La fascination que suscite notre actuel Président chez les naïfs vient très probablement de sa redoutable capacité à ne pas se faire comprendre.
Nous avons déjà dit qu’à nos yeux l’actuel occupant de l’Élysée est indiscutablement d’une intelligence peu commune.
Mais à quoi servent donc ces trois (allez, …quatre) douzaines de neurones soigneusement ripolinés s’ils sont en permanence floutés par ce savant assemblage de cynisme et de gloubi-boulga qui rend notre (supposé) guide complètement hors sol ?
Le cynisme, on connait : c’est promettre la justice sociale et assommer les petites gens, c’est faire des discours sur l’Hôpital et lui couper les pattes, c’est aussi imposer le pass sanitaire et simultanément recevoir à l’Élysée le Dolder de l’industrie pharmaceutique.
Les cyniques peuvent passer pour intelligents parce qu’ils se montrent méchants gratuitement, sans d’ailleurs forcément s’avérer ni intelligents, ni méchants (ni gratuits non plus).
Le lecteur aura remarqué le didactisme de notre philosophie à quatre sous qui, sous couvert d’affirmer un principe, laisse toutes les portes ouvertes n’importe comment. N’importe comment : voilà qui nous ramène à notre sujet d’étude.
Et donc place au gloubi-boulga, que le dictionnaire définit comme une « mixture », voire un « mélange infâme », venant du nom d’un gâteau mangé par le « monstre » Casimir (et peut-être par Emmanuel) dans une émission télévisée française des années 1970 (respectivement 1990).
Ce n’est pas la première fois qu’il faut s’appuyer le bla-bla consternant de qui ne connait pas son sujet. Les ambitions « numériques » affichées par le conférencier en chef avaient déjà prostré l’an dernier tout individu sain de corps et de clavier.
Au reste la définition actualisée du gloubi-boulga ne sera pas nécessaire : les dernières pirouettes décarbocomplexées signées Manu-la-Science devraient amplement suffire.
C’est que, prenant prétexte d’écologie, notre Maréchal-des bien-logés s’est fendu d’une Bulle, dont on sait qu’il s’agit d’une lettre prési-apostolique rédigée en forme solennelle et scellée du sceau prési-pontifical.
A grande occasion, joie extrême : va donc pour « De miseri dioxido combustionis ».
Autrement traduit : quand je ne sais pas quoi dire, je parle du CO2. En clair Manu Ciao Ecolo nous a gratifié du sempiternel sermon pseudo écolo carbophobe, selon lequel (1) tout est de la faute du CO2, et (2) le CO2, c’est les voitures. Merci quand même.
Mais n’allons pas trop vite en besogne et laissons donc l’accusé expliquer son absence de programme, lequel s’articule selon la méthode obligée en trois points :
L’habituelle réprimande d’abord, selon laquelle on ne va « pas assez vite » : « Si on ne change pas les choses, on n’arrivera pas » à atteindre les objectifs en 2030 en matière de transition écologique … deux jours après avoir réuni un conseil de planification écologique à l’Elysée, le président de la République a souligné, samedi 28 janvier, que la France allait devoir « doubler le taux d’effort » en faveur de la réduction des émissions de carbone pour atteindre ses objectifs en 2030 »
La liste ensuite des sources (prétendues) de CO2 : « les transports – première source d’émission avec 30 % – aux déchets (3 %) en passant par l’agriculture (19 %), l’industrie (19 %), le bâtiment (18 %) et l’énergie (10 %) » (manque un petit pourcent qui doit correspondre aux conférences de presse de l’Elysée).
L’exposé enfin des solutions qui (toutes) sont financières. Evidemment. En clair nous ne changerons pas de mode de vie : il suffit d’injecter de l’argent (« de bons financements ») pour réduire les émissions de CO2.
Et là, pas de surprise, Manu-lès-EPR ne sait dire qu’une chose : voiture électrique – centrale nucléaire – voiture électrique – centrale nucléaire – voiture électrique – centrale nucléaire.
Le propos est aussi factice qu’hypocrite.
Factice car parmi les annonces balancées, les mesures dites « agricoles » seraient sans le moindre effet écologique, la relance ferroviaire est à la limite de la mauvaise foi, et la plantation d’arbres destinés à la coupe rase d’une absurdité consommée.
Hypocrite car le mantra de la voiture électrique a pour seul objectif de satisfaire la frange bornée des politicards prétendument « écologistes » en échange de leur soutien insensé au programme nucléaire irresponsable pondu par une équipe Fukushimesque.
La vérité, largement plus prosaïque, est que le délire organisé en faveur des voitures électriques représente un fabuleux écran de fumée pour une parano-finance qui n’a absolument pas renoncé à faire son gras sur le dos d’une nature dont elle organise en boucle la destruction systématique sur l’autel du seul profit.
Selon les donnée officielles (les vraies / sources l’Automobile Magazine / voir ci-dessous) :
– L’Europe produit 9,6 % du CO2 mondial dont 13 % pour la voiture soit 1,25 % !
– La France produit 0,9 % du CO2 mondial, dont 13 % pour la voiture soit 0,12 % !
C’est donc (officiellement) en Europe pour le 1,25 % du CO2 mondial, et en France pour le 0,12 % du CO2 mondial, que nos dirigeants alourdissent la fiscalité automobile et mettent en route la folie de la voiture électrique obligatoire.
La prétendue lutte contre le CO2 et le réchauffement climatique est montée en mayonnaise afin de camoufler une nouvelle opération mondiale de captation des profits : le verdissement postiche de toute l’économie est une industrie en soi.
Autre avantage : faire semblant de lutter contre le changement climatique permet de ne surtout rien faire d’autre, de laisser croire que l’on pourra finalement vivre sans rien changer (sauf la voiture électrique) et de continuer à détruire quotidiennement l’environnement : destruction des forêts, destruction accélérée de la faune, explosion des écosystèmes, consolidation d’une agriculture productiviste destructrice, massacre des fonds océaniques, pillage des ressources halieutiques, pollutions majeures généralisées, construction bâclée de centrales nucléaires d’une rare stupidité, bétonnage des sols, exploitation renforcée de l’Afrique, etc.. : tout cela n’est pas grave puisqu’on fait semblant de s’occuper du CO2.
Quand dans quelques années nous n’aurons plus d’insectes, ni d’oiseaux et que l’océan sera réduit à une poubelle définitive expurgée au forceps de ses richesses, l’espèce humaine s’éteindra tout simplement … de faim. Mais on se sera bien amusé avec le CO2 et la voiture électrique !
Merci qui ?