Régime à GAZA : maigrir pour pasher …

Alors que les habitants dits « de la bande de Gaza » (c’est à dire des humains … comme nous) subissent depuis trois mois, jour après jour, minute après minute, le long et terrifiant supplice des minutieux et méthodiques bombardements de l’armée israélienne, le quotidien « Le Temps » tient sa rubrique diététique …

… et nous annonce que « dans le sud de la bande de Gaza, pratiquement tous les adultes sautent des repas tous les jours » !

On n’ose y croire, mais non, vous avez bien lu : alors même que les bombes et missiles du peuple (ré)élu explosent dans l’indifférence générale un peu partout, alors même que tout lendemain est incertain, alors même que spéculer sur la prochaine collation se révèle chaque jour plus hasardeux, voici que le moindre gazaoui négligerait son alimentation …

A entendre « Aya, une Palestinienne de 22 ans … aucun endroit n’est sûr ici ».

Est-ce une raison pour faire l’impasse sur le petit déjeuner ? Comment voulez-vous éviter les roquettes le ventre vide, lui qui affamé n’a pas d’oreilles ?

On ne le répètera jamais assez, comme le mur du même nom, tout commence par l’a-li-men-ta-tion.

Que l’on méprise là-bas le bio, passe encore, mais que les bases même d’une nourriture saine et équilibrée soient ainsi foulée aux tanks au premier missile venu …

Heureusement « Le Temps » était là pour titrer. Un reportage à faire peur, d’ailleurs signé par une certaine Alice … Froussard. Ça ne s’invente pas.

Ce qui, en matière d’indifférence générale, ne s’invente pas non plus hélas, c’est la péroraison larguée sous les bombes puantes de notre diplomatie exsangue, par notre nouveau Séjourné des affaires étrangères, selon lequel  “Accuser l’État juif de génocide, c’est franchir un seuil moral”.

Donc l’(homi)cide c’est d’accord, mais pas le géno ?

Si c’est ça l’effet de seuil, c’est pasher payé.

Enfin, disons plutôt … volé.