Publié le 8 juillet 2021
Complété (adjonction références vaccins en développement) :
le 10 septembre 2021 et le 23 novembre 2021
Historique
Le médecin anglais Edward Jenner est considéré comme le père de la vaccination : en 1796, le Dr Jenner découvre qu’en inoculant au préalable la vaccine (variole atténuée touchant les vaches), le sujet fait une infection réduite, et s’avère ensuite protégé contre une infection par la variole humaine. La vaccination était lancée.
Notion moderne de vaccin
De nos jours un vaccin est un produit de synthèse, soigneusement et longuement élaboré par un laboratoire pharmaceutique, et contenant un principe actif destiné à provoquer à titre préalable une réaction immunitaire directe, dont le résultat sera conservé par l’organisme en vue de réagir et nous protéger ultérieurement de la maladie visée.
Précision terminologique : nous avons volontairement décidé de nous écarter des termes rituels adoptés par la presse en écho servile à la présentation publicitaire par les laboratoires des produits qu’ils commercialisent, pour nous concentrer sur ce qui relève du plus élémentaire bon sens.
Ainsi nous rappellerons à titre liminaire que :
- le vaccin est un produit de synthèse, ce qui implique que son injection dans notre organisme n’a rien de naturel, ni d’automatique, ni d’universel, ni de magique, ni de bénin.
- ces produits de synthèse sont élaborés par des laboratoires pharmaceutiques lesquels sont autant de remarquables fleurons technologiques que des ogres financiers et des multinationales hégémoniques
- l’élaboration des vaccins se doit d’être soigneuse, ce qui signifie qu’ils ne sont mis sur le marché qu’après validation de plusieurs phases d’études destinées à s’assurer que le produit n’est pas nocif et qu’il est efficace
- Note : très résumées les phases habituelles préalables à la mise sur le marché sont :
- — Phase I : étude de sécurité et d’efficacité potentielle (sur un petit groupe de volontaires),
- — Phase II : étude d’efficacité thérapeutique (sur un nombre de volontaires plus important),
- — Phase III : étude détaillée d’efficacité, de posologie, de nocivité et d’effets secondaires (sur un très grand nombre de volontaires)
- — Est parfois dénommée improprement phase IV la période de pharmacovigilance qui suit la commercialisation du vaccin et consiste cette fois à surveiller les effets du produit sur l’ensemble de la population concernée>.
- tous les vaccins contiennent un « principe actif », et si ce terme générique peut faire sourire, il rappelle que les contenus quoique divers sont tous des intervenants biologiques et chimiques actifs dans notre organisme dans une mesure que les metteurs au point mettent le plus souvent de longues et nombreuses années à explorer
- ces mêmes principes actifs sont destinés à produire une réaction immunitaire directe et non une séquence plus ou moins contrôlable de réactions cumulées et / ou successives, pour l’évidente raison que la multiplication des réactions biochimiques successives attendues décuple inévitablement les risques de dérapages (et allonge donc accessoirement aussi considérablement le temps de mise au point)
- l’injection du vaccin, préalable à la maladie, sur des individus en bonne santé est censé conduire à une protection immunitaire ultérieure contre le virus visé qui soit, et dépourvue d’effet secondaire notable, et efficace, stable, ainsi que relativement durable, et inhibitrice de la contagion.
Voilà comment peut-être défini selon nous un vaccin et l’angle donc sous lequel nous pouvons examiner et comprendre de quoi il retourne.
Les différents systèmes de vaccin : en général et sous l’angle du Covid-19
A Vaccins traditionnels
Les vaccins habituels (c’est-à-dire à ce jour tous les vaccins commercialisés) reposent généralement sur l’injection :
- soit d’un virus vivant atténué, c’est-à-dire de virus ou bactéries qui ont été affaiblis (exemple : le vaccin contre la rougeole)
- soit d’un virus inactivé (exemple : le vaccin contre la grippe)
L’un des avantages des vaccins classiques, outre la maitrise globale de leurs processus, réside dans le fait que l’organisme est confronté à la totalité du virus ou de la bactérie : de ce fait les chances pour les anticorps ainsi créés de reconnaitre plus tard l’agresseur sont relativement importantes.
Contre le Covid-19, la Chine a développé deux vaccins (Sinovac et Sinofarm) basés sur ce système. Ces vaccins n’ont pas été autorisés en Europe pour des raisons que l’on n’explique pas en haut lieu et que nous n’avons pas encore élucidées (mais ça viendra …).
Plus étonnant encore, une entreprise française VALNEVA, développe un vaccin de ce type, mais, à ce jour du moins, on ne put pas vraiment dire que la presse ou les autorités françaises se précipitent au portillon …
Trop français pour l’un ? trop chinois pour les autres ? pas assez américain ? ou rien de tout ça ? : il reste que les méthodes traditionnelles et a priori plus sures et plus sérieuses semblent fort peu mises en avant.
A noter encore l’annonce du Rocketvax qui serait, lui, fondé sur un virus atténué. Voir : https://basta-covid.fr/rocketvax-un-nouveau-vaccin/
B Technologies nouvelles ARN et ADN (mais en cours d’utilisation)
Deux technologies cousines nouvelles ont été développées et sont en cours d’utilisation contre le Covid-19.
- par Pfizer et Moderna : la technologie dite « ARN messager » : un fragment d’ARN (censé être identique à un fragment d’ARN du virus) est injecté en vue de faire produire la protéine Spike, qui se trouve à la surface du virus, dans l’espoir que la réaction immunitaire se fasse contre cette protéine, et le jour venu s’en prenne au virus tout entier.
- par Astra-Zeneca et Johnson-Johnson : la technologie dite « vecteur viral ADN » : est injecté un adénovirus (sans rapport avec le Covid) modifié génétiquement par ajout du code de fabrication de la protéine spike. Après infection des cellules par l’adénovirus et largage de l’ADN ajouté, la cellule est censée fabriquer là aussi de la Spike.
Nous réserverons nos critiques de ces méthodes au dossier spécifique ad hoc.
Cela dit, tout lecteur aura déjà instantanément et au moins compris qu’il s’agit de méthodes totalement nouvelles, et qu’il suffit que la spike du virus change pour que l’espoir s’évanouisse.
Autres vaccins de type ARN en préraration :
- Sanofi II (auquel Sanofi a annoncé fin septembre 2021 renoncer)
- Curevac
C Vaccins dits à « protéine recombinante »
Dans ce cas il ne s’agirait ni plus ni moins que d’injecter directement de la spike produite par des cellules de culture. Les inconvénients liés à l’irruption de spike dans l’organisme seront identiques et donc nous ferons d’autant moins cas de ce type de vaccin que pour l’heure aucun n’est de surcroit autorisé à l’emploi.
Vaccin de ce type en préparation :
- Sanofi I
- NOVAVAX étant précisé que selon le laboratoire ce « vaccin » serait « dit «sous-unitaire», à base de protéines qui déclenchent une réponse immunitaire, sans virus ». A voir.
D Vaccins à anticorps monoclonaux
De nouveaux vaccins de ce type seraient basés sur des anticorps monoclonaux, mais avec la spécificité complémentaire de stimuler les lymphocytes T, donc de produire sur papier une immunité durable.
Nous ne savons rien à ce jour sur ces projets et donc nous renvoyons à une étude ultérieure :
- Inserm
- Osivax Lyon