Emmanuel Macron et l’hôpital : le Marsupilennemi à fond l’embrouille …

Le Marsupilennemi a encore frappé : à peine venait-il de balancer son homélie sur les urgences hospitalières, (et hop une « Mission Flash ») voilà que notre Deus ex Nihilo nous (re)tire les cartes via le sempiternel « entretien avec la presse régionale » (merci les ploucs).

Et de nous broder les « cinq objectifs [portés dit-il] pendant la campagne : l’indépendance (industrielle, militaire, alimentaire…), le plein-emploi, la neutralité carbone, les services publics pour l’égalité des chances et la renaissance démocratique avec la réforme institutionnelle ».

On se pince !

L’indépendance industrielle a depuis longtemps été passée par pertes et profits par les Macron Boys, puisque le seul et unique critère est celui du profit immédiat, sinon carrément spéculatif. Même quand il s’agit de faire croire que l’on va rapatrier en France une usine de paracétamol, l’arnaque est au rendez-vous !

L’indépendance alimentaire ? Autant se tordre de rire. Dans une agriculture dirigée depuis Bruxelles avec pour seul lobby, celui kolkhozien et productiviste de la FNSEA, même dans les (rares) secteurs où la France est autosuffisante (le blé), ce sont les cours mondiaux spéculatifs qui en fixent le prix.

L’indépendance militaire : à entendre notre sergent-major, la défense devait être au moins structurellement concertée et européenne. Raté : en suivant l’Amérique comme un caniche, la France a achevé de pousser l’Allemagne dans les bras amerloques. Le matériel livré aux doryphores (200 milliards tout de même) sera en majorité fourni par Oncle Sam. En bradant la souveraineté française dans cette désastreuse affaire d’Ukraine, M. Macron a aussi flingué toute perspective de défense européenne qui ne soit pas américaine. Chapeau l’artilleur.

Même et indigeste bla-bla sur le plein-emploi (merci les stats téléguidées), la neutralité carbone (grâce à la pitoyable voiture nucléaire / nous reviendrons ultérieurement sur cette débilubie), les services publics (en les fermant sans discontinuer comme depuis 20 ans ?) et la renaissance démocratique avec l’inévitable « réforme institutionnelle », hochet habituel des monarques élus en mal de projet.

Et tout ça comment ? Fastoche : un nouveau « Conseil national de la refondation » !

Cet énième ectoplasme serait constitué (on s’accroche) des  « forces politiques, économiques, sociales, associatives, des élus des territoires et de ……. citoyens tirés au sort »

La ficelle est mckinseysque ! le petit père Manu s’assied donc (c’est une habitude) sur le parlement et nous refait une sorte de Conseil économique et social à sa popogne (réunissez-vous et je déciderai). Jamais en manque d’air, et galvanisé par son propre enfumage, notre pyromane ose même la comparaison avec le Conseil national de la résistance. Il fallait au moins ça pour tenter de couvrir une prétendue « renaissance démocratique » par des méthodes totalement antidémocratiques. Excusez du peu.

Enfin (faut jamais manquer d’air) le divin gourou termine son mijotage pro-domo en saupoudrant le futur aréopage d’une louchette de gugusses lambda. On connait. Et on en sait d’avance l’alibi mort-né : voir la « convention citoyenne pour le climat » ou le « collectif citoyen pour garantir la transparence de la stratégie vaccinale », tous deux bidouillés à la même sauce paranypocrite.

Restait l’hosto et là une fois de plus on n’a pas été déçu : « Notre pays considère que tout problème a forcément une solution heureuse dans l’argent public. Ce n’est pas vrai »

Pas d’argent pour l’hosto : venant du dirigeant qui aura laissé la plus lourde ardoise en matière de paupérisation de la population, de soumission à la finance mondiale et de dégradation des comptes publics, la sentence est d’or. Comme le Veau.  

Donc, si on n’a plus d’argent, on n’a plus besoin de la mission Flash alors ?

Allez, ni vu, ni connu, j’t’embrouille !

On espère que les citoyens même futurs tirés au sort, feront pour une fois mentir Voltaire :