Camelot III et le refus de soigner : de la suppression des services d’urgence aux décès hors AMM

Histoire des enfers de la médecine politique

Cahier numéro 2 / 2093 : le refus de soigner sous Camelot III

Comme l’an dernier, nous consacrons en cette rentrée à l’attention de nos abonnés un cahier spécial à l’Histoire de la médecine politique et de ses enfers.

Le numéro 1 largement diffusé en 2092 (et plusieurs fois réédité depuis) vous avait conté comment s’était débarrassé des soignants, médecins ou non, le régime d’alors dont le dirigeant de l’époque, le tout puissant Camelot III, avait jugé le comportement réfractaire aux fameuses injections expérimentales pratiquées à grande échelle sur la population.

Voir : https://basta-covid.fr/lexclusion-des-soignants-sous-camelot-iii/

Nous renvoyons nos lecteurs à la consultation de ce cahier qui leur permettra de se remettre en mémoire, non seulement les circonstances tout à fait étonnantes sous l’empire desquelles les habitants des pays occidentaux se virent injecter (de gré ou de force) les fameuses molécules « ARN » trafiquées à souhait, mais aussi comment motif pris de désobéissance aux ordres une part de la population médicale fut jetée à la rue.

En cette fin d’été 2093, ce second cahier ne manquera pas de surprendre le lecteur, dans la mesure où après avoir rejeté les médecins, Camelot III avait décidé de se débarrasser cette fois des malades (!).

On le voit, l’étonnant concept de « purge hospitalière » aujourd’hui passé de mode avait fait son chemin chez les financiers de l’époque.

Même si avec le recul de l’histoire, il est aisé aujourd’hui de stigmatiser un dirigeant qui depuis bien longtemps semblait n’avoir plus toute sa tête, il n’en reste pas moins que la propension au vidage des hôpitaux prenait, à l’époque déjà pour tout observateur objectif, les contours assez nets d’une classique hypertrophie monomaniaque à téléonomie paranoïde.

Nous n’irons pas plus loin dans l’analyse psychochiffonnée du sujet et recommandons sur cette question la lecture du numéro spécial que publient fort opportunément les Carnets de la Misère Intellectuelle sous le titre « Camelot III : à l’étroit dans l’entresol de l’entre-soi ? ».

Et c’est donc dire que nous nous limiterons aux faits qui assombrirent en son temps singulièrement les perspectives de survie de nombre de malades.

Des choix électoraux délétères

Chose surprenante d’abord, une brève recherche dans les archives électorales de l’année 2022 fait apparaitre que malgré cinq ans d’avanie préalables, une large proportion de citoyens ne trouva rien d’autre à faire au printemps 2022 que de placer en tête au premier tour de l’élection présidentielle, et donc de faire (ré)élire, le représentant avoué (entre autres) des compagnies financières mondiales, des fonds d‘investissement spéculatifs, et des multinationales du médicament.

Comment une population pressurée, brimée, enfermée, injectée puis méprisée et rejetée enfin des systèmes de soins put-elle remettre en selle le seul candidat dont elle pouvait être complètement assurée qu’il achèverait le travail de sape des services publics et poursuivrait  sans le moindre état d’âme le massacre du système de santé entamé dès 2007 par son mentor es joncaille ?

Voilà une question qui eut dû être gravée en toutes lettres à l’entrée du mausolée qui célébra l’autodestruction dès 2027 des trois devises de la République Française.

Une médecine de l’éther

Témoin constant, le glissement sulfureux qui conduisit dorénavant la corporation médicale elle-même à ne plus traiter le malade que comme l’une des variables multiples d’une cavalerie quotidienne de plus en plus mollement thérapeutique et de moins en moins humaine.

De fait, et très naturellement les malades devinrent des patients, avant d’être propulsés clients, puis de se voir taxés de fâcheux, objets de suspicion, encombrants sans généraliste fixe, et finalement importuns de la santé qui les rejeta d’un système où de place il n’était plus.

Il resta donc à chacun à vivoter entre carabins sous surveillance, services publics fermés, maisons de santé vaguement entrouvertes ou hospices dépouillés, dans l’attente d’être réduit au terrifiant état, aussi inutile que parfaitement viable, de m.o.r.t. (ou minerai organique rentabilisé terminé).

Lorsque le Covid arriva, et se fit annoncer à grand fracas d’épidémiologistes défroqués, la nébuleuse Big Pharma avait sous la main largement autant de subordonnés qu’il lui en fallait pour accomplir sa sinistre et cupide besogne : et rien ne lui donc fut plus facile que de cornaquer à volonté une clique à l’époque dite « d’élite », regorgeant de cervelles assez perméables pour être conditionnées, élevées, dociles, sinon labotomisées, et qui plus est à ce point dépourvues d’états d’âme que l’idée de broyer ses semblables ne lui poserait pas le moindre problème.

Nous avons retrouvé les traces de l’incroyable facilité avec laquelle la pharmaco-finance obtint des dirigeants occidentaux qu’ils enferment, briment, menacent, punissent, et même injectent à grande échelle un produit expérimental à leurs populations, sous le prétexte délirant et paranoïaque d’une maladie dont le taux de létalité oscillait, même à l’époque (selon les classes d’âge) entre 0,0003 % et 0,5 % !

Conditionner pour mieux brider

Pour maitriser les tenants et aboutissants de cette infamie en bande organisée, il a fallu à notre service d’enquête quelque temps pour en retrouver les éléments parmi les archives que Camelot III avait prudemment fait classer dès 2026 « secret défense ».

En revanche, fait surprenant, les citoyens de l’époque savaient tout cela, ou tout du moins avaient accès à ces informations, à l’exception notable il est vrai de tous ceux qui avaient été préalablement conditionnés par des médias vendus à la pieuvre du médicament et / ou chargés de les abrutir quotidiennement.

Mais, et notre sujet du jour nous l’a fait toucher du doigt, il fut dans cette infernale mystification un phénomène qui, pour être lui aussi de masse, n’en défia pas moins les lois habituelles de la manipulation.

Sous un angle très global, plus personne ne s’étonna que les lobbys les plus divers parviennent sans la moindre difficulté à circonvenir une foule, voire une population entière. Il fallait, mais il suffisait pour ce faire de présenter une image suffisamment vraisemblable (et peu importe qu’elle fut vraie) pour être crédible et obtenir la complicité de l’État, de la presse, ou des deux, pour en marteler la substance.

Le lecteur habitué au mauvais esprit rétrospectif de notre revue nous aura vu venir : le fait qu’une maladie nouvelle fut, par des instances supposées compétentes, déclarée très létale, puis décrétée impossible à soigner, puis susceptible d’être endiguée par un vaccin expéditif, puis vaincue par ce vaccin express, représenta quatre assertions, qui se révélèrent à des degrés divers parfaitement vraisemblables, bien qu’elles se soient avérées complètement fausses. Il suffit à l’époque que quelques dizaines de carabins en vadrouille s’en aillent sur les plateaux des médias asséner en boucle cette litanie obligatoire pour qu’elle prenne les apparences de la vérité.

Et au bout du compte, en dépit même du traitement réservé aux réfractaires à ce dogme officiel bidonné (lesquels furent tour à tour menacés, ostracisés, voire calomniés selon leur importance médiatique), il n’en resta pas moins que cette gigantesque manipulation de l’opinion fut à grande échelle mise en place finalement sans coup férir.

Étant précisé que l’opinion publique présenta, à sa décharge, l’excuse majeure de l’ignorance. Même si avec un peu de curiosité il était tout de même assez aisé de faire le tri entre certains professionnels sérieux (citons le Pr Raoult, le Pr Peronne, le Dr De Lorgeril, ou encore le Dr Fouché) et la clique, parfois corrompue à souhait, bêlant dans la lucarne dite en son temps « au Manu », il resta que la plus grande partie de nos concitoyens ne pouvait que se ranger en désespoir de cause (et sous la menace) à la thèse des autorités et du mandaripharmat.

Brider pour mieux conditionner

Mais il fut une autre foule qui, objet d’un pilonnage certes comparable, n’a pas in corpore redressé l’échine devant les âneries imposées.

Nous faisons évidemment allusion à la corporation médicale qui, outre les stupides axiomes d’emblée proférés, vit l’État et Big Pharma venir s’essuyer leurs pieds sur les principes les plus sacrés de l’accueil et du soin au malade : interdiction de prise en charge, interdiction de soin, et bien entendu retrait de la liberté de prescription remplacée par une délirante, despotique et paracétamolesque médecine d’État !

D’Hippocrate à Ambroise Paré, d’Esculape à Avicenne, de Claude Bernard à Léon Schwartzenberg, de Flemming à Albert Schweizer, trente siècles de soins au malade furent piétinés et, comble de la honte, ce fut pour une sordide affaire de gros sous.

Car même si les populations labourées par leurs armées n’en gardèrent qu’un souvenir assez mitigé, tout du moins Napoléon, Alexandre, ou Gengis Khan avaient-ils habillé leurs ambitions même mythomaniaques d’une once de grandeur. Conquérir le monde, vous parlez d’un délire, mais tout de même quelle allure ; au moins leur histoire était-elle contable.

Or, « comptable » c’est ici justement tout ce qui resta à l’époque Covid du passage de cette grande armée là, de cette équipe de soudards corrupteurs amerloqués !

Mais reprenons.

On le sait, nombreux sont les authentiques médecins qui choisirent de continuer à faire leur travail et à soigner.

Néanmoins qu’il nous soit permis, sur la base de nos enquêtes, de douter qu’il se soit véritablement agi d’une confortable majorité.

Les autres, tous les autres, tous les médecins qui acceptèrent de plier, sinon même d’acquiescer, devant les exigences et les oukases de l’État, de l’Administration, voire devant les menaces de leur tutelle, ou devant les remontrances de collègues proches du pouvoir pharmaceutique, tous ces professionnels représentent l’exemple terrible que même la compétence ne protégeait pas de la longue, pernicieuse et vicieuse campagne de prise de contrôle destructrice du système de soins à l’œuvre depuis le début du siècle.

Car, le lecteur l’aura deviné, notre propos n’est pas de faire le (facile) procès des médecins de l’époque ; non, notre souhait est de montrer à quel point ceux qui auraient pu aisément résister se sont au contraire laissés circonvenir et pourquoi il eût été plus qu’urgent que cette caste en blouse de moins en moins immaculée sorte de sa torpeur et, aux côtés de bien d’autres citoyens, prenne conscience qu’un sursaut était plus que vital.

En 2009, lorsque l’ineffable ministro-pharmacienne Roselyne Bachelot tenta, à la faveur d’une panique générale (à l’époque) assez mal fagotée, de créer des vaccinodromes  dont étaient exclus les médecins, la profession n’avait pas hésité à monter au créneau pour protester contre ces décisions déjà stupides, déjà arbitraires, déjà outrageusement liées à l’industrie pharmaceutique.

En vrac étaient vertement dénoncés : « la militarisation de la santé publique et l’emploi de mesures privatives de liberté (réquisitions) , la dépense hallucinante soumise au diktats d experts qui ne cachent pas leurs liens avec l’industrie » sans compter la volonté manifeste de déclencher la panique : « Pendant ce temps, les affaires continuent, les patients en bonne santé remplissent les vaccinodromes, sans que l ‘on sache si c est vraiment utile ; de leur nombre dépend la carrière d un ministre, c’est dire si cela mérite l’entretien d’un climat de terreur ».

Ce que les médecins n’avaient, de toute évidence, pas prévu, c’est que la pieuvre Big Pharma avait le temps, tout le temps, celui de survivre aux médecins par trop réfractaires, celui d’observer, celui d’apprendre de ses échecs, celui enfin de renouveler ses tentatives de contrôle … et de les réussir.

En quelques quinze à vingt ans, Big Phrama s’installa durablement aux commandes du système de santé, consacrant on le savait une part chaque année croissante de ses considérables bénéfices pharmaceutiques à sa gigantesque entreprise de corruption mondiale des esprits, quand ce n’est simplement des portefeuilles.

Or si l’argent ne peut pas tout, du moins peut-il beaucoup, à commencer par installer nombre de concepts insensés …..

de l’idée débile qu’un service public devait être rentable au grignotage des coûts par le laborieux Jeannot Castex ;

de la volonté affichée de mettre au pas les directions médicales des hôpitaux à la désastreuse loi HSPT de la toujours pharmapétulante Roselyne Bachelot ;

de l’enfermement des médecins dans un parcours de soins concocté contre eux (et non pour le patient !) à la déliquescence de l’offre de soins quotidiens ;

de la privatisation rampante des soins hospitaliers rentables à la paupérisation des services hospitaliers public ;

de la mainmise sur les études médicales au conditionnement quotidien des médecins ;

de la corruption à peine dissimulée de maints organismes de certification à la maitrise indiscutée des protocoles de soins ;

de l’entrisme systématique auprès des plus hautes sphères de l’Etat à la direction effectives de secteurs entiers du ministère de la santé,

… Big Pharma la pieuvre, Big Pharma la sangsue, Big Pharma la cupide, en quelques décennies eût bientôt tout occupé, tout contrôlé, tout dévasté.

Evidemment la responsabilité de générations de politicards fut majeure : des serviles, Bertrand, Bachelot, Touraine, Buzyn, Véran, aux décideurs pharmaco-programmés Sarkozy, Hollande, Macron, ce sont des charrettes entières d’élus aussi incompétents qu’irresponsables qui, au lieu de garder pleine conscience de la très haute qualité en son temps des services de santé, s’empressèrent d’en dilapider la substance : il suffit ainsi d’une quinzaine d’années à ces guignols politiques enturbannés, héritiers d’une patiente construction, pour gâcher, pour gaspiller, pour massacrer sottement la totalité du tissu médical.

Et donc plus personne ne s’étonna finalement dans les sphères dites médicales, que la majorité des citoyens éprouvent le plus grand mal à trouver un médecin, ni que les hôpitaux s’effondrent dans une vrille vicieuse et infernale faite (1) de réductions de leurs moyens, aussitôt (2) pansées par des aides d’autant plus torves qu’elles furent systématiquement couplées à (3) une réduction de leurs capacités et donc (4) à une nouvelle réduction de leurs moyens !

Sous un angle plus global encore, le Dr Michel Cucchi relevait à quel point, lobbying aidant, le centre de gravité des décisions sanitaires avait complètement glissé de l’intérêt public vers l’intérêt privé (voir son livre Influences et pandémies, expériences hasardeuses et tentations autoritaires / Marco Pietteur, 220 p.) et « comment la “décision publique”, durant l’épidémie de la covid-19, avait cessé de servir l’intérêt général pour se mettre au service d’intérêt privés, des “influenceurs” qui répondaient à un “agenda industriel”, …puisqu’on a des personnes qui sont en situation de décider pour le public mais qui travaillent pour des intérêts particuliers »

Pire, le même Dr Cucchi évoquait même véritable “une colonisation de l’appareil étatique par des intérêts particuliers. Les décisions deviennent biaisées du point de vue de l’intérêt général et finalement, elles ne sont conformes qu’à une mission tacite du décideur qui va se conformer aux consignes de commanditaires non identifiés” » … selon « des décisions “prises sur la base de critères masqués, non explicites”

Les recherches menés par ce médecin citent comme exemple le cas du consortium REACTing et le laboratoire Gilead, « “dont les intérêts privés étaient présents dans la commercialisation échouée du médicament Remdesivir”. “En lieu et place d’une stratégie nationale de lutte contre la pandémie, on a eu droit à un essai thérapeutique sur une population générale pour justifier la mise sur le marché d’un médicament qui était en l’occurrence le Remdesivir, vite abandonné tellement c’était mauvais et toxique mais qui, entre-temps, a été acheté par des autorités européennes”. »

La mainmise des industriels du médicament sur les décisions quotidiennes de santé publique se matérialisèrent sous plusieurs formes.

Ce fut d’abord par une pénurie devenue classique de milliers de médicaments, y compris parfois des spécialités tout à fait essentielles.

De façon surprenante, l’Etat ne faisait strictement rien sauf à envoyer quelque lénifiant ministre bégayer sur les médias quelque promesse absconse, ou encore à faire semblant de rapatrier une fabrication via une sorte de requiem en abus de paracétamol majeur.

Ce fut ensuite par une déliquescence organisée des structures hospitalières, consistant pour l’essentiel à mettre des professionnels de santé parfaitement compétents en situation de stress constant  dans un environnement soigneusement dégradé.

Le résultat de cette pente savonneuse remarquablement travaillée fut imparable et conduisit à la fermeture d’abord accidentelle, puis ponctuelle, puis organisée puis systématique, et enfin à la clôture des systèmes d’urgence : le tout sous les bons « soins » du ministre de l’époque complètement largué à l‘heure d’expliquer à la population les indéniables avantages d’un appel au 15 !

Et encore (à la rédaction nos recherches sur le sujet en ont fait tomber plus d’un de la chaise) le public ignorait-il qu’au numéro 15, le répondant n’était pas médecin, mais ARM « assistant de régulation médicale » (potentiellement en grève par ailleurs).

Or non seulement la formation de ces ARM était d’un niveau consternant en regard de l’extrême difficulté du métier de médecin urgentiste, mais pire, elle ne fut que tardivement rendue obligatoire, ainsi que le mentionnait le croustillant détail ad hoc : « Pour renforcer la qualité de la régulation médicale au sein des centres régulant les appels d’urgence médicale (SAMU-Centres 15), une formation diplômante est désormais obligatoire pour exercer la profession d’assistant de régulation médicale »

L’idée que le malade était devenu, en quelque sorte, l’ennemi de la santé publique s’était installée dans une apparente torpeur qui expliquait aussi que personne ne mouftait à l’idée que Big Pharma ait même pris ses aises à l’Elysée, et s’en vienne de ce chef régulièrement étaler ses desiderata sur les canapés du salon. Le fait que Camelot III fit assaut de ripailles, bons mots et petits fours avec ceux en faveur desquels au même moment l’État organisait l’asservissement de la population ne sembla pas poser trop de problème à la majorité des quelques centaines de baudruches briochées censées défendre le bien commun.

Et c’est donc dans cette espèce de moiteur médico-pantouflarde aussi benête que printanière que les médecins virent arriver en 2020, le Covid sous les houlettes successives des ministres Buzyn et Véran, sans parler de l’inévitable généralissime Macron-Tapioca qui, sanglé dans sa redingote cintrébouffante, annonça aux français qu’ils étaient « en guerre » contre une maladie … impossible à soigner.

A condition de ne pas être muni de LBD, le ridicule à l’époque ne tuait pas et dès lors on eût dû attendre des médecins une esclaffée monumentale à l’énoncé proprement stupide que vider les rues gênerait en quoi que ce soit le petit corona. De même on imagine aujourd’hui que les cabinets médicaux eussent dû devenir repaires de franche poilade en entendant la bonne blague du ministre Véran leur interdisant de soigner leurs patients ou qu’un vaccin expérimental était déjà prêt.

On le sait aujourd’hui, les toubibs (du moins une large proportion d’entre eux) gobèrent pourtant la fable du virus mortel insoignable et du vaccin miracle que voilà. Avec le recul, les services médicaux que nous avons consultés mirent en doute les études de médecine d’iceux. Parce que pour eux, le pot aux roses était énorme : une maladie inconnue déclarée mortelle en pleine rue : stupide ! Une maladie nouvelle d’emblée déclarée insoignable : aberrant ! Une injection ARN jamais testée sur l’humain déclarée prête, sûre et efficace en trois mois : impossible. Un score de réussite vaccinale de 95 % : catégoriquement mensonger !

Le Dr Cucchi expliqua cette rupture entre les médecins et la science, entre les médecins et le bon sens, entre les médecins et leurs patients par « la rupture du serment d’Hippocrate » : “Dans ce serment, y a la notion de confiance qu’il faut honorer à l’égard de son patient. La notion de confiance du public dans les institutions qui le gouvernent est essentielle. C’est le même rapport. Les événements que nous avons vécus ont abîmé cette confiance”.

Pire poursuivait-il : il s’est agit d’une véritable entorse car “des médecins ont été appelés à obéir à une règle, qui ne provenait même pas du Conseil de l’Ordre mais du gouvernement” dans le cadre d’une “médecine normative”. “Le serment d’Hippocrate est clair là-dessus : honorer la confiance est supérieur à la pression que peut mettre un gouvernement sur un médecin”.

Le Dr Cucchi mettait à cet instant le doigt sur le ressort, sur le mécanisme psychologique en cause : la pression du gouvernement (dont on a vu le peu de cas qu’il faisait de la santé de sa population) piloté par l’industrie du médicament parvint à rompre le serment d’Hippocrate, ni plus ni moins.

Il s’est donc agi d’une claire et nette reprogrammation du corps médical expurgé de l’obligation de soin ! Un reset complet avec, comme alternative au soin, le refus : refus de prendre en charge, refus de soigner, refus de prescrire : pour la première fois dans l’histoire de la santé, le médecin est devenu celui qui rejette, et ce dans la plus parfaite légalité.

Or on imagine sans peine les conséquences dramatiques d’un mécanisme institutionnalisé du refus de soigner :

La mort, évidemment.

Et par malheur nous avons assez facilement retrouvé un cas dont l’évocation fait froid dans le dos ;

« A Bordeaux, « Le 20 juillet, 2023 Caroline Belfort, 22 ans, enceinte de sept mois et atteinte de la mucoviscidose depuis la naissance appelle les pompiers . Elle a 39°C de fièvre, son coude rouge, douloureux et enflé a triplé de volume. Et elle s’est évanouie une trentaine de fois dans la journée. À leur arrivée au domicile de ses parents, au Haillan, les soldats du feu l’examinent, prennent ses constantes, mais refusent de la conduire à l’hôpital. «Ils ne m’ont pas écoutée. Dans le camion, ils me disaient: “Madame, vous avez juste une enflure du coude. C’est peut-être une piqûre de moustique. Vous n’allez pas perdre votre bébé”.»

Conduite à la maternité du CHU de Bordeaux par sa mère, la jeune femme demande à son obstétricien de déclencher son accouchement. Elle s’inquiète pour son bébé qui ne bouge plus dans son ventre depuis plusieurs heures. Selon l’examen du médecin, le cœur de l’enfant affiche alors 190 pulsations par minute. «Il me disait que c’était normal et que son rythme cardiaque s’était un peu ralenti à cause de ma fièvre». Pour son coude enflé, qui cache en réalité une arthrite septique qui la conduira à la septicémie, Caroline Belfort est dirigée vers les urgences adultes de Pellegrin. Régulé depuis quatre jours, le service refuse de la recevoir et dépêche une ambulance pour la conduire à la polyclinique de Bordeaux Nord.

Durant de longues heures, la jeune femme et sa mère attendent une ambulance qui ne vient pas. Et pour cause: mal informée de la localisation de la patiente, elle est envoyée au Haillan, à une vingtaine de minutes de Bordeaux. «J’aurais gagné du temps, au moins quatre heures, si j’avais pu me déplacer moi-même», estime la jeune femme. Sur place, l’urgentiste qui examine Caroline Belfort refuse lui aussi de la prendre en charge. «Il a dit: “Je ne connais pas son dossier, je préfère qu’elle soit renvoyée à Pellegrin où elle est suivie parce que si elle vient à accoucher ici ou à perdre son bébé, je m’en voudrais à vie”.» Une déclaration qui s’avérera prémonitoire.

Arrivée à 18 heures au CHU de Bordeaux, Caroline Belfort ne sera installée dans une chambre et soulagée par une injection de morphine qu’à 2 heures du matin. Il lui est alors demandé de patienter jusqu’au lendemain pour être opérée. «Le rhumatologue qui m’a examinée m’avait tout de même dit que si ça n’allait pas, il fallait le rappeler dans la nuit. Ce que j’ai demandé, mais l’équipe médicale a refusé», assure Caroline Belfort.

Quand elle est conduite au bloc à 11 heures le lendemain matin, Caroline Belfort est en danger de mort. Son corps, en proie à une septicémie, décompense. «En 26 ans métier, je n’ai jamais vu une prise en charge aussi catastrophique», témoigne sa mère, infirmière, «à force d’attendre, ils ont été obligés de me demander qui il fallait sauver entre ma fille et le bébé. Ils avaient 15% de chance de sauver Caroline. Je l’ai choisie car elle a une fille de 15 mois». Le cœur de l’enfant à naître, lui, avait continué à décélérer tandis que sa mère était emmenée au bloc. Il était en arrêt cardiaque quand il a été extirpé du ventre de Caroline par césarienne. Les tentatives de le réanimer sont restées vaines.

«Je me suis réveillée samedi à 14 heures. Je demandais où était mon bébé. Même si, au fond de moi, je sentais qu’il n’était plus dans mon ventre, je voulais juste une réponse et personne ne me répondait», se souvient Caroline Belfort. La jeune femme, qui a choisi d’avoir des enfants tôt et rapprochés en raison de sa maladie rendant l’avenir imprévisible, est en colère: «Je leur en veux. Je trouve que ma situation a été prise à la légère. J’ai la mucoviscidose, je suis suivie à Pellegrin depuis que je suis toute petite, mais je n’ai pas été écoutée. Il aurait pu déclencher la césarienne dès jeudi soir, l’enfant était viable.»

Triste face à un système de santé qui périclite, la jeune femme assure: «Malheureusement, je ne suis pas la première et je ne serai pas la dernière. Je peux comprendre qu’en période d’été c’est compliqué de détecter une telle anomalie, mais j’avais fait 30 malaises dans la journée. Si on pouvait prendre plus au sérieux les patients, ce serait bien.» Et surtout, elle ne supporte plus que l’équipe médicale lui dise que «tout est arrivé très vite» alors qu’elle était sur place deux jours avant son opération.

Contacté, le CHU de Bordeaux assure que «plusieurs membres des équipes médicales du CHU de Bordeaux ont accompagné la patiente avec la plus grande attention et la plus grande diligence dans toutes ses composantes» en renouvelant «l’expression de sa vive compassion à l’égard de la patiente et de sa famille». Des mots que Caroline Belfort aurait aimé que la direction de l’hôpital vienne lui dire en face. «Je suis restée une semaine à la maternité de Pellegrin pour mon suivi de couche. Je doute que le bureau du directeur soit si loin. Il aurait pu appeler ou passer dans ma chambre pour s’excuser.»

Estimant qu’il est inutile d’engager une longue et fastidieuse procédure judiciaire car l’hôpital public n’a pas d’argent et que la chaîne de responsabilités est complexe, Caroline Belfort a décidé de ne pas porter plainte malgré sa peine. Son fils, qui pesait 1,7 kilo à la naissance a été inhumé. Il s’appelait Marius. »

Au delà de l’indécent bla bla débité par des structures inhumaines qui cherchaient à masquer leur démissionnaire incompétence, il faut encore aujourd’hui retenir ceci : le cas de cette patiente n’est pas une erreur, ni une suite d’erreurs.

Au contraire, il s’agit de l’aboutissement inévitable de la logique nouvelle, celle du refus de soigner :

Refus des pompiers (pourtant incompétents en matière de mucoviscidose) de la conduire à l’hôpital

Refus de l’obstétricien de la maternité du CHU de Bordeaux de déclencher son accouchement.

Refus des urgences adultes de Pellegrin de la recevoir

Erreur (consternante) de l’ambulance qui ne vient pas.

Refus de  l’urgentiste du Haillan de la prendre en charge

Refus de l’équipe médicale de rappeler le rhumatologue  dans la nuit.

Cinq professionnels décidèrent de refuser de soigner, chacun sachant inévitablement de surcroît combien de leurs collègues avaient déjà refusé …

Nous laisserons le mot de la fin à l’Autorité, celle là même qui édicte ces règles scélérates :

« le CHU de Bordeaux assure que «plusieurs membres des équipes médicales du CHU de Bordeaux ont accompagné la patiente avec la plus grande attention et la plus grande diligence dans toutes ses composantes»

HEUREUSEMENT !