Présidentielles 2022 : L’ANTI-FRANCE bat l’ANTI-FRANCE au thermomètre

A teneur des résultats définitifs officiels, et moyennant une abstention record de 28 %, M. Macron a donc remporté l’élection présidentielle en mobilisant sur son nom 38,52 % des électeurs inscrits contre 27,28 % des inscrits à son adversaire Mme Le Pen.

M. MACRON : 18 779 641 voix soit 38,52 % des inscrit (58,54 % des exprimés)

Mme LE PEN : 13 297 760 voix soit 27,28 % des inscrits (41,46 % des exprimés)

De cette séquence extorquée à la Nation, le Pays sort essoré d’une lutte cynique entre les deux pires perspectives de l’après-guerre.

Américanisé jusqu’à la caricature, chantre de la finance mondiale et de la dérégulation des échanges, protecteur du capital et du profit, pourfendeur de libertés fondamentales, M. MACRON n’était l’authentique candidat que du petit pourcentage des électeurs dont l’intérêt se confond avec les présupposés inégalitaires et mondialistes de son champion.

Le bulletin du gagnant a recueilli bien au-delà de ce socle autant par l’incommensurable vide des autres formations démocratiques que par agrégation de tous ceux que révulse l’idée même de voir arriver au pouvoir une candidate autoritaire, anti-européenne et xénophobe, sinon même raciste assumée.

Issue sans la moindre ambigüité d’un parti fondé par une improbable clique de nationalistes et de traitres, notamment SS, parfaite héritière d’un père antisémite, auto-muée en xénophobe auto-dédiabolisée, constante dans ses liens avec l’extrême droite européenne la plus dure, convergente des régimes autocrates, promoteur d’un insensé retour à l’isolement économique et diplomatique, Mme LE PEN n’était le candidat que du petit pourcentage de fanatiques haineux d’un étranger par essence coupable de tous les maux.

Le bulletin de la perdante a recueilli bien au-delà de ce quarteron, autant par le mensonge fielleusement colporté que le rance d’une France vermoulue vaudrait toujours mieux que plus de France du tout, que par l’agrégation de tous ceux qui, dégoutés par les méthodes injustes et autoritaires du président sortant, n’ont pas estimé l’abstention suffisante à exprimer leur détestation.

A l’issue d’une mystification électorale consternante, l’Anti-France de la finance mondiale a finalement eu raison de l’Anti-France de l’internationale du racisme.

Contrairement à ce que pourraient penser ceux des observateurs qui ne verront dans ce moment électoral qu’un résultat de plus, la partie n’est absolument pas jouée.

Les millions d’électeurs qui se sont portés sur Mme Le Pen ne sont pas tous, loin s’en faut, d’idéologie fasciste, ni même xénophobe, cependant que les questions très réelles, notamment de protection du peuple français contre la finance mondiale, contre l’hégémonie américaine, contre une Europe dont l’exécutif dérive en toute illégalité très au delà de ce qui lui est permis, contre l’étiolement de la démocratie, ne sont absolument pas résolues, pire n’ont pas du tout été traitées lors de la pantalonnade électorale qui vient de s’achever.

Ce n’est pas parce que Madame Le Pen et M. Macron sont chacun dans leur registre de vilains thermomètres, que la température ne monte pas.

Et ce n’est pas parce qu’il n’existe aucun GIEC du réchauffement anti-démocratique qui annoncerait tous les cinq ans que nous sommes au bord du précipice, que le gouffre n’est pas sous nos pieds.

Si les démocrates véritables que comporte encore notre Pays ne prennent pas conscience qu’il leur appartient de jeter (enfin) leurs œillères et de proposer une vision qui ne soit ni débridée ni renfrognée, nous finirons sous l’oppression durable vers laquelle chacun des deux candidats prévoyait de nous mener. Ce qui prouve si besoin était ce qui les relie dans un même projet autocrate et qui doit être combattu.