La persistance de la peur

Nous l‘avons dit, la première réaction des autorités en mars 2020 a été la peur. Le plus étonnant toutefois n’est pas tant la peur elle-même mais bien son intensité et sa persistance.

Son intensité d’abord :

La peur a conduit les autorités à des décisions surréalistes, notamment le quasi décret de non-soin, ou encore l’instauration du confinement puis du couvre-feu dont on sait aujourd’hui qu’ils ne servent strictement à rien, à part à créer des dégâts bien supérieurs à ceux qu’ils étaient censés éviter.

Par ailleurs cette peur s’est infiltrée partout, des dirigeants au corps médical, aux médias puis bien entendu aux citoyens.

Organiser et diffuser une panique générale pour traiter un problème de santé publique, relève de la schizophrénie. C’est pourtant ce mode de « pensée » qui fut à l’œuvre des mois durant !

Sa persistance ensuite, puisque il faut bien constater que nos dirigeants ont beaucoup de mal à se défaire de cette architecture de panique qui les a profondément marqués.

Pour exemple le port du masque à l’air libre dont on sait depuis toujours que (au contraire de son port en espace fermé) il n’a rigoureusement aucun sens et qui n’a été abandonné que courant juin 2021 !

Pour exemple aussi l’hystérie vaccinale elle aussi surréaliste et qui continue d’être gérée en mode panique-menace alors que l’on pourrait attendre (enfin) un minimum de sang froid.

On peut se demander comment la peur peut ainsi continuer près de 18 mois après le début des événements à alimenter le processus de réflexion et de décision.

La réponse est malheureusement assez simple et réside dans l’alimentation continue de ce mécanisme, devenu une véritable usine à trouille, par l’irruption du pouvoir médical dans les noces déjà incestueuses permanentes entre pouvoir politique et médias.

Car un certain nombre de pontes du mandarinat hospitalier et médical, non contents de leur influence toute neuve sur un système politique aux abois, se sont également rués sur les plateaux des médias, lieu d’autant plus rêvé de l’élargissement de leur audience soudaine que ces organes de presse se sont le plus souvent montrés assez peu regardants sur le niveau réel de compétence de leurs invités.

On a  même vu sur les plateaux des « médecins » qui  n’avaient jamais de leur vie vu le moindre malade Covid ( !) , ou encore de purs statisticiens sans la moindre compétence médicale mais venus, bombardés « épidémiologistes » annoncer avec délice la fin du monde un soir sur deux.

Pire, l’audience médiatique étant fille du drame, c’est avec une complaisance assez peu ragoûtante que certaines chaînes, très improprement (!) dites « d‘info », se sont ruées sur les plus catastrophistes de ces augures de malheur, dont les moins fiers ne craignaient pas d’alterner les conseils aux politiques et le spectacle médiatique de leurs apocalypses annoncées : tels ces capitaines d’industrie de petite extraction qui, monnayant sans honte leurs carnets d’adresses, balancent à intervalles réguliers entre secteurs publics et privés, on a vu quelques fiers carabins jouant une mi-temps dans chaque camp : en matinée au pouvoir, forts de l’audimat de la veille, puis en soirée sur les plateaux, encore auréolé de leur rencontre du matin en coulisse avec nos dirigeants !

Evidemment, si les organes de presse écrite ou télévisuelle avaient comme autrefois bénéficié du service d’enquêteurs finauds et opiniâtres, de cette race remarquable que l’on nommait « journalistes », l’étoile de ces devins de mauvais augure aurait assez vite pâli à la lueur de la vérité. Mais le monde a changé et, devenus des moulins de la répétition en boucle, les organes de presse et médias, à de très rares exceptions près, n’ont pas joué le rôle qui était autrefois et aurait dû être le leur.

Le système de la panique s’est donc épanoui et, sans trop de frein, peine vraiment à ralentir. L’hystérie vaccinale en est une illustration et bien entendu il y sera consacré un dossier fort convenable.