La campagne présidentielle, dont nous pouvons palper la redoutable densité quotidienne sur l’échelle ouverte de Macro-VaPoF (vacuité politique française), dite aussi densité Zéro, nous a regrettablement fait oblitérer la déshérence finalement assez peu assumée des épidémiocatastrophiles.
En d’autres termes on s’ennuie ferme sur le banc des VRP des labos : encore un peu et le printemps puis l’été vont complètement flinguer cette terreur populaire qu’il leur a fallu mettre au point deux ans durant à la sueur de leur notre front.
Et pensez donc, mon bon Monsieur, pas le plus petit variant sérieux à se mettre sous la dent. Rien, nada, niente. Comme dit Jeannot, encore une semaine sans « rien de létal pour Attal ».
Pourtant il va bien falloir rallumer le sapin, c’est-à-dire maintenir une pression (in)décente sur le citoyen Lambda, et surtout préparer la panique de la fin juin.
La panique de la fin juin ? Attention, il faut suivre. C’est scientifique.
Le pass vaccinal n’a pas été (le 14 mars) retiré mais seulement suspendu. Sinon, sa validité court jusqu’au 31 juillet 2022. Ce qui signifie qu’entre les élections législatives des 12 et 19 juin 2022 et le 31 juillet, il reste un gros mois pour redynamiser le bestiau. C’est plus qu’il n’en faut pour obtenir un « avis » (on ne rit pas) du Conseil Scientifique, à défaut d’un comité quelconque qui sera dispo, puis passer à la TV genre « l’heure est grave » (on connait), et enfin re-botter le cul du parlement (il adore ça) pour faire passer une loi qui prolonge le pass et (qui sait) qui instaurerait par la même occasion la … vaccination obligatoire. Belote, rebelote …
Oui mais il faut être prêt et (nouveau variant Attal létal ou pas), il faut bien que la dose 4 soit définitivement dans la seringue.
Donc, depuis un bon mois, comme nous l’avions relaté (ici et là) on s’agite dans le landerneau de la piquouse, avec par ordre d’entrée en scène : Olivier Véran, la HAS, les mannes premières puis (opportunément) réactivées du COSV puis du Conseil Scientifique.
Agitation d’autant plus perverse que ni l’EMA, ni l’OMS, ni Pfizer ( !) n’en étaient encore là !
Dur dur, dans ces conditions d’arriver à fourguer cette dose 4, toujours on le rappelle basée sur le variant « wuhan » disparu depuis deux ans, et dont on connait maintenant, données à l’appui, la totale inefficacité sur omicron et ses copains :
« Aujourd’hui, nous en sommes quasiment à 10 milliards de vaccins inoculés dans le monde. Or, il n’y a jamais eu autant de cas (de personnes infectées). En France, qui détient le record du nombre de vaccinés juste derrière les États-Unis, la situation est exactement la même. Ce qui est extrêmement étrange et intéressant, c’est la volonté de vouloir augmenter la couverture vaccinale pour un vaccin dont on a la preuve sous les yeux qu’il ne marche absolument pas ».
Alors ? que faire ?
Fastoche ! Comme d’hab. : rameuter une instance quelconque et faire avancer le bidule n’importe comment. De toute façon la presse ne contredit jamais rien et l’opposition cultive sa nullité. Donc on y va et on verra bien. Codicille : il faut quand même en faire un max avant le 24 avril. Imaginez que Manu doive céder sa place à un autre qui serait un peu moins copain avec Mc Kinsey ou Pfizer ….
Donc on a choisi et on a choisi …. l’EMA pour lui dire (le 29 mars) que « Les ministres européens de la Santé » souhaitent « se coordonner sur l’injection d’une quatrième dose » mais uniquement « aux personnes âgées [+ 80 ans] ou vulnérables »
Olivier Véran, pas gêné pour deux sous, indique donc que, sur cette satanée 4ème dose, le Conseil de l’UE (dont la France by Manu soi-même assure la présidence virevoltante) « a demandé à la Commission européenne de mener un travail de coordination avec les différents États membres, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et l’Agence européenne des médicaments (EMA), pour que nous puissions arrêter une position commune ».
Question : de quoi je me mêle ?
On sait que LaDem (la Dictature en Marche) passe allègrement pardessus la jambe les institutions française, administration en tête, sans oublier le parlement (dont il aime à botter le train / décidément la formule nous plait).
Et voici donc qu’au niveau européen, c’est la même méthode qui est appliquée, celle des exécutifs, de l’entre-soi, qui sans la moindre compétence structurelle ni le moindre ressort républicain se mettent à inventer une gestion supra-nationale, à construire une Europe parallèle, totalement anti-démocratique, et le plus souvent de surcroît sous influence américaine ! (achat des vaccins, sanctions contre la Russie, achat du gaz de schiste américain, politique de défense européenne et maintenant 4ème dose de « vaccin »).
Certes tout le monde au sein de cet aréopage de dirigeants atlantistement pharmaco financiarisés n’ignore que le 17 mars (dix jours plus tôt donc) « L’EMA avait indiqué que les données disponibles ne permettaient pas encore de recommander une nouvelle dose de rappel des vaccins anti-Covid à l’ensemble de la population »
Peu importe, il suffira de forcer la main à cette instance, ce qui ne devrait pas poser trop de problème si l’on se souvient que 85 % de son budget est fourni par Big Pharma (si, si, c’est même le Sénat qui l’a dit …).
Bien entendu, le bingo est arrivé, et fissa s’il vous plait, puisque hier 6 avril déjà « les autorités sanitaires de l’Union européenne ont donné leur feu vert à une deuxième dose de rappel des vaccins anti-Covid de Moderna et Pfizer aux personnes âgées de 80 ans et plus »
Quand on dit « fissa » on est (largement) en-dessous de la réalité : la « demande » à l’Ema par la commission européenne ne peut être antérieure au mercredi 30 mars puisque c’est le 29 mars que Mgr Olivier Véran est venu nous en faire l’annonciation : en une petite semaine donc l’EMA (qui disait en gros le contraire le 17 mars) aura viré sa cuti. Même pas mal !
Nous notons donc : expérience réussie : à l’ère de la start‘up nation, mieux vaut ne pas s’encombrer du parlement ni des oripeaux de la démocratie …
En revanche, l’EMA a bien précisé qu’il serait tout à fait « prématuré d’émettre une recommandation pour la population plus jeune », donc pour les moins de 80 ans, puisqu’ il n’existe “actuellement aucune preuve concluante au sein de l’UE que la protection vaccinale contre les maladies graves diminue considérablement chez les adultes âgés de 60 à 79 ans”.
Donc la dose 4 est homologuée (au forceps) depuis hier pour les plus de 80 ans.
Et que croyez-vous donc que fit Olivier Véran ce matin ?
Et bien, ce matin 7 avril, le ministre de la Santé a ouvert la dose 4 aux moins de 80 ans …
Les prétextes ? Il en faut bien, même si ça relève des farces et attrapes : rassurer « certains concitoyens » puisque « nous avons largement les stocks » et que à terme « cette 4e dose pourra concerner 18 millions de Français ».
Prochaine étape : un avis « scientifique » pour les moins de 60 ans, puis les adolescents, les enfants et enfin l’inclusion de la dose 4 dans le pass vaccinal réactivé.
Mais promis juré, on ne se fout pas de notre gueule.
Et la preuve que ce n’est pas juste une histoire de gros sous ? C’est mon pote Manu qui l’a dit :
« Nos vies valent plus que tous les profits »