C’est encore le remarquable Marco Travaglio, directeur de « Il Fatto Quotidiano » qui remet (et admirablement) les pendules à l’heure !
Pendant que la presse aux ordres de l’Etat profond militaro financier se lamente par pure propagande atlantiste anti-russe sur le décès NAVALNY, le sort de Julian ASSANGE est soigneusement oblitéré.
Entre un mort bien utile et un prisonnier bien encombrant, les suppôts du Pentagone et de la City ont fait leur choix : priorité à la mort et à la souffrance des peuples …
Du moment que ça paye …
” Alors qu’en Russie, les médias du régime (tous) consacrent quelques lignes à Navalny et beaucoup d’espace au retour des bananes et des crevettes sur la table, qui jusqu’à présent étaient en pénurie à cause des sanctions, en Italie, les médias du régime (tous sauf deux ou trois) réservent des pages et des pages à Navalny et pas même une ligne à l’audience de la Haute Cour de Londres sur l’extradition d’Assange vers les États-Unis.
“La Repubblica, comme toujours, bat tous les records : 7 pages sur Navalny et pas une syllabe sur Assange, emprisonné pendant 12 ans à Londres, d’abord dans l’ambassade équatorienne puis en prison, et qui risque maintenant de pourrir dans une prison américaine jusqu’à la fin de ses jours pour avoir documenté les crimes de guerre de l’Otan.
“Au lieu d’avoir honte, Stefano Cappellini invoque la censure : “Ceux qui insistent pour changer de sujet et parler d’Assange le font avec un objectif très clair et répugnant : minimiser la mort de Navalny et suggérer que l’Occident fait aussi bien, voire pire, que Poutine“.
” Ceux qui font du pseudo-journalisme embarqué ne peuvent pas concevoir le vrai journalisme contre le pouvoir. Le pauvre [Cappellini ndt] fait semblant d’ignorer que l’audition d’Assange est une actualité et qu’elle doit être mentionnée indépendamment du jugement (il aurait pu en parler, quitte à le condamner). Ou peut-être pense-t-il que Il Fatto s’est mis d’accord il y a plusieurs mois avec la Haute Cour pour programmer l’audience le 20 février après avoir appris de Poutine (et de qui d’autre ?) que Navalny mourrait le 16 !
” Retourner sa diatribe de bas étage serait facile : “ceux qui changent de sujet pour parler de Navalny le font dans le but répugnant de minimiser la persécution d’Assange“. Mais cela reviendrait à se rabaisser à son niveau, c’est-à-dire à un niveau inférieur à zéro.
” Nous, aussi étrange que cela puisse lui paraître, ressentons la même indignation pour ceux qui sont persécutés par tous les régimes : Navalny (malgré ses opinions racistes), Assange, Khashoggi (découpé en morceaux par les services de Bin Salman), Gonzalo Lira (le blogueur chilien et citoyen américain arrêté pour avoir critiqué Zelensky et qui est mort dans une prison ukrainienne), Andrea Rocchelli (le reporter italien assassiné par les troupes ukrainiennes en 2014 alors qu’il documentait la guerre civile dans le Donbass et qui attend toujours que justice soit faite).
” Nous versons les mêmes larmes pour les civils tombés dans toutes les guerres : Ukrainiens tués par les Russes, Ukrainiens du Donbass assassinés par les Ukrainiens de Kiev, Israéliens massacrés par le Hamas, Palestiniens exterminés par Israël. Et nous sommes antifascistes contre tous les fascistes : les fascistes italiens et européens (y compris les fascio-atlantistes finlandais et baltes), les fascistes russes de Wagner et du nationalisme Navalnyen, les fascistes ukrainiens d’Azov et de certains partis pro-Zelensky.
“Et nous ne pouvons pas attendre que quelqu’un dresse le hit-parade des crimes de guerre pour savoir si “l’Occident fait aussi bien ou pire que Poutine”.
“En attendant, l’Occident a déjà remporté haut la main un championnat : celui de l’hypocrisie. “
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