Histoire des enfers de la médecine politique
Cahier numéro 1 / 2022 : L’exclusion des soignants sous Camelot III
Ce pluvieux et maussade été 2092 est l’occasion de nous remémorer certains événements marquants de notre Histoire (relativement) récente. Une façon de jauger, de soupeser, parfois même de simplement relater des faits et des comportements que très peu d’entre nous sont assez anciens pour les avoir personnellement vécus.
Au préalable deux avertissements à nos lecteurs, l’un de forme, l’autre de fond, serait-ce afin de rendre plus digeste cette histoire étonnante à plus d’un titre.
Sur la forme d’abord, et en matière de sources, il nous a bien fallu nous fonder sur les extraits des organes de presse de l’époque, en dépit de leur voix monocorde immanquablement alignée sur celle du pouvoir en place.
Si incongrue en effet que puisse paraitre aujourd’hui cette méthode d’investigation, il faut se souvenir qu’en ce temps là, la presse libre subissait une éclipse durable, ce qui pour l’essentiel de la population oblitérait complètement l’idée même d’une pensée alternative à l’opinion officielle mise en place par les autorités.
Nous avons donc œuvré en puisant, souvent malgré nous, dans les archives disponibles, non sans les restituer dans leur contexte afin de les expurger de leurs travers et de ne pas retomber soixante-dix ans plus tard dans les mêmes errements.
Sur le fond ensuite, il serait fort hasardeux de décrire ces événements sans les mettre en perspective, sans les restituer donc dans leur contexte politique qui précisément fut le creuset des incongruités de pensée les plus manifestes.
Avant donc d’en venir à notre récit, à notre histoire du jour, un peu d’Histoire tout court.
Les deux dynasties qui se sont succédées sous les auspices de la « République » d’alors (sous ses Ors-mêmes disait-on en ce temps-là, tant une pompe boursouflée peu imaginable de nos jours imprégnait encore les lieux de pouvoir) s’étirèrent en deux temps aussi distincts que de très inégale épaisseur conceptuelle.
Au nombre de quatre, les « Pompidots » (du nom du premier d’entre eux) furent conduits, parfois sans en avoir parfaite conscience d’ailleurs, à s’inscrire dans la trace laissée par le fondateur premier de l’institution.
Quoique faite d’intensités irrégulières, de tendances alternées, voire de cohérences variables, la gestion du pays en ce temps là reposait autant sur une certaine idée de l’indépendance nationale et de la souveraineté populaire, que sur un millefeuille aussi dense que varié, fait de traditions populaires, historiques, artistiques et pourquoi pas (on est ce qu’on mange … ) gastronomiques.
En dépit d’inégalités très réelles, en dépit aussi d’une gestion gouvernementale volontiers largement hasardeuse, la formule du respect de la Nation tenait assez aisément lieu de ciment. Le simple fait pour tous, à commencer par ses dirigeants, d’aimer la France, suffit longtemps à la faire vivre. Mais la médaille avait un revers : cette insouciance de soi allait à elle seule précipiter les événements.
Les années qui entourèrent le passage au nouveau millénaire furent la période de trop pour les Pompidots qui ne virent pas se profiler plusieurs périls, chacun en soi potentiellement mortel, mais tous ensemble dévastateurs.
Sans entrer à l’excès dans les détails d’une descente aux enfers qui nous affecte encore de nos jours à maints égards, il faut citer en particulier : (1) la mondialisation des échanges, parfaitement désordonnée sur l’autel irréfléchi du seul profit, (2) la perte consécutive de nombreuses références matérielles qui accéléra l’idée insensée que toute chose serait dorénavant monétisable, (3) l’irruption tout aussi incontrôlée d’internet passé en quelques années seulement de sa vocation géniale à ses tares définitives, (4) la dématérialisation systématique à outrance des événements du quotidien, (5) la perte de maitrise, par un État chaque jour plus affaibli, de toutes ses commandes financières et économiques, (6) la hausse incessante et incontrôlable de la dette publique, le tout aboutissant (7) à la vassalisation complète de la nation, sous le joug d’une Amérique hégémonique comme jamais, et en situation de réussir dans nos murs, en douce mais enfin, le coup d’État qu’elle avait maintes fois tenté, mais sans jamais y parvenir en quelque cinquante ans.
L’ensemble des bouleversements qui se produisirent en quelques années seulement changèrent complètement la donne nationale. Témoin de la célérité de ce glissement, le dernier de la dynastie, Pompidot IV, devenu avec l’âge totalement inconscient des agressions subies par la Nation, fut aussi celui qui donc rendit les armes et laissa suffisamment dériver le pays pour que s’opère sans bruit le changement de régime.
La dynastie nouvelle des « Camelots » frappait d’ailleurs si fort à la porte que la passation de pouvoir économique précéda largement la remise des clefs politiques.
On le comprend sans peine, les trois Camelots successifs n’eurent du mot Nation que la conscience qu’ils étaient vaguement capables d’entrevoir. A la vérité chacun de ces trois sires tristes enleva sa pierre de l’édifice : successivement par eux, secouée, puis négligée puis enfin vendue, la Nation France se retrouva fort dépourvue lorsqu’il fallut affronter de vraies crises.
Lancée dans une course folle au profit décomplexé, progressivement privatisée dans le moindre de ses recoins rentables, dépecée au plus offrant même s’il était le pire-disant, victime de blessures incurables dans ses meilleurs services publics par l’idéologie néolibérale de quelques groupies suffisamment incapables et prétentieux pour se croire inspirés, bouffeuse chaque jour davantage de saletés industrielles, oublieuse de son Histoire, de sa solidarité, et de sa diversité, méprisante envers toute pensée dépourvue de cupidité, raide de la suffisance de ses dirigeants, déconnectée de ses citoyens impuissants et découragés, la Nation France, en deux décennies d’impostures multiples, dégringola pour ne plus se muer qu’en un vague ectoplasme américanisé échoué au terminus des excités.
Et c’est au beau milieu de ce marigot financiarisé d’une pseudo pensée politique imbue et grotesque, que déboula début 2020 la crise majeure, la crise systémique occidentale, celle liée à la maladie dite du Covid-19, dont la gestion, toute entière sous le règne de Camelot III, fut à l’aulne de ce qu’était devenue la Nation une véritable, une authentique, une totale catastrophe.
Avant d’en venir à notre sujet du jour qui est l’exclusion et la non-réintégration des soignants, il nous faut vous brosser un panorama plus complet de la gestion de cette crise. Notre enquête en sera quelque peu allongée mais le lecteur ne sera pas pénalisé compte tenu du prix fixe du numéro.
A. La crise
En peu de mots, il n’est pas exagéré de dire que les dirigeants de l’époque cochèrent toutes les cases de la pire gestion sanitaire imaginable : en bref les malades ne furent pas soignés, la population fut brimée, et l’économie détruite.
Au bout du compte, seuls tirèrent profit (considérable par ailleurs) de la situation les multinationales américaines du médicament qui obtinrent de prendre la maitrise complète du processus et de contraindre la population à se faire injecter des piqures expérimentales.
Ce sont ces injections expérimentales, et les conséquences inouïes de leur obligation pour les soignants, qui sont notre chronique du jour, illustrant comment, dans les régimes peu démocratiques d’alors, une mesure révoltante et contraire à la liberté de disposer de son propre corps, pouvait être entièrement soutenue par le cynisme dirigiste allié à la plus parfaite mauvaise foi.
Nous verrons successivement comment l’exclusion des soignants, scandaleusement rejetés dès l’été 2021 de leur vie professionnelle et privés de leur salaire, fut depuis le premier jour inscrite au mur de la Honte de la délirante gestion du Covid par un pouvoir politico-sanitaire incompétent, borné et autoritaire.
Nous verrons également comment, quoique superbement ignoré ensuite pendant douze mois par un exécutif hautain et méprisant, le sujet redevint toutefois lancinant lorsque la question de leur réintégration s’invita au sein des débats parlementaires en été 2022.
Dès le début de l’épidémie de Covid-19 les autorités se comportèrent de façon totalement insensée, que ce soit par l’instauration de confinements d’une rare stupidité, par l’inconcevable interdiction faite aux médecins de prendre en charge les malades, et, surtout, par la décision faitière proprement stupéfiante de remettre la gestion scientifique et médicale entièrement en mains des firmes pharmaceutiques.
C’est cette dernière mesure structurellement démissionnaire, inscrite par ailleurs dans le renoncement par la dynastie des Camelots au concept de souveraineté nationale, qui est à la base de notre sujet du jour, car il faut comprendre que cette abdication complète, fut d’autant plus lourde de conséquences qu’elle signifiait très clairement que les dirigeants du pays renonçaient à exercer leurs fonctions.
Afin de camoufler cet abandon, tant aux yeux du peuple que des représentants élus de la Nation, l’exécutif de l’époque entreprit d’en noyer les aveux dans les méandres de réunions secrètes, baptisées « Conseils de Défense Sanitaire », dénomination plus qu’absconse s’il en fut pour ces conciliabules qui ne furent pas plus de défense que sanitaires.
Lors de ces improbables rencontres, l’avenir du pays était décidé par les soutiens des firmes pharmaceutiques sans qu’elles aient même à rendre compte ni de leurs décisions, ni de leurs conséquences, ni de leurs résultats. Et quand à leurs motivations officielles, car il en fallait une à invoquer devant le peuple, la formule fut d’une simplicité dérisoire : on inventa. Et on inventa beaucoup.
On inventa ce qui était nécessaire, au moment où cela était nécessaire, de sorte qu’on commença par inventer qu’il n’existait aucun traitement, axiome médicalement insensé mais dont la presse se fit l’écho avec l’apparent bon sens benêt dont elle savait si bien user.
Qui disait nouvelle maladie devrait dire besoin de traitement obligatoirement nouveau, donc inexistant puisqu’à venir. Exemple typique de l’intelligence tactique des firmes pharmaceutiques au moment de faire diffuser par une presse aussi obéissante que fainéante et niaise le premier d’une longue série de parfaits sophismes.
Dans la foulée, il fallut, pour cette maladie nouvelle, autoritairement déclarée dépourvue de traitement, créer une panique suffisante pour mettre au pas la population. On inventa le concept d’asymptomatique dangereux que les médias se chargèrent de colporter avec la complaisance qui allait donc les caractériser.
La perspective aussi vicieuse que débile s’installa donc aisément que tenter simplement de vivre était du jour au lendemain devenu fort périlleux : au dehors s’était répandu le virus nouveau, invisible et incurable, prêt à fondre sur chacun car diffusé par les autres, par tous les autres, tous asymptomatiques, tous invisibles, tous coupables.
Ainsi narrée de nos jours, cette comédie assez nigaude pour film d’angoisse de série B des années 2040 nous ferait plutôt pouffer. Fallait-il être sot pour gober de pareilles inepties. Tous nous savons que nombre de maladies ont leur lot d’asymptomatiques qu’il ne viendrait à personne l’idée de traquer puisqu’ils ne sont pas malades ! Ainsi chaque année de 6 à 20 millions d’asymptomatiques de la grippe évitent avec bonheur ce qui fut pour l’époque un véritable ball-trap gouvernemental.
Il fallait être sot. Oui, sot ou alors, soyons justes, fort bien conditionné. Car nous vous ferons remarquer que cette évidence médicale que l’on est censé soigner les malades au lieu de pourchasser les bien-portants, fut soigneusement dissimulée : dissimulée par tous ceux des membres du corps médical qui décidèrent de se voiler la face et de servir la soupe à Big Pharma, dissimulée aussi par tous ceux des médias dont l’activité à l’époque consistait à répéter jusqu’aux pires âneries, pourvu qu’elles soient dans l’air du temps, et qu’elles ne fatiguent pas trop leurs propagandistes télévisuels, dissimulée enfin et surtout par un exécutif aux ordres, le doigt déjà sur la seringue annoncée.
Une fois bien établi que cette maladie était totalement incurable, une fois la population bien fessée, bien brimée, enfermée et confinée, il fallut aussi veiller à s’opposer à tout ce qui serait susceptible de gêner la doxa ainsi créée et cajoler la martingale programmée de bénéfices bientôt mirifiques.
Le premier obstacle à bousculer fut une idée : l’idée que l’on aurait pu s’appuyer tout de même sur des molécules existantes. Le débat était ancien entre les médecins (les vrais) qui savaient que souvent l’on pouvait envisager de soigner à l’aide de la pharmacopée à disposition, et les propagandistes du non-soin qui se seraient fait tailler en pièces plutôt que de faire passer le soin avant le chiffre d’affaire.
Il fallut donc pour les multinationales américaines du médicament s’opposer à toutes forces à l’usage de molécules éprouvées (sur lesquelles elles ne gagnaient plus rien) et veiller à intervenir au moment même où ces traitements témoigneraient de leur efficacité.
La lutte des firmes pour briser dans l’œuf tout espoir de traitements se révéla fort incisive, toujours à l’affût, prête à se déchainer à l’instant où apparaitrait un nouvel espoir. Ce fut d’abord l’hydroxychloroquine, puis l’azithromycine, puis l’ivermectine, trois molécules prescrites depuis des dizaines d’années à des dizaines de millions de patients et qui, ayant fait la preuve de la faiblesse sinon de l’absence d’effets indésirables pouvaient (et le plus légalement du monde) être prescrits sans risque.
On inventa donc tout et n’importe quoi pour discréditer et / ou interdire leur usage, ce à quoi se plia sans difficulté un exécutif devenu marionnette des laboratoires, sans parler d’une presse couarde et veule soigneusement appliquée à se prosterner devant qui l’endort, sinon la nourrit.
Pantalonnade d’anthologie, la première molécule mise en avant, l’hydroxychloroquine, fut même interdite sans la plus petite réflexion par le Ministère de la Santé sur la seule base d’une étude totalement imaginaire publiée (puis aussitôt retirée) par de parfait gougnafiers. L’interdiction de ce traitement fut d’autant plus choquante que son efficacité ne faisait guère de doute, ce que nombre d’études démontrèrent.
Voir pour une synthèse observationnelle :
https://twitter.com/raoult_didier/status/1531990412063277059?s=20&t=zU21ZVNHS2nO7gWlsxU9EA
https://www.dovepress.com/articles.php?article_id=75645
https://www.imrpress.com/journal/RCM/22/3/10.31083/j.rcm2203116
Ensuite ce fut le tour de l’azithromycine, que l’on ne put certes en soi interdire puisqu’il s’agissait de l’antibiotique de référence des infections respiratoires ( !) mais qu’en revanche on veilla en haut lieu à déconseiller fermement, en freinant des quatre fers, quitte à se drosser sur des sornettes hors d’âge.
A la rédaction, après un patient travail de recherche dans les archives résiduelles de l’époque (dont on rappelle que l’essentiel disparut vers la mi-2023 sans la moindre explication ni enquête) nos petites mains ont retrouvé le texte d’une circulaire plus que dissuasive. Les praticiens étaient fortement incités à renoncer à toute antibiothérapie, la molécule honnie en haut lieu étant expressément visée.
Pour faire bon poids il était même susurré l’inutilité de l’antibiotique en l’absence supposée de co-infection bactérienne ; or il était prouvé depuis bien longtemps que les antibiotiques sont bel et bien efficaces sur les infections virales, ce qui donnait une idée du niveau de non-connaissance des autorités de l’époque, sans compter les dégâts de telles instructions adressées aux médecins alors même que le pouvoir ne cessait de répéter qu’il n’existait « aucun traitement ». On ne peut que souhaiter que pareille incurie jamais ne se répète.
Enfin, vint le tour de l’ivermectine, molécule elle aussi connue et prescrite de très longue date et dont tant l’innocuité que l’activité antivirale étaient avérées. Nos recherches ont montré que dans ce cas les autorités se sont retrouvées dans l’incapacité de dénicher le plus petit argument sérieux à opposer à cette thérapie. Alors, en désespoir de cause, le pouvoir ironisa sur les malheureux qui faute de soin avaient imprudemment consommé la molécule dans sa formulation vétérinaire. Il semble qu’à l’époque on pouffa largement dans le landernau, ce qui (à nouveau à notre grande stupéfaction) indique la désinvolture avec laquelle la maladie fut gérée par les responsables en fonction.
Soyons bon prince : nos recherches ont prouvé que les firmes pharmaceutiques n’avaient pas laissé les malades dans le dénuement médicamenteux le plus total, puisqu’outre des trains entiers de paracétamol, les firmes arrivèrent à fourguer à grand frais quelques convois de Remdesivir, dont l’efficacité s’avéra totalement nulle juste au moment où l’Europe, dirigée d’une main de fer par Frau Ursula Von der Apotheke venait d’en acheter, pour un tout petit, un tout joli milliard d’euros.
En second lieu, il fallut aussi tenter de discréditer les spécialistes qui d’emblée avaient compris comment les médecins à l’aide de molécules éprouvées et dans le cadre d’une prise en charge médicale précoce bien maitrisée pourraient venir en aide à la population et concourir à lutter contre la maladie.
Evidemment, comme dans toute purge stalinienne, on ne s’embarrassa pas d’excès de nuances : ainsi le Pr Christian Perronne fut-il brutalement démis de sa chefferie de service par son chef Martin Hirsch fort empressé, cependant que le Pr Didier Raoult fut victime d’une gigantesque campagne de calomnie, avec à la manœuvre les médias en bande, chargés de (tenter de) dépecer celui qui avait osé déplaire au pouvoir politico sanitaire.
De même le Conseil National de l’ordre des médecins se mit à veiller jalousement à ce que personne ne délivre autre chose que les produits autorisés en haut lieu.
On comprend aisément que dans ce contexte de paranoïa pseudo sanitaire l’homme de la rue ne pouvait guère aisément savoir où était le bon sens, ni donc comment jauger si, ni quel mal lui était fait.
Bien que ce puisse être fort difficile à concevoir de nos jours, il faut imaginer des chaines de télévision, toutes consacrées au bourrage de crâne en continu de propos incantatoires complètement insensés, égrenant les asymptomatiques non malades, répétant sans cesse qu’aucun traitement n’existait, et interrogeant en permanence les mêmes invités tous incompétents mais tous chargés, de donner l’air pénétré un semblant de consistance à la panique organisée.
Pire, selon les périodes d’enfermement, les citoyens ne pouvaient même pas sortir de leur domicile. Petite incertitude, on ignore si consignés chez eux ils avaient au moins le droit d’éteindre ces émissions complètement débiles.
B. La seringue
Les firmes pharmaceutiques allaient profiter de cette perte organisée des repères pour installer les produits dont elles se préparaient à tirer des bénéfices proprement (et salement) mirifiques.
A ce stade les recherches que nous avons menées sur les circonstances de cette tartufferie en bande organisée (délit devenu de nos jours punissable) nous ont enseigné avec stupéfaction que dès les premiers épisodes épidémiques, soit au printemps 2020, dans le même temps où la prise en charge précoce des malades était totalement négligée et où l’usage de molécules existantes était proscrit, les firmes du médicament et le pouvoir n’avaient d’attention que pour les futurs vaccins.
Compte tenu que le temps pour mettre au point un vaccin, qui soit à la fois efficace et sûr, se comptait déjà à l’époque en années (de cinq à dix ans au minimum), l’objectif était en soi insensé puisque consistant à gâcher durablement des énergies qui eussent été bien mieux consacrées en urgence à la prise en charge précoce et au soin, largement plus rapides à mettre en œuvre.
Il est très évident aujourd’hui que les dirigeants de l’époque ont pris le risque délibéré et idéologique de laisser mourir un grand nombre de malades au profit d’un vaccin qui ne pourrait qu’être bâclé, donc potentiellement peu efficace et peu sûr. On a beau savoir que le pouvoir politique à l’époque s’était complètement effacé, l’impression reste aujourd’hui encore qu’il s’est agit d’un coup de dé, d’une sorte de pari sur un avenir peu palpable, puisqu’ignorant de quelle échéance il pouvait vraiment être question.
Or ce pari se révéla d’autant plus inique que les règles en étaient d’emblée léonines : alors que la population en échange de la non-prise en charge était contrainte d’attendre et de prendre le risque d’un vaccin bâclé, les firmes en revanche ne prenaient aucun risque quelconque : l’essentiel du développement des vaccins fut financé par les États qui ensuite durent les acquérir à prix d’or aux termes de contrats dont le contenu fut dissimulé aux citoyens ! On le voit les politiques de l’époque ne brillèrent pas trop dans cette négociation à laquelle ils ne comprirent manifestement rien du tout.
Contre toute attente, les firmes annoncèrent très vite un développement et une avancée spectaculaires de leur calendrier. En quelques mois, il fut annoncé que le vaccin ne tarderait pas, puis qu’il était pratiquement prêt. Au bout du compte le vaccin américain fut déclaré bon pour le service dès novembre 2020, soit à peine huit mois ( !) après l’arrivée de la maladie.
Mieux, les taux d’efficacité avancés dépassaient de très loin tout ce qui avait été vu jusqu’alors en matière de vaccin puisqu’était évoqué un taux de 95 %. Il apparut rapidement que ces taux étaient des valeurs relatives et non des valeurs absolues et que leur mise en avant relevait davantage de la propagande commerciale que d’une appréciation médicale sérieuse.
Pour justifier néanmoins ces résultats mirobolants, les firmes ne se démontèrent pas et mirent en avant la technologie nouvelle utilisée, celle dite de l’ARN messager, qu’ils présentèrent simultanément comme révolutionnaire et comme tout à fait éprouvée.
Bizarrement, les traces ne sont pas très explicites sur les effets secondaires (inévitables) tant du vaccin lui-même que des technologies mises en œuvre. On peut imaginer que cette lacune fut pesante car soit la technologie était vraiment ancienne et dans ce cas les effets secondaires devaient être documentés sur la même période, soit au contraire la technique était révolutionnaire et dans ce cas une mise sur le marché hâtive était le signe que sur ce point au moins, les études avaient été bâclées.
Pour mémoire, le vaccin fut lancé fin 2020, cependant que les études de risque s’échelonnaient jusqu’en 2025 …
A notre grande surprise il semble bien que ces lacunes et la précipitation manifeste qui entoura donc le début des injections ne froissèrent pas grand monde. A l’exception de quelques personnalités pourtant très sérieuses, dont l’avis fut ouvertement négligé, ni les politiques, ni bien entendu la presse, ni le corps médical ne s’offusquèrent de la méthode adoptée, et encore moins du lancement expéditif de ce qui devint en quelque jours une véritable campagne de vaccination nationale.
Lors de notre recherche détaillée sur les premiers mois de la vaccination, en étudiant donc globalement le premier semestre 2021, nous avons été passablement étonnés de constater que cette cécité semble s’être installée de façon permanente.
Si l’on peut aisément imaginer que les dirigeants de l’époque, dont on sait aujourd’hui le goût immodéré pour la verroterie américaine, ont sauté sur l’occasion pour présenter ce vaccin comme le génial gadget qui allait instantanément tout résoudre, on peine en revanche à comprendre comment cet enthousiasme assez infantile a pu ainsi perdurer y compris chez bon nombre de spécialistes.
De fait, et même si le vaccin avait été revêtu de l’ensemble des vertus promises, on savait dès le départ que mettre fin à une épidémie nouvelle, elle-même issue d’un virus peu immunisant, par le seul vaccin était illusoire. Que quelques abrutis télévisuels sautent sur leur chaise à heure fixe pour entonner le refrain du miracle, soit. Mais que les autorités, même durement dirigées par les multinationales du médicament se soient jointes au couplet laisse passablement dubitatif.
Seul bémol à ce convoi vaccinal lancé à un train d’enfer, le chef de l’État d’alors déclara qu’il n’était pas question de rendre cette vaccination obligatoire. Peut-être donc les défenseurs légalistes actuels de nos libertés fondamentales, aujourd’hui gravées dans un marbre devenu fort heureusement inaltérable, y trouveraient-ils leur compte : après tout si la liberté demeurait entière de souscrire ou non à cette thérapeutique, voilà qui relativisait au moins individuellement les insuffisances manifestes qui affectaient de toute évidence sa mise au point et son lancement.
Cette précision apportée par le « Président » (fonction plénipotentiaire aujourd’hui disparue et qui cumulait à peu près tous les pouvoirs qui de nos jours sont répartis en au moins deux ou trois cents citoyens pour l’essentiel complètement indépendants les uns des autres), cette précision disions-nous, s’avéra d’autant plus essentielle que l’on s’aperçut très vite que le vaccin ARN n’empêchait ni d’être contaminé, ni de transmettre la maladie, ce que le ministre de la santé admettait et qui fut confirmé par des études observationnelles.
En d’autres termes chacun pouvait après vaccination autant attraper la maladie que la transmettre ! Dès lors les injections en question ne se destinaient plus qu’à ceux qui librement en voulaient par conviction de principe, ou parce qu’ils pensaient (à tort ou à raison) qu’elles les protégeraient d’évolutions plus ou moins graves de la maladie.
Et de fait passés les premiers engouements, la campagne vaccinale se mit dès le printemps 2021 à patiner nettement.
On peut gager que ce ralentissement, couplé à l’annonce que l’injection ne serait pas rendue obligatoire, déplut largement aux multinationales du médicament qui avaient tablé sur des ventes massives (et donc des bénéfices costauds) et ne purent que voir donc d’un très mauvais œil ce marché leur échapper (y compris pour de vulgaires questions de libertés individuelles). Elles entreprirent donc de reprendre l’initiative.
C. La force
Après avoir soigneusement examiné les documents en notre possession, nous avons pu constater que cette initiative fut multiforme et que son déploiement fut, à l’instar de leur prise de pouvoir sanitaire un an plus tôt, un petit chef d’œuvre de stratégie et de tactique.
L’objectif stratégique était de faire vendre des doses de vaccin et donc il fallait jouer de l’incitation comme de l’obligation en veillant à « doser » et l’une et l’autre.
Le premier geste tactique fut de faire passer en mai 2021 dans un texte qui paradoxalement était de sortie de confinement, la création du pass sanitaire, dont trois raisons cumulées, sinon simplement panachées, expliquent que le parlement ait pu l’entériner : un mensonge et deux promesses avortées.
– Le mensonge d’abord, organisé à propos de la contagiosité des vaccinés : plus les preuves s‘empilaient, démontrant que ce vaccin ne jouait aucun rôle en matière de contagiosité et plus la galaxie des politiques, des mandarins et des journalistes chargés d’œuvrer à la communication des firmes pharmaceutiques se dépensait sans compter pour prétendre le contraire.
On peut comprendre que les firmes s’acharnèrent à défendre mordicus cette contrevérité qui allait sous-tendre la totalité des mesures coercitives et incitatives conduisant à l’injection forcée.
En revanche on comprend nettement moins, même avec le recul, comment de façon si peu concevable, ce mensonge d’État demeura colporté jusqu’au plus haut niveau de la nation, y compris bien après que la président du conseil scientifique lui-même ait admis en public que le vaccin ARN américain était sans effet sur ce sujet.
– La promesse première ensuite, que ce pass sanitaire ne serait que de portée extrêmement limitée et ne serait pas étendu aux activités du quotidien.
Cette promesse ne dura que quelques semaines, le temps pour le « Président » d’alors d’annoncer le contraire dans une allocution télévisée du 12 juillet 2021, sur laquelle nous reviendrons ci-dessous.
– La promesse seconde enfin, que ce pass reposerait sur l’une parmi trois options : guérison, vaccination ou test négatif, et la promesse donc qui en découlait, implicite mais ainsi renouvelée que la vaccination ne serait pas obligatoire.
Or cette promesse elle aussi vola en éclat en deux temps qui furent : (a) six mois plus tard, à fin 2021, la transformation du pass sanitaire en pass vaccinal, précédée (b) dès l’été même par la mise en place pour l’automne de l’obligation de vaccination de soignants.
Ce double reniement fut fondé, sans la moindre logique ni médicale ni démocratique, sur une religion vaccinale autoritaire mise en place par les firmes pharmaceutiques et exécutée par le pouvoir : à de rares exceptions près liées à la guérison, seul le vaccin serait arbitrairement reconnu valide, les tests donc n’étant plus destinés qu’à l’instrumentalisation des asymptomatiques.
Le second geste tactique d’envergure fut l’allocution télévisée prononcée le 12 juillet 2021 par le président. Cette intervention brève mais très engagée lança formellement la mise en route du mécanisme de coercition vaccinale, et revenait ouvertement et non sans aplomb sur les promesses contraires faites quelques semaines plus tôt à la nation.
Il n’est pas exagéré de dire que l’allocution du 12 juillet 2021 fit dans la population des dégâts considérables.
D’abord, chaque citoyen comprit qu’il ne pouvait plus se fier à la parole d’un exécutif qui reniait ses promesses récentes et annonçait sans aucune raison des mesures coercitives parfaitement arbitraires.
Par ailleurs, et compte tenu que les seuls bénéficiaires de l’oppression en marche seraient les compagnies pharmaceutiques, nombreux furent les citoyens à sentir à quel point les plus hautes autorités de l’État étaient sous leur influence néfaste.
Obliger une catégorie entière de citoyens à accepter des injections encore en phase de test sous le motif mensonger d’une protection contre la contagion que l’on savait inexistante n’avait aucun sens et fut ressentie par une large part de la population comme une agression délibérée.
Ce grand écart entre les faits établis et les mensonges proférés à l’appui des mesures coercitives, conduisit la classe dirigeante à un degré d’incohérence considérable. Ainsi et à propos des soignants, le ministre de la santé de l’époque tint un langage d’une rare absurdité, offrant à la représentation nationale un florilège achevé de contre-vérités proprement sidérantes, déclarant en particulier le 21 juillet 2021 :
« On nous oppose un manque de recul par rapport à la technologie de vaccination. Or la technologie de l’ARN messager a été développée à partir des années 1960, et cela fait vingt ans qu’elle permet l’élaboration de vaccins. Certes, les vaccins contre la covid ont un peu plus d’un an, mais les contre-indications sont extrêmement limitées, connues et identifiées ; le bilan bénéfices-risques est bien évidemment favorable à la vaccination.
Pour toutes ces raisons, le Gouvernement ne peut se résoudre à constater que près de 40 % des professionnels de santé, en première ligne sur la gestion de crise ….. ne sont pas encore vaccinés. ……………je ne peux tolérer qu’un soignant en contact direct avec des personnes vulnérables ne soit pas vacciné. L’une des principales mesures du projet de loi est donc précisément l’obligation vaccinale imposée aux soignants et aux personnels exerçant leur activité au sein d’un établissement de santé »
Ces déclarations aujourd’hui entrées dans l’histoire des non-sens médicaux, choquèrent en son temps nombre de professionnels sérieux, que ce soit à propos de l’ancienneté fantaisiste (et tout à fait ridicule) des vaccins ARN, qui jamais n’avaient été mis en œuvre avant leur largage précipité 6 mois plus tôt (et non un an) ou à propos de la mensongère protection dont un soignant vacciné ferait prétendument bénéficier son patient.
Pire, on sait maintenant que de très nombreux soignants contaminés furent conduits à maintenir leurs activités, avec le résultat aussi scandaleux que loufoque que nombre de patients hospitalisés ont donc été pris en charge par des soignants vaccinés, malades et contagieux, dans le même temps où leurs collègues bien portants étaient exclus bien qu’en parfaite santé !
A l’automne 2021 le pouvoir accéléra, tentant de forcer à la vaccination l’ensemble de la population, via la transformation du pass sanitaire en pass vaccinal. Hors même les critiques que suscita cette attitude arbitraire et dépourvue de toute justification, la vitesse acquise par un exécutif en totale vrille autoritaire conduisit à tous les débordements, y compris les plus vaudevillesques, le premier ministre accusant sa propre fille de l’avoir contaminé, ou les plus vulgaires, le président déclarant à la presse avoir très envie d’emmerder les non vaccinés.
Pendant ce temps les soignants qui s’étaient refusés à accepter les injections forcées continuaient à subir leur exclusion et leur privation de salaire, dans l’indifférence à peu près générale, et des politiques au pouvoir, et des mandarins liges, et des médias plus encore affidés.
Dès le printemps 2022, l’épidémie ne produisait guère plus que quelques poussées sporadiques, qui quoique gonflées par les complaisants médias habituels, n’émouvaient plus grand monde, le vaccin s’apprêtant même à choir de l’inutilité à l’oubli.
D. La débâcle
Restaient les soignants qui demeuraient exclus et aux prises avec une situation chaque jour plus indigne et plus intenable.
A ce stade de nos recherches nous avons tenté (en vain disons-le) de comprendre les motivations réelles du pouvoir, quel avait été le but de cet ostracisme, et comment l’exécutif comptait sortir de la crise.
Certes, notre navigation dans les archives de l’époque nous a montré à quel point il pouvait paraitre oiseux de trouver une justification, voire même une simple motivation à l’essentiel des actes commis (la désastreuse guerre d’Ukraine entamée à la même époque par Camelot III sous bannières étrangères, puis pour compte propre, fut elle aussi un malheur invraisemblable à ranger au rayon des incohérences princières).
Et donc nous nous perdons en conjectures sur l’état d’esprit réel des dirigeants d’alors.
Obliger les soignants à se vacciner puis exclure les récalcitrants avait d’autant moins de justification (ni scientifique, ni médicale, ni sanitaire, ni tactique), que rien n’avait été imaginé à terme.
Combien de temps durerait cette suspension ? Serait-elle définitive ? Prendrait-elle fin et selon quel critère, puisqu’on ne voit comment le pouvoir pouvait imaginer vérifier la disparition d’un motif de suspension inexistant ! Ne s’agissait-il que d’une énième crise d’autorité face à une population rétive ?
Ou alors le maintien de cette indignité visait-il à renforcer la pression dans l’attente perpétuelle du variant « définitif », celui qui permettrait toutes les folies, tous les abus ?
Impossible de trancher, mais une chose est certaine : comme tant de choses sous le règne de Camelot III, la partie était fort mal engagée.
On le vit aisément lorsqu’à la fin du printemps 2022, dès le bal électoral quinquennal liquidé, le sujet revint sur la table et que cette fois il fallut bien parler et en parler vraiment.
A ce stade nous devons prévenir nos abonnés qu’une fois de plus nous nous sommes perdus en conjectures devant l’incohérence de ceux qui sans même savoir pourquoi s’acharnaient à maintenir l’exclusion des soignants.
Une revue de détail assez fastidieuse permet de les répartir à peu près en 6 catégories, toutes assez grotesques, mais que veut-on et comme on disait en ce temps-là, il fallait bien vivre, ce que le ridicule (qui alors ne tuait pas) permettait aisément :
Six catégories donc qui furent à l’époque décrite en une litanie dite « des affreux » que nous reprendrons donc mot pour mot :
Litanie des affreux de l’époque de la non-réintégration de soignants :
1. Les démissionnaires : en gros, on sait que le problème se pose, mais ce n’est pas, ce n’est jamais, le moment d’en parler.
F. Braun le 5 juillet 2022 : « Ce n’est pas d’actualité et ce n’est pas l’objet de ce texte » (lien 2)
2. Les cyniques : on sait ce que vivent les exclus, mais ils sont si peu nombreux ….. que de toute façon l’hôpital n’a rien à en tirer !
F. Braun le 5 juillet 2022 : « Cela représente un peu moins de 12.000 personnes » (Lien 2)
FHF 22 juin 2022 : « aucun vivier de professionnels à rechercher ! il n’existe aucune cohorte de personnels non-vaccinés, suspendus depuis plusieurs mois, qui pourraient aider les équipes en étant réintégrées, juge la FHF. Environ 4000 à 5000 professionnels tous métiers confondus, soignants et non soignants, sont encore suspendus au 1er avril, estime la fédération, soit 0,3% du total des agents dans la fonction publique hospitalière. Une goutte d’eau, et certainement pas de quoi sauver l’hôpital » (lien 4)
3. Les amalgameurs : comme on ne peut pas soutenir que l’exclusion des soignants ait eu le moindre effet, on dévie sur le pass sanitaire dont on chante les louages !
F. Braun le 5 juillet 2022 : « le pass sanitaire a permis d’éviter 4.000 décès et 32.000 hospitalisations au second semestre 2021, selon un rapport du Conseil d’analyse économique » (lien 2)
Précision qui vaut son pesant de seringues : que le ministre, médecin (encore un, on se demande bien à quoi bon) se rabatte sur le « rapport » du CEA fait pleurer de rire lorsque l’on sait à quoi correspond le chapon pondu par ce « conseil » à l’issue d’une pantalonnade modélisatrice d’anthologie.
4. Les comiques : il y a encore quelques originaux qui font semblant de croire que le vaccin ARN protège de la contagion, mais si, mais si, comme Jean Castex.
E. Macron 3 juin 2022 : « ne pas se vacciner c’est ne pas protéger les autres » (lien 1)
F. Braun le 5 juillet 2022 : « Il y a un rapport bénéfice risque : le bénéfice à faire revenir 0,53 % de soignants par rapport au risque qu’ils contaminent plus de personnes, en n’étant pas vaccinés » car « ne pas se vacciner c’est plus de malades » (Lien 2)
Académie de médecine 19 juillet 2022 : « Réintégrer les personnels soignants non-vaccinés ferait peser un risque sur les malades fragiles » (lien 3)
5. Les hypocrites : on y viendra, mais vraiment on est désolé, pas maintenant. Seulement quand il n’y aura plus de risque. Et c’est quand ? Jamais pardi !
E. Macron le 3 juin 2022 : « Lorsque les autorités sanitaires nous diront qu’on est revenu dans une situation qu’on appelle endémique, qu’il n’y a plus de risque, à ce moment-là, un travail de réintégration se fera » (lien 1)
F. Braun le 5 juillet 2022 : « dès que les scientifiques nous diront il n’y a plus de risque » ce sera remis sur la table ….. Néanmoins, la suspension de cette obligation reste possible par décret, après avis des autorités scientifiques bien sûr, et si la situation épidémique le permet » (lien 2)
Haute autorité de santé 22 juillet 2022 : « le feu vert n’est pas à l’ordre du jour : les données ne sont pas de nature à remettre en cause aujourd’hui cette obligation vaccinale …. Il faut continuer à obliger les soignants à se faire vacciner contre le Covid-19 » (lien 5)
6. Les moralistes : les donneurs de leçon en chambre qui disent le bien et le mal.
E. Macron le 3 juin 2022 : « On parle de personnels qui ont fait le choix en conscience, contestable sur le plan déontologique de ne pas protéger les autres » (lien 1)
Académie de médecine 19 juillet 2022 : « l’hésitation vaccinale [est] éthiquement inacceptable dans leur profession …. tout refus de se faire vacciner motivé par des convictions personnelles est respectable, mais incompatible avec le métier de soignant ….. aucun des arguments ressassés (absence d’efficacité, effets indésirables, manque de recul, ne permet de valider scientifiquement le refus de se faire vacciner » (lien 3)
Fin de la litanie des affreux
Appendice : liens de la litanie des affreux :
Heureusement nombre de personnalités médicales (y compris de frais convaincus, mais la porte des Cieux n’est-elle pas toujours ouverte aux pécheurs … ) posèrent assez nettement la question, histoire d’expédier tous ces mauvais et vilains arguments.
Parmi eux le Pr Emmanuel Hirsch, dont la spécialisation en éthique médicale remit opportunément certains à leur place :
« Rien n’atteste de l’efficacité de la mise à pied prolongée de professionnels dont la présence fait défaut dans des établissements. Au point d’inciter parfois des soignants à poursuivre leur activité alors qu’ils sont infectés par le SARS-CoV-2… Il leur est seulement préconisé de prévenir par les moyens en vigueur les risques de transmission.
Dès lors en quoi pérenniser une mesure d’interdiction d’exercice motivée par le risque de contaminer un tiers est-elle exemplaire si elle contraint à des adaptations de nature à mettre en cause les strictes règles de sécurité sanitaire ? »
Parmi eux également l’épidémiologiste Antoine Flahaut, dont pourtant les performances ne furent pas toujours bien perçues mais qui cette fois se racheta largement :
« 1/3 – Le maintien de la suspension des soignants non vaccinés n’est plus fondé sur le plan scientifique. Il n’y a en effet pas de raison d’exiger le vaccin chez les soignants car il n’évite pas ni ne réduit suffisamment les contaminations avec les nouveaux variants du SARSCoV2.
2/3 – Sur le plan éthique, il n’y a pas davantage de raisons de ne pas réintégrer les personnels non vaccinés. Parce qu’ils penseraient différemment des vaccinés ? Mais était-ce une condition de leur embauche que d’avoir des raisonnements scientifiques validés par le gouvernement ?
3/3 – Ne pas réintégrer des non vaccinés sans un minimum de fondement scientifique créerait un précédent questionnable en termes de gestion des fonctionnaires. Blâmer ces personnels de santé pour leur comportement passé irresponsable et illégal, oui. Ne pas les réintégrer, non ! »
Conclusion : à l’évidence les arguments des vieux grigoux ne valaient rien : les soignants devraient être réintégrés.
Le pouvoir sanitaire menait un combat d’arrière garde où il était prêt à sacrifier jusqu’au dernier épidémiologiste. Dont acte
Finalement et après bien des tergiversations, le parlement adopta un article de loi fort mal ficelé ainsi conçu :
« Article 4
« Le IV de l’article 12 de la loi n° 2021-1040 du 5 août 2021 relative à la gestion de la crise sanitaire est ainsi rédigé :
« IV.-Lorsque, au regard de l’évolution de la situation épidémiologique ou des connaissances médicales et scientifiques, telles que constatées par la Haute Autorité de santé, l’obligation prévue au I n’est plus justifiée, celle-ci est suspendue par décret, pour tout ou partie des catégories de personnes mentionnées au même I.
« La Haute Autorité de santé évalue les éléments mentionnés au premier alinéa du présent IV de sa propre initiative ou sur saisine du ministre chargé de la santé, du Comité de contrôle et de liaison covid-19 prévu au VIII de l’article 11 de la loi n° 2020-546 du 11 mai 2020 prorogeant l’état d’urgence sanitaire et complétant ses dispositions ou de la commission permanente chargée des affaires sociales de l’Assemblée nationale ou du Sénat. »
Cette loi était mal fichue car (1) faisant de la situation épidémiologique et des connaissances médicales et scientifiques des critères alternatifs, (2) attribuant la charge de dire les faits non à une structure professionnelle objective mais à une autorité liée et drossée depuis toujours sur son propre avis négatif.
Que sortirait-il de ce texte mal fagoté, promulgué par un pouvoir toujours solitaire et hautain ?
Vous le saurez en lisant le prochain cahier de l’Histoire des enfers de la médecine politique.