Macron à Netanyahou : quand c’est trop, c’est … Tropico !

Il n’y a guère que notre habituelle presse putassière et vendue jusqu’à l’os pour ne pas se formaliser de l’interminable exaction de l’armée israélienne à Gaza.

Depuis plus de quatre mois le peuple élu se venge de son malheur, s’acharne, bref se lâche sans limite sur des femmes, des malades et des enfants.

Son malheur est connu : l’attaque le 7 octobre par le Hamas de positions militaires israéliennes et de lieux civils.

Contre ce qui est une action de guerre classique (les positions militaires) et / ou terroriste (les lieux civils), Israël a riposté.

Quoique “moyennement” légitime aux yeux de qui sait le pourquoi et le comment d’une situation volontairement pourrie par 75 ans d’occupation dont 20 ans de Netanyahisme ultra-orthodoxe, la riposte première d’Israël pouvait toutefois initialement rester concevable.

En revanche la vengeance longue, planifiée et méthodique, conduisant au seul et exclusif martyre de la population civile ne l’est absolument pas.

Le maintien, l’extension, l’acharnement destructeur ne sont plus depuis longtemps une riposte mais une longue suite d’exécutions sommaires.

Et le seul ali(Bi)bi qu’il devrait bien rester un sous-fifre du Hamas à occire ne peut en rien justifier le désastre humanitaire ainsi soigneusement organisé.

Du coup, « élu », on se demande bien par qui et surtout de quel droit … : les pères d’Israël, les vrais, et tous les membres de ce peuple qui ont tant souffert doivent se retourner dans leur tombe à la seule idée des actes commis par leurs descendants : non seulement ces crimes ne pourront être effacés, mais pire ils portent en eux le germe très évident d’une possible implosion d’Israël lui-même. A se demander ce qui l’emporte chez Netanyahouste, de la cruauté ou de la sottise.

Epouvantable gâchis donc dans cette terre de Palestine aujourd’hui totalement détruite, après avoir pourtant vu au cours des siècles coexister souvent dans une véritable harmonie toutes les croyances, toutes les obédiences, toutes les populations d’un orient qui fut riche et lumineux.

Pour notre malheur à tous cela dit le carnage à Gaza est aussi le nôtre.

Car il est aussi celui de nos politiques, aussi déficients conceptuels qu’incapables, aussi cyniques que timorés, pusillanimes, couards, poltrons, lâches, pétochards .

Pas un pour sanctionner, pas un pour bloquer les envois d’armes, pas un pour imposer (nous avons bien dit im-po-ser) un cessez-le feu immédiat et inconditionnel, alors qu’il était (et demeure …) d’une simplicité enfantine (biblique diraient certains) de soumettre Israël au blocus que commande son attitude.

Pas un chef d’état non plus pour simplement faire entendre les défenseurs de la libre expression, de la raison, bref de la plus élémentaire humanité, bref pas un qui soit capable du moindre acte de courage, ou tout simplement de se faire l’écho de l’indignation des populations devant ce massacre.

Comme le relevait Hubert Védrine, Israël se comporte avec les palestiniens exactement comme autrefois les Etats-Unis avec les populations indiennes …

Notre lamentable incurie est à ce point éclatante que l’Etat Juif peut même se permettre l’ignoble culot de retenir la nourriture, et de bloquer impunément  « au port d’Ashdod, situé à une trentaine de kilomètres au nord de Gaza, … une cargaison d’aide alimentaire des Nations unies, destinée à nourrir plus d’un million de Gazaouis durant un mois » … Ainsi l’ONU ne peut pas « distribuer ces denrées dans le bourg de Rafah et ses environs, où plus de la moitié des habitants de Gaza se trouvent pris en étau entre la frontière égyptienne et l’infanterie israélienne ».

Or en lieu et place d’un minimum de détermination, de courage, d’audace, mais aussi de respect et de dignité, ce ne sont ici et là que postures d’estrade, écœurantes simagrées et déculottages d’anthologie.

De l’hypocritoliquide Biden au germanolâche Scholz, de la folâche frustrenragée Meloni au consternifiant Macronstart’up, le tablard ploie sous la couardise.

Et encore ne parle-t-on pas (pour ce qui est de la France) des oppositions toutes plus nulles et stupides les unes que les autres, s’entrebêlant de concert dans leur pitoyable charrette de bouffons endimanchés ; seul Jean-Luc Mélenchon à la vérité a osé poser la question qui fâche, (et par ces temps de débine décatie généralisée bien mal lui en a pris).

La lâcheté avec laquelle nous laissons exterminer le peuple palestinien est une honte qui nous marque au fer rouge et qui nous sera comptée : que l’occident avachi soit conspué, et avec lui son incommensurable, grotesque et cynique suffisance, pour laisser sciemment tuer un peuple entier. Pouah …

Mais il est vrai que notre Praince-Praisidant a tout de même haussé le ton il y a deux jours ; mais si, mais si ! Et il ne s’agissait pas (que) de s’éclaircir la voix ….

Songez donc : après 4 mois de carnage, après avoir fait se tasser la population palestinienne à l’extrême sud, à Rafah, Netanyator prévoit très ouvertement d’aller l’y achever !

Quel courage ! L’agonie des palestiniens pourchassés du nord au sud, terrés, affamés, se terminerait en apothéose, en véritable shalom spécial : ligne d’arrivée à la frontière égyptienne : pas besoin de gagner, il suffit de participer. Feu à volonté.

Et là, il faut reconnaitre le mérite de notre notre Lumière des chars Leclerc, qui entre deux obusiers pour Zelensky, une léchouille à Ursulavilaine et trois vacheries à Vlad l’Empaleur, aurait trouvé le temps de s’époumoner, estimant « que les opérations israéliennes à Gaza « devaient cesser », car « le bilan humain et la situation humanitaire » sont « intolérables ».

On le voit le propos est fort, très fort (il aurait même été « martelé »). Trop fort peut-être ?

En tous les cas l’Espagne et l’Irlande se sont montrés beaucoup plus prudentes, demandant sur la pointe des babouches (mais à l’Union Européenne, pas à Netanyahou …) « de vérifier qu’Israël « respecte » les droits humains ». Des fois que … et puis c’est vrai quoi, avec une simple petite vérif., on devrait éviter les représailles.

Notre Cowboy des beaux quartiers se serait donc en revanche montré beaucoup plus ferme, voire plus net, bref plus tranchant.

Mieux, ” off the record ” (ah cet anglais trop top), il se murmure, non pas des lamentations mais bien que Polyphème aurait carrément fait péter le costard !

Et ce fut, dit-on, à l’adresse de Bibi au son de : « Quand c’est trop, c’est … Tropico ! »

Mais sans toutefois le marteler.

Faut pas déconner non plus …