Exclusion des Pompiers : pas de Pin-Pon pour Macron

Les pompiers (ce n’est pas un scoop) sont les premiers parfaitement lucides sur l’état consternant des moyens aériens de lutte contre les feux de forêt :

« Selon Laurent Michelet, ancien pilote de l’aéronavale qui a ensuite passé 22 ans dans la Sécurité civile, « sur les 12 canadairs, quatre étaient indisponibles et sur les Dash, seuls cinq le sont, puisque le sixième est en panne récurrente. Une situation qui est dénoncée depuis plusieurs années ». À propos de la maintenance, l’ancien pilote dénonce une nouvelle méthode de visite. « Avant, les bombardiers devaient tous êtres prêts pour le 15 juin, mais un cerveau parisien bien pensé (sic) a décidé que les visites devraient se dérouler toute l’année. Forcément, des avions sont donc immobilisés pendant l’été. De plus, les plus vieux avions datent de 1995. Les Trackers auraient dû être retirés du service en 2008, puis en 2020, mais « un manque d’anticipation n’a pas permis un bon renouvellement ».

Cette situation proprement lamentable n’a nullement dissuadé notre Timonier à large spectre de venir en juillet sur le lieu même des incendies contre toute évidence prétendre tout feu tout flamme, que notre flotte de 22 avions de lutte contre le feu serait « la flotte la plus moderne d’Europe » et, en substance, qu’il n’était donc pas question que la France prenne l’initiative d’accroitre ni de renouveler le parc existant autrement que via l’habituelle et fumeuse « réflexion européenne » en vue de « redéployer une stratégie industrielle ».

Résultat ? Qu’ils mangent de la brioche, car « les semaines qui viennent vont être très dures » (sic).

Sur quoi, l’omnipotent oiseau s’est envolé au son de « on va aller au bout de la victoire » (re-sic).

Fin du premier acte, et début de l‘acte 2 : comme il fallait s’y attendre les incendies n’ont pu, à la faveur d’une météo désastreuse, que se raviver et se multiplier, ce qui nous donne le même scénario un mois plus tard, avec par ordre d’entrée en scène, le feu qui progresse, les pompiers qui risquent leur vie et … l’État.

L’État qui fait quoi ? Comme d’habitude :

Rien.

Le rien consistant cette fois à encourager la venue des sapeurs-pompiers volontaires (dont pourtant la majorité n’a nullement les compétences pour intervenir sur des feux de forêt) c’est à dire à envoyer « au feu » des citoyens totalement désarmés.

Décidément, aucune idée géniale (signée ou non Mac Kinsey) ne nous aura été épargnée : faire venir des volontaires non formés, sur un feu où ils seront assurés de risquer leur vie, donne une idée du niveau de la direction du pays.

En revanche, et dans le même ordre d’idée, la logique (et la justice la plus élémentaire) commanderaient au contraire que l’on réintègre les pompiers qui (comme les soignants) ont été suspendus parce qu’ils ont refusé de se soumettre à la piquouse expérimentale Covid.

Or évidemment cette requête, quoique soutenue par nombre de parlementaires ne rencontre pas le moindre accueil en haut lieu.

Au moment où d’Europe arrivent des renforts (dont on ne se demande surtout pas s’ils sont vaccinés) la démonstration est donc faite que, comme pour les soignants, et comme pour l’ensemble de la gestion de cette crise du Covid, le maintien de l’exclusion des pompiers est pure question d’autoritarisme.