Irresponsable, oui mais non responsable 

Lorsque (et si …) les historiens se pencheront sur la structure de pensée de M. Macron, leurs travaux non seulement déblaieront opportunément l’auto-gloriole JupitAérienne servilement enluminée par une presse largement subventionnée, mais de surcroit apporteront d’utiles contributions aux études autistiques.

Contributions aux études sur l’autisme donc.

Commentaire exagéré ? Que nenni : pour jauger le degré d’audace du raccourci, lisons ce qu’est la définition de l’autisme, ou plus exactement des autismes :

« Les caractéristiques de l’autisme sont très variées d’un individu à l’autre. C’est pourquoi on parle de troubles du spectre autistique (TSA) : chaque personne se situe à un degré différent dans ce spectre.

Deux types de manifestation sont cependant identifiées. C’est ce qu’on appelle la dyade autistique :

  • des difficultés dans la communication et les interactions sociales : Peu ou pas de langage, communication non-verbale inadaptée, répétitions de certains mots ou expressions, faible compréhension des sous-entendus, de l’humour, du langage imagé, difficulté à exprimer ses émotions et à comprendre celles des autres, malaise dans les interactions sociales…
  • des comportements répétitifs et des intérêts restreints : Mouvements répétitifs ou compulsifs, intolérance aux changements ou à l’imprévu, intérêts ou activités obsessionnels… »

Terrible description qui colle tellement à notre sujet d’étude du jour qu’en frémir suffit à peine …

Précision enfin :

« Ces signes s’accompagnent souvent d’une hyper- ou d’une hypo-réactivité sensorielle. Les personnes autistes peuvent, en effet, réagir de manière intense aux stimuli sensoriels (bruit, lumière, odeur, toucher…) ou, au contraire, s’y montrer peu sensibles »

On le comprend immédiatement : observer ce que produit l’Homo Macro-Caquequarantèsque depuis quelques mois donne une idée de la profondeur du diagnostic.

Car, on le sait, le fourrier des émietteurs aura entamé son parcours de santé électoral en ne faisant rien, rien du tout. Pire en se limitant à attendre, à attendre d’être sûr que Mme le Pen (dont il a à dessein bichonné l’argumentaire pendant cinq ans) soit au second tour, pour aussitôt appeler la gauche au front républicain.

Mais tout cela notre despote éteint l’a oublié puisque prétendant aujourd’hui : « Le 24 avril, vous m’avez renouvelé votre confiance en m’élisant Président de la République. Vous l’avez fait sur le fondement d’un projet clair, et en me donnant une légitimité claire ».

Saisissant constat d’amnésie rétro-électorale.

Même renoncement pour les législatives : pas de campagne, mais au dernier moment, sentant le roussi, survient la supplique d’une majorité. En revanche plus la moindre considération cette fois pour la gauche tout soudain honnie : place cette fois à l’affront républicain : qui ne vote pas pour Moâ est un Naffreux.

Et passée l’élection, perdue la majorité, que restait-il ? Nier on l’a dit. Nier en bloc. Et d’en appeler aux chefs de partis, conviés à déposer un instant leurs postérieurs sur les sofas Napoléon Caisse, en échange de la royale roucoulade.  

Evidemment tous les partis (hors le pontifiant Modem) ont envoyé paître l’impérieux solliciteur. 

Que restait-il donc à celui qui a tout oublié, sinon l’appel au peuple ? Comme à l’ordinaire, Manu botte en touche et s’adresse aux français.

Et de prendre le peuple à témoin dans une poignante homélie au son de qui a perdu sa majorité. On dirait Harpagon « ma cassette ! ma cassette ! »

Les calculs, déconnectés de la réalité pure, sont savants par ailleurs : « il a manqué une trentaine de députés ». Une misère.

Oui mais une misère qui pèse, car découvre le brave homme : « aucune force politique ne peut aujourd’hui faire les lois seule » (évidemment après cinq ans tout schuss ça fout les jetons).

Bon prince, le pauvre ère s’engage néanmoins, sans même savoir : « J’entends et suis décidé à prendre en charge la volonté de changement que le pays a clairement exprimé »

Et d’enchainer aussi sec, repris de quelques divines convulsions : « Vous le savez, je suis convaincu de la nécessité du dépassement politique depuis le premier jour. Je l’ai largement pratiqué ».

Typiquement la raison se perd chez qui a complètement oblitéré son passé rentré, de ses amours pfizeriennes, de son tropisme mackinsesque, de sa passion incendiaire d’emmerder les français, jusqu’à ses excuses supposées.

Le diagnostic est sévère.

Le plus grave est, classiquement, que le sujet poursuit son idée, comme dans une sorte de manumanie, réclamant que le « dépassement politique se poursuive » (chez les autres donc) mais sans « jamais perdre la cohérence du projet » qu’il est pourtant certain d’avoir soutenu en avril. Quelle leçon.

Dans l’esprit du sujet, si les législatives lui sont contraires, il appartiendrait donc aux élus de l’opposition de trahir leur bannière pour rejoindre celle du Roy.

Terribles signes de la maladie : « communication non-verbale inadaptée, répétitions de certains mots ou expressions, faible compréhension des sous-entendus …  comportements répétitifs et intérêts restreints …  intolérance aux changements ou à l’imprévu, intérêts ou activités obsessionnels… ».

Irresponsable de lege, non responsable de facto, encombrant de l’ego.

Ici à la rédaction, comment vous dire, on le sens pas trop ce quinquennat ….