Macron et Big Pharma : une union à tares partagées

Les liaisons dangereuses (pour nous) entre le Pouvoir Jupit’air-de-rien et Big Pharma posent, depuis le premier jour de cette comédi-pandémie, la question très pure de l’antiparlementarisme primaire.

Les mêmes causes produisent les mêmes effets : Jupitérisme et ivresse de la toute puissance, mépris affiché des structures démocratiques et autoritarisme sans réelle limite : toutes les conditions étaient donc réunies pour une nouvelle séquence bonapartiste.

Dès son arrivée au pouvoir, le céleste garçon ne se reconnut qu’un seul ennemi : non pas la finance (qui venait de le porter au pouvoir), non pas la presse (propriété de ses soutiens), non pas la justice (judicieusement enchainée de lege), non pas le peuple (rendu muet pour cinq ans), mais bien le parlement qu’il faudrait donc soigneusement garder en laisse.

Aussitôt dit, aussitôt fait : pour un temps l’Assemblée Nationale, convenablement truffée d’élus aussi badauds que bedeaux, n’a jamais moufté, entérinant même les plus stupéfiantes privations de libertés et régressions de droits dans un irresponsable et saisissant ronron (autrefois dit « de sénateur »).

Or il s’avère (par un heureux coup de canif populaire au contrat léonin imposé à la Nation) que la nouvelle assemblée élue le 19 juin ne sera plus la chambre d’enregistrement perpétuel, essorée à force d’opiner du bonnet.

Autrement dit, le tarif a changé.

Le tarif oui, mais pas le client !

Car l’incandescent de service n’a nullement renoncé au pouvoir absolu, et depuis deux mois, n’occupe donc plus son temps qu’à tenter de renverser par la manœuvre le résultat du suffrage universel.

Sitôt reçu l’uppercut du 19 juin, ce fut d’abord la fuite, au prix de la pitoyable pantalonnade de la vraie-fausse démission envoyée-refusée du premier bourne-minister.

Ce fut ensuite, la comédie de la consultation en grande pompe des chefs de partis, suivie de la complainte télévisée au peuple, clairement accusé d’empêcher sa formation de « faire les lois seule » !

Dix jours après le vote législatif, deux mois après le vote présidentiel, les manœuvres se poursuivent donc dans l’unique et fol espoir de pouvoir reconstruire une majorité de fer, garante du caprice permanent, nourricière d’oppression, synonyme finalement de pouvoir absolu.

La main empoisonnée tendue (à qui qu’en veut) va jusqu’à exclure nommément les deux principales formations d’opposition sous le prétexte, aussi méprisant pour ces élus que pour le peuple, qu’ils ne seraient pas des « partis de gouvernement » !

On le voit : le seul souci du chef de l’État est de se reconstituer fissa une maitrise qui permette de continuer à tout diriger en solo.

Et pendant ce temps ?

Et bien pendant ce temps Big Pharma s’impatiente (nous y reviendrons).

Il est grand temps de reprendre l’initiative si l’on veut pouvoir éviter toute prise de conscience estivale et donc réinjecter en cadence la population.

Et de ce fait les instructions ont été données en vue de réactiver les mesures coercitives.

Fait saisissant toutefois : tout ceci, fondamentalement, se déroule sans parlement, sans gouvernement (démissionnaire en sursis) et sans ministre de la santé (Mme Bourguignon ayant, après son échec aux législatives, démissionné le 20 juin sans avoir été remplacée).

Il est donc plus que clair que c’est directement Big Pharma et ses relais qui, de façon stupéfiante, décident, ordonnent, organisent et imposent à la Nation.

Les mesures aussi iniques qu’aberrantes sont de trois ordres, toutes placées sous le signe de la contrainte.

Le pass sanitaire d’abord :

Sur la première barricade anti-populaire, nous trouvons bien entendu Sa Consternance, Ursula Von der Leyen, dont la Commission vient d’obtenir que le pass européen à échéance du 30 juin 2022 soit prolongé d’un an, soit au 30 juin 2023.

Cette prolongation ajoute le cynique à l’inique puisque profitant de l’occasion, pour lier plus encore l’ausweis aux injections, en incluant celles relevant d’essais cliniques (ce qui, il est vrai, n’est pas si choquant si l’on admet que l’ensemble de la vaccinolâtrie ARN relève déjà en soi d’un essai clinique géant …).

Au plan national en parallèle, le ministère de la santé admet (voir plus loin le projet de loi) songer à « mettre en place un pass aux frontières à l’arrivée dans l’Hexagone », cette mesure étant (comme d’hab) dite « de freinage ». On ne rit pas.

Outre l’inanité foncière de la mesure, dont on sait depuis le début qu’elle ne freine rien du tout, la cohérence du projet interroge puisqu’à ce jour le pass aux frontières est toujours en vigueur, ainsi qu’en atteste ce jour encore le ministère de l’intérieur :

Cette mesure aux frontières n’a jamais été levée.

Mais il est vrai qu’à force d’empiler les contraintes, personne ne s’y retrouve plus tant. Alors autant en remettre une louche. D’autant que, sans ministre qui vive, mieux vaut imposer trop que pas assez.

Les mesures urgentes ensuite :

Et là, place à l’impro.

D’abord les fondamentaux : le pass c’est fait. La vaccination, allez-y pour la dose suivante (la combien déjà ?) ; et le masque un peu quand même (demande Mâm Bourguignon dont on ne sait plus trop ce qu’elle est censée faire là-dedans).

Enfin, sonnez hautbois, résonnez musettes, la première Bourne-minister se met à convoquer les préfets et les ARS. Là non plus, à part le côté moulinet de majorette, on ne voit pas trop. Si c’est pour  demander aux préfets de renforcer la surveillance et aux ARS de dénoncer les Didier Raoult en herbe, c’était pas la peine ; c’est déjà fait.

Enfin, évidemment un projet de Loi, dont la loufoquerie suffoque, mais il est vrai que l’on n’est plus à ça près. Car que comporte donc ce projet soumis au Conseil d’État ?

Selon un avant-projet de loi, publié par le site Atlantico, dont l’authenticité a été confirmée à l’AFP par le ministère de la Santé, et que relaie FranceTvInfo, ce nouveau projet liberticide prévoirait : 

– L’autorisation pour le première ministre d’imposer par décret la présentation d’un pass sanitaire (test négatif, justificatif de vaccination ou certificat de rétablissement) à partir de 12 ans pour “se déplacer à destination ou en provenance du territoire hexagonal… ” (article2). Cette formule ayant déjà été usitée en 2021).

L’obligation vaccinale déguisée pour les “personnels intervenant dans les services de transport » (article 2)

– La prorogation jusqu’au 31 mars 2023 des fichiers informatiques SI-DEP (résultats des tests de dépistage) et Contact Covid (personnes infectées et cas contacts). (article 1er)

– La création (article 3) d’un COVARS “comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires” à rattacher aux ministres de la Santé et de la Recherche, cette nouvelle instance étant chargée de rendre “des avis sur la situation sanitaire et les connaissances scientifiques qui s’y rapportent”, et de  “formuler des recommandations”.

Une nouvelle usine à gaz de plus, destinée à compléter, suppléer, remplacer, ou calquer les diverses instances déjà à l’ouvrage de la panique obligatoire (Conseil scientifique Covid-19, COSV – Conseil d‘Orientation de la Stratégie Vaccinale, HAS, etc …).

Ce projet de Loi (né d’on sait bien trop où) en l’état en dit trop ou trop peu. Gageons que son texte sera enrichi, et amendé par les arguties disponibles en temps et en heure.

Il reste que ce texte vient confirmer ce que l’on sait de longue date :

La loi est élaborée par Big Pharma, mais à une condition : que le chef de l’État parvienne à tout prix à débaucher assez de parlementaires pour la faire passer. Chacun son boulot.

Et nous serons bien gardés