A tout Seigneur tout honneur, nous commencerons par notre Président bien-aimé, et si nous disons bien-aimé c’est qu’il fut élu et par nous.
Donc aimons-le bien, au moins pour son court séjour parmi nous, d’autant que, ce qui tombe très bien, qui aime bien, châtie bien.
Quel est donc ce fringant Président qu’un printemps 2017 nous a donné ?
A le voir, avec son sourire en coin de qui se sait bien malin, bousculer la Hollanderie et ses reliquats de Sarcauserie, on aurait dû penser que cette intelligence pouvait aussi nous réserver des surprises bien diverses.
Mais il est vrai que la promesse était alléchante de mettre fin à cinquante ans mornissimes entremêlés qui plus est de rose reniée. L’enjeu valait bien un office. Allez ! On allait donc le trouver stimulant.
Las, c’est dans les dédales imaginaires d’un pari défunt
Par une improbable procession sacralisante
Qu’à la nuit tombée l’intronisation a commencé,
Pour deux ans plus tard en une tournée des mairies s’achever
A expliquer au peuple décidément trop inerte
Tout ce qu’ensemble on ne pourrait finalement projeter.
L’Homme est vif toutefois, son esprit indéniable,
Le Covid avec lui serait donc une formalité.
Mais à nouveau non, tremblez,
Bonnes gens, adieu la vie d’avant,
Nous sommes en guerre et donc bien avancés.
Égaré dans ses interventions successives
Toutes tellement bien pesées
Qu’on n’en voyait plus que l’emballage,
Noyé lui-même dans les conseils multiples
Dont il crut bon de s’entourer,
Assiégé par les perfides mandarins de la cour,
Le voici, tel son lointain Prédécesseur
Philippe aux prises avec les templiers,
Par les laboratoires à son tour empêché.
Saura-t-il pour le bien du royaume
De l’État ces nouveaux ennemis
Sur le bûcher de justice installer ?
Et tel un nouvel Alexandre
Ce nouveau nœud gordien trancher ?
L’Homme mériterait ce destin
Et nous qu’on nous lâche les baskets
Mais honnêtement ça m’étonnerait.
Tout du moins ne me fera-t-on pas
A la fin le reproche d’avoir
Sur les références historiques mégoté.