La France d’Emmanuel Macron : « Liberté, Égalité, Fraternité : Une devise mise à mal » (Amnesty International)

Le bilan du quinquennat Macron 1er qui s’achève n’est pas brillant.

Sur à peu près tous les sujets notre prince président a commis d’interminables discours, des promesses en pagaille, des tours de France à répétition, sans compter d’indigestes et réitérées prestations télévisuelles.

Et que reste-t-il de ce gloubi-boulga ?

Rien ou à peu près rien, hormis une dépendance renforcée vis à vis de l’étranger, et notamment du monde financier et de sa galaxie américaine, ainsi qu’une régression des droits de la population, en particulier des droits humains et des libertés publiques.

L’ère de la Macronie aura été celle de la grande braderie, une sorte de chemin inverse vers la suppression de pans entiers de ce que l’évolution de la société avait pu générer d’intelligent et d’équitable depuis respectivement 1945, 1958 et 1981.

A croire que le programme du Conseil National de la Résistance, que la souveraineté retrouvée grâce au Président De Gaulle, que les avancées sociales et intellectuelles des années Mitterrand, que tout cela était un obstacle au dessein exclusivement financier d’un trader propulsé par les maitres de forge pour faire revenir la France à une sorte de XIXème siècle numérisé.

Nous avons déjà évoqué ici nos préoccupations devant la montée d’un régime de plus en plus autoritaire et de moins en moins respectueux et des principes élémentaires de la république et des droits de tout un chacun.

C’est aujourd’hui France 24 qui se fait l’écho des derniers constats d’Amnesty International, lequel souligne que :

« Certains pays ont profité du Covid-19 pour restreindre les libertés. Selon l’ONG, les réponses des États et des multinationales au défi de la lutte contre la pandémie et l’aggravation des conflits dans le monde ont provoqué l’amplification des inégalités et une violation accrue des droits fondamentaux.

Interrogée par France 24, Heba Morayef, directrice régionale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International, explique que la pandémie en tant que telle a joué un rôle dans la détérioration des droits humains ….. . Certains gouvernements, notamment en Afrique du Nord, ont profité du Covid-19 pour agir ou légiférer pour porter atteinte à la liberté d’expression, le tout au nom de l’urgence sanitaire …..Ce type de mesures a notamment permis de limiter la liberté d’association et le droit de manifester, par exemple au Liban, en Irak et en Algérie, où des mouvements continus de protestations ont été brisés dans leur élan ….. Les États ont continué de censurer Internet et d’investir dans des dispositifs de surveillance numérique »

France24 se réfère là au constat touchant le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord mais étant précisé (le lecteur nous aura précédé) que la France n’échappe pas à la dégringolade …

Car la consultation, cette fois-ci sur le site même d’Amnesty, des incongruités commises par l’exécutif français ne se révèle guère reluisante :

Ainsi que le résume l’ONG : « Comme pour tous les autres pays, nous avons analysé la situation française sur la base d’un seul critère : le respect du droit international et des droits humains. Alors, quel bilan pour la France ? Lorsqu’on analyse les politiques françaises relatives aux droits humains menées en 2021, on peut se demander si la devise républicaine française n’a pas été mise à mal »

Nous vous laissons le soin de prendre connaissance en détail des deux rapports, l’un résumé, l’autre complet.

De la Loi « sécurité globale » aux dérives en matière de maintien de l’ordre, de la loi « Responsabilité pénale et sécurité intérieure » à la surveillance par drone de l’espace public, de la loi « confortant le respect des principes de la République » à la pratique généralisée des contrôles au faciès, la macronie a soigneusement détricoté les principes républicains.

Et le bilan extérieur n’est guère enviable lui non plus : non contents de gaver d’armes toutes les dictatures possibles, nous trions de surcroît avec cynisme les réfugiés aux abois : la kermesse d’autosatisfaction en vue de l’accueil des ukrainiens ne peut cacher qu’en 2021 nous avons renvoyé sans le moindre état d’âme, et de force, des Tchétchènes en Russie ( !).

De même Amnesty rappelle « qu’après la chute de Kaboul, la France a continué à prendre des mesures « d’obligations de quitter le territoire français » contre des ressortissants afghans » ou encore qu’à Calais les migrants continuent d’être persécutés.

Pendant cinq ans de présidence, dont deux ans de Covid, et indépendamment même des violations de libertés directement commises sous le prétexte du Covid, le travail de sape s’est poursuivi en parallèle : le Covid a servi non seulement de prétexte mais, pire, de paravent à un grignotage soigneux et organisé des libertés et des droits.

Le vrai bilan du prince président est celui-là.