Ce film signé (comme ses dialogues) Michel Audiard nous ramène à l’époque bénie où rire bêtement des choses graves ne portait pas davantage à conséquence que se gausser d’un air entendu des beufferie de saisons.
A chacun donc de ranger dans la catégorie de son choix la dernière fulgurance de notre Gengis Khan Touquettois.
Car voici que le bon peuple est informé, dixit l’Elysée, que les ministres du nouveau gouvernement « qui seront battus aux législatives devront démissionner ».
Motif : il a été décidé de « maintenir la consigne déjà édictée par Emmanuel Macron il y a cinq ans, et héritée de Nicolas Sarkozy en 2007 ».
Quinze ministres sont concernés, dont la première d’entre eux Élisabeth Borne.
Compte tenu que les ministres qui sont candidats aux législatives ne servent que de tête de gondole, voilà qui signifie donc que celui qui l’emportera ne siégera pas, mais que celui qui échouera à ce poste qu’il ne convoite pas perdra aussi son maroquin.
Evidemment l’intérêt public est totalement absent de cette pantalonnade électorale, et pour cause : héritée de l’époque où, drapé dans sa vision épileptique du suffrage universel, Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa avait pour fantasme suprême de pendre Dominique Galouzeau de Villepin à un croc de boucher, cette règle est d’une confondante stupidité.