Rebondissement au boléro des autocrates : Poutine coupe le gaz, Macron l’électricité.

C’est fait : le Timonier considérable, le Cas d’Or des start’youp-là-boum, l’Alstom des hôtes de ces pouah, Sa Grandeur inimitable, Son Evanescence autosublimée, en bref Saint-Cumulus-lès-Jetski a pris sa suave décision : ce sera …. coupure d’eau chaude chez les sans-dents.

Concrètement, la « coupure » se traduira (du 1er octobre 2022 au 15 mai 2023) par le non-déclenchement de l’impulsion qui en milieu de journée assurait le lancement des chauffe-eau électriques en heures creuses.

Notre sirupeuse pravda gouvernementale dédramatise bien entendu, expliquant même en substance que au bout du compte « cette mesure devrait passer inaperçue ».

Marie-Chontale, ne me fais pas rire, j’ai les lèvres gercées.

Différence notable tout de même : Poutine a coupé le gaz pour tout le monde, Macron l’électricité uniquement pour les pauvres.

On a la fierté qu’on peut.

Sans rire : celui qui aura tiré l’eau chaude le matin pour se laver, et à midi pour nettoyer trois assiettes devrait trouver en rentrant du turbin assez d’eau tiède pour ne pas trop mollir sous la douche.

Mais les pauvres se lavent –ils ?

Dorénavant qu’on se le dise, nous allons vivre à la russe, ce qui veut dire s’engoncer prestement dans de fumeuses limousines, rejoindre en longeant les ruines de Paris-plage le ministère au son de la Dans’décanarsk, passer la journée en col roulé by Bruno, et jeter sa coupette de Dom Pérignon derrière le secrétaire Louis XV.

Ironie de l’histoire : celui qui n’aura rien fait pour s’assurer de nos capacités de production électrique, qui aura encouragé la fixation spéculative européenne du prix de l’électricité, qui aura co-détruit l’économie française, et qui fait tout pour déclencher une troisième guerre mondiale, est aussi celui qui coupe le courant.

Il y a certes une logique à voir l’exploitant en faillite éteindre la lumière en partant.

Pour ceux qui disposent encore d’un zeste de chandelle (et de lunettes remboursées), il reste à consulter le Journal officiel (page 30 ci-dessous).

Requiescat. In Pace.

Parce que « in Luce », comment dire … walou !

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Post scriptum qui n’a (à peu près) rien à voir : cette coupure inique aura de surcroit réussi l’exploit, gageons-le, de jeter un peu plus encore le doute sur le (à tort ou à raison) controversé surveillant-compteur « linky », ce qui est d’autant plus débile que ce genre de non déclenchement de l’impulsion heures pleines / heures creuses était tout aussi concevable avec les anciens compteurs. La descente cognitive est en marche.