Emmanuel toujours plus Bel

A tout Seigneur tout honneur, nous commencerons par notre Président bien-aimé, et si nous disons bien-aimé c’est qu’il fut élu et par nous.

Donc aimons-le bien, au moins pour son court séjour parmi nous, d’autant que, ce qui tombe très bien, qui aime bien, châtie bien.

Quel est donc ce fringant Président qu’un printemps 2017 nous a donné ?

A le voir, avec son sourire en coin de qui se sait bien malin, bousculer la Hollanderie et ses reliquats de Sarcauserie, on aurait dû penser que cette intelligence pouvait aussi nous réserver des surprises bien diverses.

Mais il est vrai que la promesse était alléchante de mettre fin à cinquante ans mornissimes entremêlés qui plus est de rose reniée. L’enjeu valait bien un office. Allez ! On allait donc le trouver stimulant.

Las, c’est dans les dédales imaginaires d’un pari défunt

Par une improbable procession sacralisante

Qu’à la nuit tombée l’intronisation a commencé,

Pour deux ans plus tard en une tournée des mairies s’achever

A expliquer au peuple décidément trop inerte

Tout ce qu’ensemble on ne pourrait finalement projeter.

L’Homme est vif toutefois, son esprit indéniable,

Le Covid avec lui serait donc une formalité.

Mais à nouveau non, tremblez,

Bonnes gens, adieu la vie d’avant,

Nous sommes en guerre et donc bien avancés.

Égaré dans ses interventions successives

Toutes tellement bien pesées

Qu’on n’en voyait plus que l’emballage,

Noyé lui-même dans les conseils multiples

Dont il crut bon de s’entourer,

Assiégé par les perfides mandarins de la cour,

Le voici, tel son lointain Prédécesseur

Philippe aux prises avec les templiers,

Par les laboratoires à son tour empêché.

Saura-t-il pour le bien du royaume

De l’État ces nouveaux ennemis

Sur le bûcher de justice installer ?

Et tel un nouvel Alexandre

Ce nouveau nœud gordien trancher ?

L’Homme mériterait ce destin

Et nous qu’on nous lâche les baskets

Mais honnêtement ça m’étonnerait.

Tout du moins ne me fera-t-on pas

A la fin le reproche d’avoir

Sur les références historiques mégoté.