Martindigne d’un imbécile

Il est des gens que l’on peine durablement à situer, dont les oscillations entre machiavélisme trop grossier, et candeur trop brandie pour être autosuffisante, rendent floue toute tentative d’observation directe.

Or la solution n’est pas si complexe si l’on se souvient qu’il faut, comme en photographie, à l’objectif adjoindre le filtre idoine.

Notre choix technique s’est porté ici sur un filtre classique, celui couramment utilisé pour le portrait politicard anthypocrite en léger contre-jour, tendance Harcourt, soit le bien connu Dé-Crassar ™, de type multi-strate semi-polarisant à déjaunisseur déniaisant en sous-couche sur vacuité variable.

L’investissement matériel n’est pas négligeable, mais on ne regrette pas la dépense au vu des résultats : appliqué au Martin-caboteur, le tirage est immédiatement très révélateur.

Un seul bémol : malgré ses grandes qualités, le filtre peine à éviter la coagulation-réflexe de Valls lors de son inclusion Emmaüs. En cause le sous-marinage qui en altère véritablement la franchise.

En revanche, la vision redevient nette à la seule lecture des pixels empilés fiévreusement par l’énarque goguenard-binoclard, tous liés de près ou de loin aux instances décisionnelles de santé publique : en quelque vingt-cinq ans Martin-la-dose aura usé son fonds de diplôme d’énarque dans toutes les sphères de décision : Ministère de la Santé, Pharmacie centrale des Hôpitaux de Paris, Assistance publique – Hôpitaux de Paris, Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa), Association pour la recherche sur le cancer (ARC), Agence européenne des médicaments.

Le Dakar du placebo se termine en 2013 quand ce pur produit de la haute administration française parvient à être bombardé directeur général de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (APHP), réalisant ad hominem le souhait de la technostructure pharmacomptable : nommer à la tête du plus grand groupe hospitalier de France un pur administratif que le serment d’Hippocrate n’empêchera pas trop de compter.

Inutile de préciser que la pandémie de Covid 19 a donné des ailes médiatiques à l’infirmier en rupture d’Abbé qui ne se gêne donc plus, que ce soit pour décréter (dès mars 2020 et alors qu’il n’en sait strictement rien) que l’Hydroxychloroquine serait inefficace, ni pour accuser le Pr Didier Raoult de faux témoignage, ni pour se débarrasser avec fracas du Pr Christian Perronne coupable lui aussi d’avoir soigné ses malades.

Porte-parole empressé de la pharmacomptabilité, qui commande de faire passer avant la santé l’idée qu’on s’en fait, après s’en être fait l’idée qu’en ont les multinationales du médicament, l’énarque coche toutes les cases pour mériter une réputation bientôt détestable (dont il se contrefiche par ailleurs) et voir se dresser contre sa brutalité tout médecin bien né.

Au Dr Christophe Prudhomme, (médecin SAMU 93 et conseiller régional Ile de France déclare le 3 janvier 2022), estomaqué lors d’une réunion de médecins en décembre, « Martin Hirsch avoue les raisons du manque de personnel à l’AP-HP en déclarant : Que faire quand un ministre vous demande de supprimer 5000 postes ? Et bien, refuser ou démissionner ».

Quant au Dr Gérald Kierzek, son opinion ne manque pas de lucidité : « ceux qui ne le connaissent pas le prennent pour l’abbé Pierre. Ceux qui le connaissent pour Caligula »

C’est dans ce contexte crématoire assez fleur bleue que le toujours réanimé directeur général de l’APHP décide froidement de s’en prendre aux non-vaccinés : voilà qui conjuguera au poil l’épitre selon Saint-Véran, et soufflera pour pas trop cher dans le stétho des mandarins défroqués qui, toujours attablés à la cantine BFM, ne savent plus trop quel gri-gri brandir à l’appui de leur fantasme obsessionnel de vaccination intégrale.

Fidèle à la sournoiserie bon-enfant, que déjà encensait sa tatie, et donc sous le couvert hypocrite de ne prétendument surtout pas « vouloir refuser les soins à personne », le voilà donc qui en annonce l’exact contraire en faisant mine de s’interroger :

« Est-il logique de bénéficier des soins gratuits quand on a refusé pour soi la vaccination gratuite et qu’on met doublement en danger les autres, en pouvant les contaminer et en pouvant prendre une place en soins intensifs nécessaire pour un autre patient ».

Glorifier la gratuité d’un vaccin que l’on sait inefficace et instiller la haine pour menacer les malades de sanctions financières, brandir une concurrence entre malades, pire entre malades supposés graves, dans un système dont on ne cesse de briser les capacités, et le tout par ceux-là mêmes qui depuis deux ans refusent jusqu’au soin précoce, il fallait oser.

Rendons justice sinon au talent, au moins à la vocation : il fallait un énarque de ce niveau pour en aussi peu de mots proclamer autant de contre-vérités, autant de mensonges, autant de choses vilaines et sottes.

Timbale de l’incompétence, Oscar du (dé)culot énarchique, en vérité, ce saigneur de l’hôpital ne peut même pas revendiquer la paternité de la honte, puisque ne se faisant que le piteux porte-voix des quelques médecins assez traitres à leur serment, et assez voyous pour avoir osé évoquer l’idée inhumaine du refus de soigner.

Heureusement la Société Française d’Anesthésie et de Réanimation est venue remettre un peu de bon sens et de justice dans ce marigot pharmaco-financier tellement puant qu’il empeste depuis deux ans notre vie, de sa mort, de son ignominie et de sa saleté.

« En tant que soignants, au quotidien, nous décidons des prises en charge des malades sur des critères médicaux en allouant les ressources disponibles pour maximiser les bénéfices au niveau individuel et collectif. La vaccination pourrait-elle être mobilisée comme un critère médical de priorisation ? Ces critères médicaux sont objectifs, c’est-à-dire basés sur des données scientifiques robustes et pertinentes, données qui évoluent avec les connaissances scientifiques disponibles. Pourtant aucun de ces critères pris isolément ne saurait suffire à justifier une inégalité d’accès aux soins. A gravité égale, la seule raison qui justifierait de retenir la vaccination comme critère médical de priorisation serait que celle-ci donne plus de chance de survie (en terme de quantité de vie et de qualité de vie). A ce jour, il n’existe pas de preuve scientifique solide pour l’affirmer. Au-delà des critères médicaux, une priorisation qui se baserait sur un critère de mérite (les vaccinés seraient plus méritants que les non vaccinés) sort du champ médical et serait discriminatoire. Ne nous laissons pas guidés par des émotions mal maitrisées, alimentées par une infodémie permanente et la confusion des rôles entre les politiques, les administratifs, les scientifiques et les soignants. Chacun est libre d’accepter ou de refuser un traitement. C’est le cas pour la vaccination. Et quand bien même celle-ci deviendrait obligatoire, cela ne justifierait pas non plus de facto de ne pas prendre en charge ceux qui ne respecteraient pas la loi. »

Merci Messieurs de cette pendule opportunément remise à l’heure.

Et pour terminer nous laisserons le mot de la fin à l’Abbé :

*********

https://www.lemonde.fr/sante/article/2020/05/21/c-est-un-paradoxe-a-lui-tout-seul-qui-est-vraiment-martin-hirsch-le-directeur-general-de-l-ap-hp_6040321_1651302.html

https://twitter.com/PrudhommeChri10/status/1478028183035428864

https://fr.wikipedia.org/wiki/Martin_Hirsch

https://www.huffingtonpost.fr/entry/faire-payer-les-soins-aux-non-vaccines-martin-hirsch-sinterroge-et-sattire-les-critiques_fr_61f265ece4b0061af25ab858

https://sfar.org/soigner-sans-discriminer/