Publié le 7 octobre 2021
En gros, à part quelques esprits chagrins qui ne se résignent décidément pas à la piquouse intégrale de la start’up nation, il faut bien admettre que le suspense n’est pas loin de retomber.
De fait : les vaccins tradi à virus inactivé (Valneva et les affreux chinois) sont au moins provisoirement hors course. Les vaccins ADN (Astra Zeneca et Janssen) branlent tout de même sérieusement au manche. Et donc reste un peu l’ARN Moderna et surtout l’ARN Pfizer, dont par ailleurs le principe de la répétition ne fait plus guère de doute non plus.
Tout ça en 9 petits mois seulement, puisque nous rappelons que les injections ont commencé avec l’étonnante, mais désignée volontaire tout de même, Mauricette le 27 décembre 2020.
Inonder la planète d’injections expérimentales, la rendre pratiquement obligatoire, instaurer une autorisation de vie publique (baptisée pass sanitaire), se mettre à multiplier les doses dans un emballement digne des meilleures soirées d’auto-tamponneuses, et tout ça au nez et à la barbe des représentants du peuple et de la presse, faut reconnaitre que selon le slogan (bientôt) maison « Chez Pfizer, on sait vous la faire ».
On vous l’avait d’ailleurs dit : c’est scientifique.
Mais du coup, sourd la question : que vont faire tous nos épidémio-catastrophilistes ? à quoi vont donc se consacrer nos chercheurs, modélisateurs, pasteurs, bio-statisticiens, bio-cliniciens et infectiologues de plateau ? Et que vont donc pouvoir conseiller, suggérer, promouvoir, agiter, secouer nos Conseils (Scientifique du Covid, ou alors De la stratégie vaccinale) nos hautes autorités et agences (De santé ou alors De la sécurité des médicaments) ? Et notre EMA européenne (enfin vu son financement par les labos, on devrait dire « leur » EMA), sur quoi va-t-elle s’ébrouer ?
Et bien sur les doses pardi ! Quand ? Combien, et surtout : Comment souvent beaucoup ?
Donc là c’est parti !
Mais ici attention, cette compétition d’initiés se juge entre deux adversaires bien identifiés : nous avons nommé : à ma gauche la Haute Autorité de Santé HAS, et à ma droite le Conseil d’Orientation de la Stratégie Vaccinale COSV. Deux poids lourds du monde médical moderne, ce qui n’empêche pas la course au sac.
1. Avantage COSV Fisher
C’est l’équipe COSV dite Fisher’cup’s (casaque grise, toque cramoisie) qui ouvre le bal :
« Pour les patients sévèrement immunodéprimés, conformément à l’avis du COSV, l’administration d’une dose de rappel peut être réalisée dans un délai inférieur à 6 mois (mais d’au moins 3 mois), dès lors qu’il est jugé par l’équipe médicale que la quatrième dose permettrait d’améliorer la réponse immunitaire »
Il faut reconnaitre que la presse génufléchie en a assez peu parlé, parce qu’annoncer la numéro 4 alors que la numéro 3 n’est pas encore bien rentrée …. il fallait oser se lancer ! L’info est donc parue sur le site du ministère de la santé, mais reprenant le communiqué du COSV du 19 août !
Mais nous disons expérience réussie : l’Histoire (de la pharmacie) retiendra que l’initiative ici indiscutablement revient à l’équipe Fisher.
2. Reprise de volée HAS
Légèrement distancée dans la course aux doses, la HAS n’en pas moins opéré un rétablissement spectaculaire, digne des meilleures barres asymétriques, opérant une de ces synthèses qui réduiraient au silence le plus obséquieux des titres de presse du Cac40.
Intervenant avec un léger décalage horaire mais toujours en bon ordre, le 6 octobre, la HAS s’arcboute immédiatement sur l’autorisation le 4 octobre par l’EMA l’Agence européenne du médicament, de « l’utilisation du vaccin Comirnaty® de Pfizer pour une dose de rappel », et donc à cette occasion (rêvée) « complète son avis sur les populations susceptibles de bénéficier d’une dose de rappel à 6 mois ».
« L’efficacité vaccinale baisse progressivement (en fait on n’en sait fichtre rien) dans le temps à partir du 6ème mois après la primovaccination complète : les dernières études sur des données en vie réelle confirment cette diminution …. les données d’efficacité observées en vie réelle concernant une dose de rappel du vaccin Comirnaty …. L’administration d’une dose de rappel diminuerait également la charge virale et de fait, probablement la contagiosité des personnes développant une infection par le SARS-CoV-2 (on n’en sait toujours rien). En matière de tolérance, les données israéliennes observées en vie réelle, quoiqu’encore limitées en termes de recul (au bas mot 6 semaines de recul : on peut dire ça !), semblent montrer un profil de tolérance global de la dose de rappel généralement comparable à celui observé après l’administration de la seconde dose de vaccin (supputations complètes on l’a compris) ….. C’est pourquoi, la HAS recommande d’administrer une dose de rappel à 6 mois chez les professionnels du secteur de la santé et du secteur médico-social mais également à l’ensemble des professionnels du transport sanitaire ….Cette dose de rappel doit ainsi permettre de leur conférer la meilleure protection possible face au variant Delta (celui qui s’en va).
https://www.has-sante.fr/jcms/p_3290677/fr/covid-19-la-has-elargit-le-perimetre-de-la-dose-de-rappel
La substance des pensées de la HAS est reprise dans ses recommandations du même jour, sur lesquelles nous reviendrons à l’heure d’examiner, comme dit, ce qu’est la “vie réelle” pour la HAS et pour Pfizer.
La nouvelle est reprise par le Figaro qui ne manque pas de rappeler que la dose dite de rappel (la 3ème si vous avez suivi) « doit pour l’heure forcément venir d’un vaccin Pfizer/BioNTech, basé sur la technologie de l’ARN messager ».
Il parait que Pfizer y tenait beaucoup. On a ses coquetteries.
Donc pour résumer, emballé, c’est pesé !
La baisse théorique d’une immunité que l’on ne sait pas mesurer ?
Le fait que les vaccinés ont (en gros) exactement la même charge virale et la même contagiosité que les non-vaccinés ?
Le fait que l’on n’ait absolument aucun recul sur l’injection d’une dose 3 ?
Le fait enfin que l’on vaccine contre le Delta (dit-on mais qui s’en va) avec l’ARN tiré du Wuhan (qu’est déjà ben parti depuis 18 mois mon bon Monsieur) pour protéger on sait pas de quoi, en tout cas pas du Mû (qui se fait désirer) mais dit-on du Delta quand même, parce que les fleurs c’est périssable ?
Evacué ! Rien ! Niet ! Nada ! Niente !
Pourquoi ? et bien (accrochez-vous) : parce qu’on a les retours de la vie réelle ! Mais oui ça y est ! la vie réelle est de retour et vous ne le saviez pas ; mais la HAS si !
Et là autant vous le dire notre âme balbutiante de chroniqueur agacé tremble un peu tout de même. Et si la vie réelle était celle qu’a vu la HAS au milieu des aurores boréales ?
Miroir, beau miroir, dis-moi ce qu’il en est de la vie réelle ?
Mouais …. Sauf qu’on a un problème : la vie réelle telle que citée par la HAS c’est …. devinez quoi ….. une étude confidentielle émise par …..devinez qui ….. oui, gagné ! : par Pfizer !
Nous reviendrons incessamment dans un autre article sur le Monde Merveilleux selon Pfizer : un monde où si la première dose n’est pas la dernière, la prochaine n’est pas la dernière non plus !
3. Et pendant ce temps dans le pays de Canaan ….. en Israël donc, dont on sait le brio inégalable en matière d’ARN perforant, le sujet n’est plus tabou : la dose 3 expédiée, il a déjà été prévu la dose 4 : « ……… l’État hébreu anticipe la suite de sa campagne vaccinale : le responsable de la lutte contre le coronavirus en Israël a appelé samedi 4 septembre à se préparer à l’administration d’une quatrième dose de vaccin contre le Covid-19 : «Le virus est là et continuera d’être là, nous devons également nous préparer à une quatrième injection», a alerté le professeur Salman Zarka à la radio publique Kan. Le professeur va même plus loin : «En pensant à cela et au déclin des vaccins et des anticorps, il semble que tous les quelques mois – cela pourrait être une fois par an, tous les cinq ou six mois – nous aurons besoin d’une nouvelle injection ».
4. Honnêtement, nous espérons qu’il restera assez de doses pour l’Europe.
Pas de souci :
« La Commission européenne a déjà réservé jusqu’à 4,6 milliards de doses de vaccins contre la COVID-19, et des négociations sont en cours pour obtenir des doses supplémentaires ».
Vous voyez qu’on aurait tort de s’inquiéter …