Une plainte contre le Conseiller Fédéral Suisse pour abus d’autorité

La presse nous indique que le Conseiller Fédéral suisse Alain Berset (en charge notamment du département fédéral de la santé) est visé par une plainte pénale pour « abus d’autorité », déposée par M. Pascal Najani.

Que peut-on (depuis notre MacRoyauté) raisonnablement penser de cet événement ?

Fils de Hussain Ahmad Najadi, fondateur de l’Arab Malaysian Development Bank à Kuala Lumpur, assassiné en 2013 pour, selon son fils, « tenter d’étouffer les scandales de corruption qui éclaboussent le Premier ministre de Malaisie », Pascal Najani a mené une carrière de banquier d’affaires suisse et de conseiller géostratégique.

Son parcours intéressant et éclectique l’a amené à déborder de la stricte sphère bancaire.

Une tribune notamment (publiée début septembre 2022) lui valut une volée de critiques : normal, l’auteur se permit de stigmatiser l’étonnante faiblesse de la Confédération Hélévétique qui, à l’heure de la guerre d’Ukraine, se soumit (à la façon du premier Macron venu) aux oukases américanOtanesques. Sans ciller plus que ça, la Suisse se mit de façon stupéfiante à piétiner sa neutralité.

Mais évidemment là-bas comme ici (sur la question d’Ukraine tout au moins) on est prié de ne pas trop contrecarrer la pensée unique (toute entière écrite en ARNm).

Or aujourd’hui c’est le même intéressant trublion qui porte plainte contre Alain Berset.

Lire la presse ne remplacera pas le dossier, mais pour l’heure c’est tout ce dont nous disposons.

La plainte pénale déposée par M. Pascal Najadi vise le Conseiller Fédéral Alain Berset pour abus d’autorité.

Le motif allégué réside dans le fait qu’en « octobre 2021, Alain Berset avait effectivement assuré à la télévision que le certificat Covid pouvait être utilisé pour prouver qu’on n’est pas contagieux », et ce alors même que « l’OFSP (Office fédéral de la Santé Publique) avait déclaré quelques mois plus tôt que les personnes vaccinées pouvaient transmettre le virus tout autant que les non-vaccinés ».

Toujours selon le site précité, « selon le plaignant, cette déclaration avait un but bien précis : Il (Alain Berset) a déclaré cela afin de pousser le peuple à refuser le référendum contre la loi Covid …. cette déclaration a potentiellement pu mettre des gens en danger ».

L’abus d’autorité reproché est constitutif d’un délit sanctionné par le Code Pénal Suisse. Il s’agit de droit et donc faisons un peu … de droit, tant il est vrai que même si l’infraction est censée être poursuivable d’office, il faut en tous les cas en démontrer la réalisation.

Et là, soyons justes, ça coince tout de même nettement.

L’article 312 du Code Pénal Suisse, réprimant les abus d’autorité, a la teneur suivante :

 « Les membres d’une autorité et les fonctionnaires qui, dans le dessein de se procurer ou de procurer à un tiers un avantage illicite, ou dans le dessein de nuire à autrui, auront abusé des pouvoirs de leur charge, seront punis d’une peine privative de liberté de cinq ans au plus ou d’une peine pécuniaire ».

En premier lieu, il manque déjà le fait même de l’abus :

En disant que le vaccin pourrait « prouver qu’on n’est pas contagieux », Alain Berset dit le contraire de la science telle qu’établie par l’OFSP. Le fait toutefois d’avancer des faits erronés ne peut tendre à représenter un abus que si l’auteur est considéré (de jure, voire de facto) comme la source première et fiable de l’information.

Or la structure de la Confédération Suisse donne le pouvoir (partiel de surcroit) de dire “l’état de la science” aux services compétents, tels par exemple l’OFSP, ou SwissMédic (équivalent de notre ANSM) mais en aucun cas à un Conseiller Fédéral dont le pouvoir n’atteint pas le centième de celui d’un Olivier Véran ou un Jean Castex, auteurs chez nous des énormités que l’on sait.

Big Pharma ne s’y est pas trompée, qui a concentré ses efforts de lobbying sur Swissmedic et sur les directeurs cantonaux de la santé, mais nullement sur Alain Berset.

En résumé, l’idée que les discours d’un conseiller fédéral seraient pris par le public comme parole d’évangile médical ne résistera pas à l’examen.

Pire, le plaignant souligne lui-même, avoir remarqué que l’OFSP disait le contraire, et donc admet n’avoir pas été vraiment induit en erreur ce que la justice suisse, toujours fine observatrice des autogoals juridiques, ne manquera pas de lui faire remarquer.

En second lieu, la notion d’avantage pêche largement :

On ne voit pas quel « avantage » serait en jeu par les seules déclarations signées Berset, puisque, on le rappelle la politique sanitaire de la Suisse était fondée à l’époque sur la doctrine de l’OFSP et non pas sur les propos d’Alain Berset.

En troisième lieu, le plaignant omet de songer qu’Alain Berset forcément détient (ou trouverait) pour sa défense nombre de documents émanant de mandarins helvétiques ou non (et sujets, eux, aux pressions de Big Pharma !) et qui contrediraient aujourd’hui encore avec délectation l’OFSP. Il lui serait très facile d’alléguer, et sa non connaissance du sujet, et l’incertitude persistante, et du même coup sa bonne foi.

Enfin, et formellement cette plainte parait maladroite : une plainte de ce type est toujours en Suisse déposée avec l’assistance d’un avocat. Or en sa qualité de banquier, M. Najani travaille obligatoirement avec plusieurs avocats. Le dépôt de plainte « au commissariat de son quartier » et sur un « formulaire », ressemble dons à une mise en scène assez grossière qu’il lui faudra bien expliquer, en ce qu’elle complique inutilement la prise en mains du dossier par la justice. Evidemment la défense en fera ses premiers choux gras.

A première vue donc et selon nous Alain Berset n’a rien à craindre de cette plainte.

En revanche l’intervention de Pascal Najani est précieuse en ce qu’elle re(met) sur la table le sujet des « vaccins » ARN dont la population Suisse se montre finalement à ce jour fort peu friande.

A l’heure où la vérité reste à faire sur le cinéma Covid monté par Big Pharma avec la complicité de la finance rapace, tout est bon pour faire la lumière !