commençait au printemps à sérieusement battre de l’aile.

C’est dire donc avec quel soulagement les amateurs de la piquouse ARN-ADN ont accueilli cette splendide étude signée de l’Institut Pasteur : voilà qui tombait à point nommé, du moins si l’on en juge par les déductions dithyrambiques qu’en tirèrent aussitôt ses utilisateurs.

Note incise : nous serions désolés que vous estimiez notre esprit mal tourné mais nous devons confesser que depuis l’assassinat du Duc de Guise le 23 décembre 1588, nous croyons très modérément aux coïncidences. 

2. Une étude ? Vraiment ?

Avant de vous en donner lecture, une question se pose : qu’entend-t-on par « une étude » ?

La question n’est pas anodine si l’on en juge par le nombre d’intervenants sur les plateaux toujours prêts à asséner leurs vérités en mode définitif au moyen de la fameuse « étude qui dit que » !

Nous aurons l’occasion d’élaborer un billet détaillé à ce sujet dans un avenir proche, mais sans simplifier à l’excès nous dirons d’emblée et pour l’heure qu’il existe (hors les méta-analyses, plagiats et contrefaçons qui ne sont pas des études) deux types d‘études :

(1) l’étude observationnelle qui dit ce qui est ou ce qui a été et dont on comprend qu’elle n’est pas sérieusement trafiquable parce que les données sont elles-mêmes des faits établis et vérifiables. L’exemple type est l’étude du Pr Didier Raoult qui explique combien de malades ont été soignés et comment.

(2) l’étude prospective qui dit non pas ce qui est, mais bien ce qui pourrait être, donc ce qui devrait être, sans parler carrément de ce qui sera probablement !

A nos yeux ces élucubrations ne sont pas des études, mais tout au plus des prévisions, supputations et calculs en tous genres, quel que soit leur degré de rigueur et de sincérité.

Mais puisque le terme étude est galvaudé de façon uniforme, gardons le donc pour les besoins du discours.

Les études prospectives ont le défaut de leur qualité : on peut leur faire dire le plus sérieusement du monde beaucoup de choses, et dans ce beaucoup, assez peu sont vérifiables, tant vérifier d’avance l’avenir se révèle hasardeux.

Afin de ne pas être confondus avec une diseuse de bonne aventure, les scientifiques se basent sur une boule de cristal en quelque sorte homologuée que l’on appelle les modèles, c’est-à-dire des raisonnements logiques ou mathématiques (plus ou moins sérieux) à inconnues et variables multiples qui, ma foi, convenablement dressés font le job (surtout lorsqu’ils ont été spécialement mis au point en vue de ladite étude …).

J’entends les cris d’orfraie des épidémiologistes distingués dont je casse le jouet : rendez-vous donc dans notre prochaine étude, observationnelle celle-là, où vous lirez tout ce que peut dire un épidémiologiste bien lancé.

Comme la conjugaison des : modèle + variables + inconnues + hypothèses + ce qu’on a sous la main, donne dans à peu près dans tous les cas un résultat indigeste au possible, on a inventé « l’abstract », sorte de petit résumé qui en dix à vingt lignes vous donne ce que l’on veut vraiment vous faire lire.

Et pour corser le tout, bon nombre d’études, même franchouillardes, sont rédigées en anglais, et donc vous aurez droit en plus à la traduction française d’une partie plus ou moins fidèle, et plus ou moins complète, de l’étude et / ou de l’abstract.

Nous n’avons encore rien lu mais c’est déjà très clair. Non ?

3. L’Etude pasteur-03272638

Dans le cas qui nous intéresse, nous sommes gâtés : article complet en anglais, abstract itou en Shakespeare et traduction résumée en français.

https://hal-pasteur.archives-ouvertes.fr/pasteur-03272638/document

https://hal-pasteur.archives-ouvertes.fr/pasteur-03272638

https://modelisation-covid19.pasteur.fr/evaluate-control-measures/impact-partially-vaccinated-population/

4. L’étude complète (avec extraits du texte original anglais traduit en français)

Pour vous parler franchement nous sortons de la lecture de cette étude avec la même impression que si on s’était fait refiler une vieille guimbarde par le margoulin du coin.

Les propos en sont si peu objectifs et tellement orientés, si peu soucieux des malades et de la maladie, et à l’inverse à nos yeux tellement obsédés par des conclusions beaucoup trop ostensiblement prémâchées, que l’on en vient à se demander s’il y a vraiment un médecin dans la salle.

Car finalement le résultat comme le présupposé de cette étude ne sont pas de soigner, pas du tout. Non : la monomanie qui ressort de ce document est l’obsession vaccinale totale, définitive, incommensurablement obligatoire, et présentée donc comme la seule, unique et exclusive solution ad vitam æternam.

Élaboré par des mathématiciens et des modélisateurs, ce document se situe donc à l’exact opposé de ce que doit être une réponse à la maladie. En d’autres termes, à l’heure de soigner la population et de prendre en charge les malades, on ne peut pas faire pire.

D’emblée donc nous nous élevons avec la dernière énergie contre ce mode de pensée hors sol et hors toute Vie concevable : faire des calculs quand il faut des soins, promouvoir et pousser au-delà du raisonnable un produit expérimental quand il faudrait un peu de bon sens et d’humanité, enfin organiser ce qui ressemble à s’y méprendre à un traquenard pour y précipiter les réfractaires : non, ce n’est pas de la médecine. C’est même tout sauf cela.

Et du coup il ne faut pas s’étonner que l’étude se déroule à la façon d’un caterpillar : écraser pour mieux vacciner ? vous parlez d’une ambition …..

Par ordre d’entrée en scène nous lirons :

A. l’abstract (résumé indolore qui permet d’en parler sans même réaliser que l’on n’a rien lu)

B. l’introduction (conversation d’ascenseur qui rappelle le dogme intangible à ne pas discuter)

C. le résultat et sa discussion (conclusions descriptives et peu motivées donc peu discutables en soi)

D. enfin, enfin, enfin : la méthode, mais oui (on allait oublier l’essentiel et le voici donc mais pas trop long tout de même)

E. Appendice conflictuel

F. La traduction-résumé en français

Vous observerez d’emblée que l’ordre de A à D ci-dessus est inverse de la logique la plus évidente qui voudrait que l’on ne mette pas la conclusion avant la méthode, ni le résultat avant les bases de travail.

Mais allez, par pure cruauté, nous allons garder le même ordre en dépit de son biais délibéré et réserver à ce texte les critiques qu’il mérite.

A. L’abstract (résumé indolore qui permet d’en parler sans même réaliser que l’on n’a rien lu) nous dit déjà tout ce que nous sommes censés penser et que l’on peut résumer à 4 affirmations gratuites :

– La vaccination est efficace (« les épidémies de SRAS-CoV-2 devraient changer avec la vaccination »)

– Les non-vaccinés sont coupables (« Les personnes non vaccinées contribuent 12 fois plus à transmission que les vaccinés »)

– La vaccination est seule efficace (« Parmi toutes les interventions envisagées, y compris les tests répétés et les mesures (non pharmaceutiques ndlr), la vaccination des non vaccinés est la plus efficace »)

– Il faut vacciner les enfants pour leur éviter les masques, les tests, et l’absentéisme scolaire (« La vaccination des enfants est importante afin  de les protéger des effets délétères des mesures non pharmaceutiques »)

Nous pouvons donc vous livrer en première mondiale en quelque sorte « l’Abstract (si l’on peut dire) de l’abstract » : seule la vaccination est efficace et il faut vacciner tout le monde y compris les enfants ! ….

On le voit cette fine équipe fait dans la nuance ! Mais continuons.

B. L’introduction (conversation d’ascenseur qui rappelle le dogme intangible à ne pas discuter) bien qu’il s’agisse a priori du départ de l’étude, nous serine la doxa de base, bien entendu pourvue d’axiomes gratuits du même tonneau :

– la pandémie de SRAS-CoV-2 qui a débuté en décembre 2019 serait seule responsable des décès et de l’engorgement des systèmes de santé : pas un mot donc des traitements précoces ouvertement et totalement négligés, et pas un mot non plus des consignes délétères d’étouffement à domicile, et encore moins bien entendu de la destruction de l’hôpital public.

– Les vaccins seraient efficaces (« se sont avérés efficaces »), mais ne le seraient mieux (faudrait savoir) que moyennant « une couverture vaccinale très élevée » donc de tout le monde vu la transmissibilité et la gravité élevées du SRAS-CoV-2 (ce que nous savons inexact puisque cette maladie n’est ni très transmissible, ni systématiquement très grave sauf bien entendu …. si on laisse les gens étouffer chez eux)

– la France serait « touchée par la réticence à la vaccination » (banalité de comptoir surannée que l’on ne s’attendait pas à lire sous la plume d’auteurs d’un tel niveau) et il faut donc en contraindre les habitants (si vous ne voulez pas être libres on vous y forcera).

Nos lecteurs aguerris auront relevé que l’introduction ressemble à s’y méprendre à la conclusion !

Pourquoi donc une étude si prétendument les faits existants disent déjà tout ? Nous ne pouvons pas imaginer que ce soit uniquement pour s’en prévaloir dans les médias …

La question est, il est vrai à peine prématurée : il fallait bien aussi justifier le modèle développé pour l’occasion à des fins manifestement purement divinatoires et répétitives :

« Ici, nous avons développé un modèle mathématique pour caractériser l’épidémiologie du SARS-CoV-2 dans un population partiellement vaccinée et évaluer dans ce nouveau contexte la contribution à la transmission et le fardeau des soins de santé d’individus d’âges et de statuts vaccinaux différents. Ces informations sont utilisées pour déterminer les stratégies de contrôle qui peuvent atténuer de manière optimale un rebond épidémique automnal »

C. Le résultat et sa discussion (conclusions descriptives et peu motivées donc peu discutables en soi) se veulent la lecture des graphiques produits et dont les auteurs admettent qu’il s’agit de données issues « d’hypothèses » selon un « scénario de référence », par le « modèle (qui) anticipe » et aboutit à ce que « nous prévoyons » ! : De la plus pure boule de cristal homologuée pro domo c’est à dire issue du modèle développé pour l’occasion et dont on ne sait toujours rien.

Tout au plus les auteurs admettent-ils au moins à ce stade qu’ils ne savent rien du fameux R 0 : « d’importantes incertitudes subsistent sur le R 0 ». Pire cette incertitude est considérable selon les auteurs eux-mêmes qui avouent bien sûr avoir « utilisé un modèle mathématique », qu’ils ont gavé avec un R 0 à la limite de l’aléatoire : « R 0 peut atteindre 7 pour le variant Delta. Cependant, il est possible que la transmissibilité les différences entre les variants changent avec les conditions de contrôle. On a donc considéré R 0 =4 dans notre analyse de base et les valeurs explorées entre 3 et 5 dans nos analyses de sensibilité »

Encore faut-il se souvenir de ce qu’est le R 0 ainsi le rappelle Santé Publique France au site Doctissimo :

https://www.doctissimo.fr/sante/deconfinement/hausse-R0-regions-francaises-regain-epidemie

 « Le R0, ou nombre de reproduction effectif, correspond au nombre moyen de personnes que peut infecter une personne malade du COVID-19 dans une population sans immunité. Il résulte du nombre quotidien de tests PCR positifs. [Le R0] permet de suivre les tendances récentes de la dynamique de transmission, explique Santé publique France. L’avantage de [ce nouvel] indicateur est de reposer sur les données des cas confirmés de COVID-19 et de s’appuyer sur un recours au test qui a vocation à intervenir rapidement après la survenue des signes évocateurs du COVID-19. Une valeur R0 de 0 à 1 est “vert”. Une valeur entre 1 et 1,5 est orange : la tendance est à l’augmentation du nombre de cas. Si le R0 est supérieur à 1,5, on dit qu’il est rouge. “Le R effectif estimé à partir de ces données est un indicateur de la dynamique de transmission du virus environ 1 à 2 semaines auparavant (intégrant le délai entre la contamination et le test, et le fait que le calcul est effectué sur une période de 7 jours)”

Quand on sait comment, pourquoi et sur qui sont effectués les tests PCR (voir notre prochaine étude sur le sujet) et le caractère éminemment discutable des conclusions qui en sont tirées, on comprend bien que se saisir de ces chiffres qui ne veulent rien dire en terme de propagation réelle de l’épidémie (sinon pour singer une épidémie de tests) pour gloser sur un R 0 à 3, 4, 5 ou pourquoi pas 7 relève de la plus pure science oui, mais fiction. Et ce d’autant plus que les auteurs admettent plus loin « notre modèle fait un nombre d’hypothèses simplificatrices » (on jurerait presque qu’ils s’excusent !)

En d’autres termes et pour un peu moins chagriner ces braves gens, les inconnues sont tellement nombreuses, et les variables et sous-variables tellement aléatoires, mais le modèle tellement simplificateur et préfabriqué que faire la moindre prédiction relève du fantasme, sauf bien entendu à vouloir faire entrer ces conjectures au chausse pied dans un modèle corseté …. dont vous aurez remarqué que l’on ne sait encore et toujours rien !

Il va toutefois bien falloir dévoiler les rouages du modèle, les hypothèses fondatrices même, et à ce stade, le collectif se découvre il est vrai un chouia, quitte à nous présenter une tautologie d’anthologie du plus bel effet :

« Puisque les vaccins réduisent le risque d’infection et de transmission en cas d’infection, notre modèle prévoit que les individus non vaccinés contribueront beaucoup plus à la propagation de la maladie que les vaccinés » (si c’est pas beau ça !) et donc « de toutes les mesures que nous avons envisagées, la vaccination des non vaccinés reste de loin la stratégie la plus acceptable et la plus rentable » (on avait compris)

Avant même de connaitre les paramètres du modèle, le double aveu est éclatant : puisque le vaccin est à nos yeux la seule issue, notre modèle prévoit que les non-vaccinés sont responsables  et qu’il faudra donc les vacciner quand même.

Cette vaccination obligatoire interviendrait donc au besoin sous la contrainte qui est nous le savons à l’œuvre depuis le 12 juillet (à quand la vaccination par la force ?)

Pour le cas où l’on n’aurait pas compris les présupposés récurrents de cette « étude » et du modèle développé à cette fin, nous voilà fixés !

Ultime commentaire sur les digressions oiseuses qui encombrent à l’excès cette pseudo-discussion : les auteurs de ce document (est-ce pour se racheter, est-ce pour nous présenter leur meilleur profil humanisto-rigide ?) croient bon de protester de leurs hésitations devant ce qu’ils admettent être des « problèmes éthiques » :

Attention philo non pasteurisée :

« cibler des individus non vaccinés entraînerait inévitablement une discrimination. ……les restrictions imposées …. pour cibler les non vaccinés ne seront pas choisis par les individus eux-mêmes …….mais ……défini par les autorités. Les « choix » pourraient être considérés comme biaisés ; ils pourraient être considérés comme discrimination…..Plutôt que de faire ces compromis difficiles, de toutes les mesures que nous avons envisagées, la vaccination des non vaccinés reste de loin la stratégie la plus acceptable et la plus rentable »

Traduction : nous proposons de parer à la discrimination sociale par la discrimination vaccinale. Vous avez dit « éthique » ?

D. Méthodes : enfin, la méthode va nous éclairer !

D’emblée les auteurs admettent avoir concocté un modèle de type déterministe.

Vous ne savez pas ? Et bien oui, mais c’est parce que vous n’êtes pas de l’Institut Pasteur ….

Explication : les modélisateurs qui cherchent à faire prédire un résultat ou tout simplement l’avenir, ont deux grandes familles de possibilités (nous lissons les épiphénomènes) :

– les modèles dits probabilistes qui à l’aide de formules mathématiques (que vous ne pouvez expliquer qu’avec d’autres formules mathématiques) tentent de prendre en compte avec un degré de nuance lui-même réglable, les risques ou chances de survenance de chaque événement : inutile de vous dire que plus le nombre de variable est élevé, plus leur variation possible est importante, plus les phénomènes sont aléatoires, et plus la chance de parvenir à un résultat sinon prédéfini, ou au moins ardemment souhaité, s’approche de 0 : probabilité complexe qui elle aussi pourrait être modélisée !

– les modèles dit déterministes, beaucoup plus disciplinés, puisque, en gros, le système est programmé pour toujours régir de la même façon à un événement fixe, quoi qu’il se passe par ailleurs. A partir du moment où le système arrive dans un état donné, son évolution sera toujours identique. Là où dans un modèle probabiliste, la qualité du résultat et de sa lecture à venir dépend de la qualité des nuances, dans un modèle déterministe c’est au contraire la rigidité qui est payante et rend le modèle obéissant : il suffit de brider certains critères et vous pouvez être certains à l’issue de montagnes de débats vrais ou faux de retomber sur vos pattes. Dans le cas qui nous occupe, rentrez dans le modèle les axiomes : « la vaccination est efficace » et « les non-vaccinés sont dangereux », et l’affaire est dans le sac : le modèle vous le recrachera à l’identique après trois douzaines de prout-prout dignes d’une Olivetti Tetractys de 1956 qui mettait trois minutes environ pour faire 10 x ( 12-2) = 100. http://www.computinghistory.org.uk/det/33152/Olivetti-Tetractys-24/

Donc question : maintenant que l’on sait que les pointures de l’UHT ont élaboré leur petit modèle pro-domo en mode déterministe, il suffit de savoir quelles sont les limites qui ont été assignées à leur bidule pour jauger du sérieux de tout ce fatras.

Réponse :

« Nous supposons que les vaccins sont efficaces à 95 % pour réduire le risque d’hospitalisation, 80 % au réduction du risque d’infection ….et 50 % à la réduction de l’infectivité / infectiosité (voir Ndlr ci-après) des individus vaccinés. »

On ne peut mieux avouer le hiatus : le modèle est préalablement gavé par deux idées simples : le vaccin marche et les non-vaccinés sont dangereux. Donc comme un bon chien, le modèle rapporte le bâton : les non-vaccinés sont dangereux et le vaccin marche. Et dans toutes les hypothèses, quels que soient les autres facteurs faisant légèrement varier le résultat, l’issue sera à peu près toujours la même : les non-vaccinés sont dangereux et le vaccin marche.

La mise en musique :

La mise en œuvre concrète (si l’on peut dire) de ces présupposés gratuits et de ce bon petit modèle est édifiante, car pour justifier leurs prédictions alarmistes, nos Nostradamus de service mettent donc d’emblée tous les curseurs dans le rouge :

Dans le scénario de “référence”, il n’est prévu “aucune mesure de contrôle” (ce dont il n’a jamais été question en haut lieu)

Et les suppositions sont, comme déjà dit que « les vaccins sont efficaces à 95 % pour réduire le risque d’hospitalisation, 80 % au réduction du risque d’infection ….et 50 % à la réduction de l’infectivité / infectiosité  des individus vaccinés. » (présupposés tous sauf clairs on l’a dit)

Et donc évidemment le « résultat » tombe tout cuit :

« Le risque d’infection pour un individu non vacciné est RR=3,9 fois supérieur à celui d’un individu vacciné parmi les 18-59 ans (RR=2,1 chez les 0-17 ans et RR=4,5 chez les plus de 60 ans ; Tableau 1). Globalement, les individus non vaccinés représentent 37 % de la population mais 75 % des infections. Leur contribution au processus de transmission est encore plus élevée avec un risque de transmission d’un individu non vacciné qui est 12,1 fois plus élevée que celle d’un individu vacciné »

Et bien entendu seul ce coefficient fabriqué et « attendu » de 12 sera repris en boucle par les porte-voix de la vaccination systématique !

Voilà comment en partant de l’hypothèse déjà gratuite que les vaccins seraient efficaces …à 50 %  (facteur 2 donc) pour réduire l’infectivité / infectiosité, on parvient à soutenir que les non-vaccinés seraient non pas 2 mais 12 fois plus contagieux ! Devons-nous croire que grâce à cette étude 2 = 12 ? ce qui ne serait finalement pas rien !

Et il aura fallu toute une étude pour ça !

Modèle chez Pasteur ??  pouah ! mieux vaut goûteur chez Fido !

L’un de nos collègues spécialiste de la modélisation avait déjà démonté cette supercherie statistique en termes très clairs : « on a donc le chiffre correct, qui ne se prétend pas une vérité scientifique, mais une hypothèse de calcul : une personne non-vaccinée a deux fois plus de risque de transmettre le SARS-CoV-2 qu’une personne vaccinée. L’assertion relayée par les media qu’une personne non vaccinée est 12 fois plus contagieuse qu’une personne vaccinée est donc tout simplement une fake news. Non seulement le chiffre est faux mais on présente une hypothèse comme étant une vérité scientifique» .https://blogs.mediapart.fr/favoniu/blog/150721/comment-fabriquer-une-contre-verite-scientifique

Note de la Rédaction : l’étude en angliche of course utilise le terme infectivity pour évoquer la transmission. Or ce terme peut signifier aussi bien infectivité qu’infectiosité. Nous supposons que les auteurs qui visaient la contagiosité voulaient donc dire infectiosité (qui aurait du se traduire par infectivness).

Remarque perso : de l’utilité de l’anglais donc lorsqu’il est utilisé pour rien puisque cette “étude” française était destinée au conseil scientifique français pour conseiller le Président français. La plupart des français parle très mal l’anglais, mais il y a pire : les snobs vaguement américanisés qui s’en servent pour faire les malins. Mais remarque perso on vous dit.

E. Appendice conflictuel :

L‘étude des as de l’UHT se termine sous rubrique « Financement » par la mention sibylline au titre des : « intérêts concurrents : aucun déclaré »

Nous supposons que cette mention signifie que les contributeurs à ce papier ne sont pas salariés ailleurs que chez Pasteur.

Qu’en est-il en revanche de leurs éventuels liens (donc potentiellement conflits) d’intérêts avec l’industrie pharmaceutique ?

Selon le site Covidinfos, au moins les contributeurs Yazdapanah et Bosetti ont des liens déclarés avec l’industrie pharmaceutique, ce qui (jusqu’à preuve du contraire) n’est certes pas un problème en soi, mais qui mériterait d’être signalé comme la loi le réclame et ainsi que l’Institut Pasteur lui-même le souligne.

https://transparence-sante.covidinfos.net/

https://www.pasteur.fr/sites/default/files/rubrique_nous_soutenir/charte_prevention_et_gestion_des_conflits_dinteret_annexe_reglemet_interieur_ip_2014.pdf

Par ailleurs le 50 % des auteurs de cette étude « Pasteur » sont aussi membres du conseil scientifique du Covid 19 ! :  Yazdanpanah, Fontanet, Benamouzig, Cauchemez.

S’il ne s’agit pas d’un conflit de nature financière, il y a là un mélange des casquettes d’autant plus indigeste que le conseil scientifique ensuite citera cette étude pour conseiller le Chef de l’Etat ! Dans la série « je-me-fais-un-modèle-bien-docile-et-puis-je-me-cite-et je-décide-et-je-conseille », on a vu plus objectif …

F. La traduction-résumé en français

La traduction-résumé en français offre le petit mérite d’une franchise relative et momentanée (ne nous emballons pas) en ce qu’elle admet que :

« on s’attend à ce que …… les adultes non-vaccinés contribuent de façon importante à la pression sur l’hôpital …….et à ce que ……..les personnes non-vaccinées contribuent à la transmission de façon disproportionnée : une personne non-vaccinée a 12 fois plus de risque de transmettre le SARS-CoV-2 qu’une personne vaccinée ».

Ce disant les auteurs reconnaissent que leur étude est une suite de conjectures mathématiques.

Le naturel revient toutefois au galop lorsqu’il s’agit d’insister sur l’épidémie chez les enfants pour mieux les vacciner ou lorsqu’il s’agit pour la énième fois de réitérer le mantra selon laquelle « la vaccination des non-vaccinés est l’approche la plus efficace pour contrôler l’épidémie ».

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Telle est donc cette « étude » dont nos dirigeants ont fait si grand cas et sur laquelle s’est fondé le chef de l’État pour prendre ses décisions : que ce papier soir critiquable, passe encore, mais que le politique en fasse son livre de chevet sans visiblement le lire, ni le faire lire, ni le soumettre au moins au parlement, ni pouvoir donc être contredit, il y a un fossé incompréhensible sur lequel nous reviendrons.

Complément du 3 août 2021

Alors que nous avons publié le 31 juillet notre étude ci-dessus qui dit tout ce que l’on peut penser du papier mis en avant par l’Institut Pasteur, nous prenons connaissance à l’instant même de l’analyse fouillée et très professionnelle par Reinfocovid.

https://reinfocovid.fr/science/importantes-limites-scientifiques-de-la-modelisation-utilisee-pour-justifier-les-mesures-du-12-juillet-2021/

Vous y lirez que Reinfocovid (et ses mathématiciens) nous rejoignent entièrement et apportent de surcroit un élément fort pertinent à notre moulin, précisant notamment que :

« Cette modélisation est basée sur de nombreuses hypothèses et plus de 100 paramètres arbitraires ….. les équations mathématiques sont incomplètes et ne permettent pas à un chercheur indépendant de reproduire la modélisation…… ainsi, dans la modélisation de l’Institut Pasteur, il est programmé un facteur 2 pour la transmission du virus par des vaccinés par rapport aux non-vaccinés. Le résultat obtenu est ensuite incohérent avec cette valeur de référence puisque le calcul donne une contagiosité divisée par 12 pour les vaccinés par rapport aux non-vaccinés. Comment peut trouver une augmentation d’un facteur 6 entre les données entrées et les données obtenues en fin de modèle ? »

CQFD Merci Reinfocovid !

Allez roulez jeunesse !

Complément du 7 septembre 2021

Le 6 septembre l’Institut Pasteur vient de publier une deuxième version de la même “étude” dont l’objectif stratégique exhale à pleins poumons de nouvelles mesures étatiques.

Nous espérons naturellement nous tromper….

https://basta-covid.fr/machine-arriere-toute/

Et les deux versions de l’étude pasteur sont consultables ici : https://basta-covid.fr/les-deux-versions-de-letude-pasteur/