L’Ukraine est-elle la continuation du Covid par d’autres moyens ?

On connait la maxime fameuse de Clausewitz « La guerre n’est que la continuation de la politique par d’autres moyens ».

Or aujourd’hui les concessions de type covidistes faites à l’Amérique par les dirigeants européens aboutissent exactement au même mécanisme : ce qui nous a été imposé avec le Covid continue avec l’affaire d’Ukraine.

Démonstration.

L’impérialisme américain s’est traduit en matière de santé publique par la prise de contrôle des systèmes de santé puis dans la foulée par la gestion en direct de l’épidémie, avec l’aimable collaboration de dirigeants totalement anesthésiés ayant perdu tout sens de l’intérêt public : M. Macron en France et Mme Von Der Leyen à Bruxelles ont fait exactement ce que l’Amérique pharmaco-financière leur a demandé.

Et il faut bien se résigner à constater que la guerre d’Ukraine donne aux Etats-Unis l’occasion de continuer à donner leurs ordres et aux européens celle de continuer à obéir le doigt sur la couture du pantalon.

  • Les provocations américaines en Europe de l’Est se sont déroulées depuis 20 ans sans la moindre protestation sérieuse ni de Bruxelles ni de Paris.
  • Les négociations en automne dernier ont été sabotées par les américains sans que nous y trouvions quoi que ce soit à redire.
  • Les sanctions économiques contre la Russie ont été décidées par les USA et imposées à l’Europe.
  • La consigne de subir le bouleversement corrélatif des marchés mondiaux a été donnée par les USA et acceptée sans la moindre contestation, alors même que nous venons (!) de subir avec la comédi-pandémie du covid le souk complet d’un commerce mondial massacré de la façon la plus stupide qui soit.
  • Et il y a 24 heures l’ordre de renoncer séance tenante au gaz russe a été avalé par M. Macron et par la Commission Européenne au prix d’une énième soumission totale au dogme américain.

Pire, la pantalonnade est permanente :

L’oukase initial américain est de renoncer au gaz russe (afin de priver M. Poutine de ses revenus) et de compenser ce manque dès l’automne par des livraisons de gaz de schiste américain équivalentes. Et l’Europe en a accepté le principe aux deux tiers. Or cette perspective est triplement stupide :

  • M. Poutine s’y attend et pourrait très bien du coup fermer le robinet immédiatement (et aux trois tiers …), ce qui nous mettrait instantanément aux abois.
  • Nous allons dépendre plus encore des Etats-Unis, puisqu’à la dépendance militaire, économique, financière, technologique et numérique, nous pourrons donc ajouter la vassalité énergétique.
  • Compte tenu qu’en raison de leurs méthodes d’extraction délirantes, les hydrocarbures de schiste ne sont rentables qu’au delà d’un prix plancher, notre engagement nous condamne ici à payer durablement un gaz hors de prix.

L’Amérique tire donc tous les bénéfices de ce changement de fournisseur et nous en subissons toutes les conséquences. Surréaliste.

Mais il y a pire encore.

Afin d’être certain que les états européens seront pieds et poings liés, l’administration américaine a obtenu de nos dirigeants que le mécanisme de fourniture du gaz soit calqué sur celui des vaccins, c’est-à-dire maitrisé par la Commission Européenne, une fois de plus alliée de l’Amérique contre les états européens.

Quand on connait les performances de la commission européenne en la matière (Redemsivir, “vaccins” ARN), il y de quoi frémir et sur ce qui nous attend et sur le peu de jugeote des dirigeants européens, dont nous pouvons nous rendre compte qu’ils ne dirigent plus rien du tout :

« Les États de l’UE ont décidé ce vendredi 25 mars de donner mandat à la Commission européenne pour effectuer des achats de gaz groupés, sur le modèle des commandes de vaccins anti-Covid, alors que la guerre en Ukraine fait flamber les prix de l’énergie ».

Et notre trader en bras de chemise toujours prêt à se prosterner devant les USA de déclarer : « L’achat groupé, la capacité à définir ensemble des contrats longs, est le meilleur instrument pour faire baisser les prix », ce qui est complètement idiot puisque c’est, on le sait, le même genre d’argument de comptoir qui fut utilisé pour déréglementer le marché européen de l’énergie et en organiser la flambée spéculative au détriment total des consommateurs.

Qui plus est, le mandat “donné” en l’espèce à la commission nous parait absolument irrégulier dans la mesure où ce qui revient au minima à une extension exorbitante des pouvoirs de la commission sinon à un traité relève du parlement. Ni M. Macron, ni Mme Von Der Leyen n’ont la moindre compétence pour prendre ce genre d’initiative (mais y aura-t-il un seul politicard français pour protester ?).

Pire encore (le Président Biden n’aura donc pas fait le voyage pour rien), puisque les USA et la Commission se sont accordés au passage en toute simplicité sur un nouveau cadre pour le transfert des données personnelles entre l’Union Européenne et les états-Unis !

« Washington et Bruxelles ont annoncé vendredi 25 mars avoir trouvé un accord de principe sur un nouveau cadre pour le transfert des données personnelles de l’Union européenne vers les Etats-Unis. … Le cadre juridique précédent, baptisé “Privacy Shield” (“bouclier de protection”), avait été invalidé en juillet 2020 par la justice européenne en raison de craintes sur les programmes de surveillance américains. Dans un arrêt retentissant, la Cour de justice avait estimé que ce texte, utilisé par 5 000 entreprises américaines, dont les géants comme Google ou Amazon, ne préservait pas de possibles “ingérences dans les droits fondamentaux des personnes dont les données sont transférées” de l’autre côté de l’Atlantique »

Comme on le voit, il aura suffit de quelques promesses, litanies et verroteries pour fouler aux pieds cet arrêt fondamental et donner ici aussi et une nouvelle fois à l’Amérique ce qu’elle exige.

Moralité : Covid et Ukraine sont deux méthodes pour nous asservir chaque jour davantage à la puissance US avec la bénédiction de dirigeants totalement sous influence agissant contre leurs populations.