On se souvient (images aidant) de Patti Page (reprise plus tard par Line Renaud) s’enquérant du prix du caniche !
On l’imagine d’autant mieux que les résultats du premier tour de l’élection présidentielle du 10 avril, nous donnent à voir deux superbes caniches, tout droit issus de l’internationale fasciste : à notre droite Emmanuel Macron casaque vert dollars, toque ARN, et à notre droite (encore un peu plus) Marine le Pen, casaque vert de gris, toque brune.
Et tous deux si élégamment fondus en une seule et même négation des droits et des libertés qu’avant même que le bateau s’en aille, le beauf se pâme.
Pour le dire mieux, reprenons les scores de ceux qui parmi nos compatriotes sont partisans d’un régime à poigne comme de ceux qui s’en fichent (et donc en acceptent sans problème la perspective) :
M. Macron, en chef autoritaire (démontré sur cinq ans) d’un régime de totale dictature financière américanisée, a recueilli 27,6 % des suffrages exprimés soit 20,2 % du corps électoral.
Mme Le Pen et M. Zemmour, partisans (plus qu’assumés) d’un régime très stupidement xénophobe, voire raciste, et si paranoïaque que sa réalisation violerait, en explosant un catalogue complet de normes constitutionnelles, au moins autant de droits fondamentaux que leur alter nigaud du jour, ont été crédités respectivement de 23,4 % (donc 17,1 % du corps électoral) et 7,1 % (donc 5,1 % du corps électoral).
Enfin les abstentionnistes, ceux donc que la perspective clairement annoncée depuis plusieurs semaines d’un duel au sommet entre M. Macron et Mme Le Pen ne dérange nullement, comptent pour 25,1 % du corps électoral.
Voilà qui nous fait donc un total de : 20,2 + 17,1 + 7,1 + 25,1 = 69,5 % !
Conclusion : tous comptes faits, et en dépit d’une offre politique (quoi qu’on en pense sur le fond) très large et très diverse, ce qui fut notre douce France, est donc peuplée aujourd’hui, à raison des deux tiers, d’amateurs, certes plus ou moins raides, plus ou moins cyniques, et plus ou moins racistes, d’un régime à la dure.
A la bonne heure !
Que ceux de nos estimés lecteurs qui auront succombé au charme du knout se rassurent : compte tenu que le régime à la dure mitonné pour le voisin vous revient toujours en pleine poire (puisqu’au même moment il vous prépare le même), ils seront servis.
Quant aux deux restants de cette course au sac, suppôts parallèles et néanmoins conjugués de la finance mondiale et de la haine populiste, les voilà prévenus : quel que soit l’élu au soir du 24 avril, dorénavant tout lui est permis.
Les français ont très envie de (continuer à) se faire botter le cul ?
Le peuple est souverain : il sera donc fait selon ses désirs.
Post scriptum : Pour un état des dégâts (largement) plus circonstancié, nous vous recommandons la lecture du très intéressant article signé dans Mediapart de l’historien et journaliste Joseph Confavreux, dont est extrait (ci-dessus) l’admirable portrait des deux demi-fous qui ont donc, en un despote entier séduit près de 70 % de nos malheureux amis.