Olivier Véran soit qui mal y pense

Le pouvoir sanitaire, dont notre ministre de la santé Olivier Véran reste la goupille ouvrière, se débat comme un vilain diable depuis quelques semaines pour s’obstiner dans le maintien du honteux pass vaccinal en dépit, et de sa complète inutilité, et de la chute rapide avérée (et incontestée) de la sixième vague dite Omicron.

Le casse tête est dantesque puisqu’au lendemain même (!) de l’entrée en vigueur du pass vaccinal, l’exécutif déjà se tortillait à tenter d’expliquer comment et sous quelles conditions ce pass félon pourrait (ou non) être levé !

1. Le 25 janvier donc Olivier Véran (auquel nous ne ferons pas l’injure de penser qu’il croit à la moindre des vertus de ce puant QR-code) avouait « Le pass vaccinal sera maintenu “tant qu’une menace pèsera sur les hôpitaux” …..  Pour une levée du pass vaccinal, il faut que les chiffres des hospitalisations (dont les réanimations) soient “compatibles avec un fonctionnement normal des hôpitaux”, sans reprogrammations d’opérations comme c’est actuellement le cas »

Voilà qui ne manquait pas d’air si l’on se souvient que (de la délirante Loi Bachelot HSPT du 21/07/2009 à la pharmaco-financiarisation achevée du système de santé signée Macron) l’État est bien le seul et unique responsable de la gabegie et de l’encombrement chronique organisé de systèmes hospitaliers volontairement paupérisés.

Le critère arbitraire tenant à une prétendue « compatibilité » des hospitalisations avec « un fonctionnement normal des hôpitaux » est donc à la limite de la plus parfaite mauvaise foi, sauf naturellement à imaginer que le ministère de la santé ignorerait tout de l’état du système hospitalier qu’il dirige quotidiennement …. Sait-on jamais !

https://basta-covid.fr/le-nimporte-quoi-par-nimporte-qui/

2. Attention toutefois de ne pas s’emballer : notre ministre, toujours plus fin politique que carabin, exclut évidemment de se laisser enfermer dans un débat qui serait exclusivement lié à la surcharge hospitalière (dont il est, on le sait, largement coresponsable). Et donc le 3 février Olivier Véran précise sa pensée : “Le passe vaccinal aura une fin, et vu la dynamique épidémique actuelle, il est probable que cette fin soit bien avant le mois de juillet. Sauf s’il y a une mauvaise nouvelle … Quand on aura vidé les réanimations, et rendu la place aux malades qui relèvent normalement de la réa, qu’il n’y aura plus de soins reprogrammés dans notre pays, et s’il n’y a pas de nouveaux variants en circulation à ce moment-là, l’utilité du passe vaccinal sera totalement discutable

Pour être inique, la défausse n’en est pas moins rompue aux arguties politicardes puisque faisant donc dépendre la fin du pass de facteurs au choix, mensongers (« les réanimations à vider ») malléables (« non-reprogrammations de soins ») ou arbitraires (absence de nouveau variant).

C’est bien le diable décidément si parmi cette brassée de critères félons, il ne s’en trouve pas un qui permette de maintenir le pass jusqu’au prochain variant. Et donc voilà pour le pouvoir de quoi en garder sous le pied.

https://basta-covid.fr/mission-possible-12-pathetic-statement/

3. Mais, pour le malheur de sa cohérence perdue, notre ministre n’en avait pas fini avec les pseudos limites, seuils, taux, chiffres en tous genres censés expliquer le maintien du pass, ou plus exactement justifier benoitement pourquoi la Macronie financière freine des quatre fers dans le même temps où partout (nous parlons des pays démocratiques) les contraintes volent en éclat …

C’est ainsi que le 17 février, le ministre a évoqué une levée de certaines mesures par référence cette fois à une « activité [qui] a repris un rythme de routine, et ça je l’ai estimé entre 1 000 et 2 000 patients Covid en réanimation….. Les conditions réunies, ça veut dire que l’hôpital est en état de fonctionnement normal, qu’on est plus obligés de déprogrammer des soins, que la charge sanitaire en réanimation, elle n’excède pas 1 000 -1 500 malades »

https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/masques-sanitaires/covid-19-fin-du-masque-en-interieur-quand-il-y-aura-moins-de-1500-patients-en-reanimation-annonce-olivier-veran_4966989.html

Il est vraiment dommage que le ministre n’ait pas su ce 17 février que le nombre de malades dits « Covid » était, tous soins critiques confondus, de 2900, dont environ un tiers en réanimation (si l’on applique le pourcentage à peu près stable régulièrement évoqué par le Dr Kierzek) soit environ 960 patients en réanimation, très en dessous du seuil bidon de « 1500 à 2000 » lancé à la cantonade par le ministre.

Le pot aux roses explose par ailleurs définitivement si, Dr Kierzek à la rescousse toujours, on se rappelle que, depuis des années, les réanimations sont toujours pleines, ce qui achève de rendre ridicule le fallacieux et benoit critère inventé pour la circonstance de « fonctionnement normal des hôpitaux »

https://basta-covid.fr/bouffonnerie-hospitaliere-en-rea-mineure/

https://basta-covid.fr/pour-noel-offrez-donc-des-faits-tetus/

4. Las, les chiffres s’améliorent et il faut donc au ministre sur le billot véritablement remettre la population.

Et donc le 17 février, la levée des mesures serait maintenant subordonnée à non plus un, non plus trois, mais deux critères : « le nombre d’hospitalisations et le taux d’incidence du Covid-19 ».

Le nombre d’hospitalisations, c’est du déjà vu, mais “presque” seulement : passe encore que le ministre confonde apparemment les réanimations stricto sensu et les soins critiques, le voilà qui évoque maintenant les « hospitalisations » en termes plus flous, générateurs d’arbitraires plus vastes encore dont on sait à quel point le pouvoir aime à en user.

Mais surtout, voici le grand retour du taux d’incidence, soit du nombre de cas positifs détectés pour 100.000 habitants. Paramètre de rêve s’il en est, puisque consistant à obtenir par enchantement le nombre d’asymptomatiques (donc de non-malades) souhaités, en appuyant sur la manette bien connue de la hausse du nombre de tests. Trouvez une raison de tester davantage et aussitôt le taux d’incidence s’envole et avec lui les restrictions désirées.

En ressortant, au côté de n’importe quel autre critère, le taux d’incidence, le pouvoir sanitaire nous confirme qu’il n’a absolument aucune intention de lever le pass vaccinal mais cherche uniquement une raison de le prolonger jusqu’au moment où il osera décréter la vaccination obligatoire …

https://www.lefigaro.fr/sciences/covid-19-la-levee-des-mesures-sanitaires-mi-mars-conditionnee-a-deux-criteres-estime-veran-20220217?

5. Et pour les naïfs qui se diraient que, même avec un pouvoir sanitaire qui est à la bonne foi ce que Martin Hirsch est à Didier Raoult, la vie va incessamment reprendre son cours avec la recul d’Omicron, Olivier Véran nous a prévenu : gare à la vague estivale !

“Il est probable que le virus fasse encore parler de lui à l’avenir, le plus tard sera l’hiver prochain. On ne peut pas exclure une forme de vague estivale comme nous l’avons connue l’année dernière ou l’année précédente mais on est un peu plus rassurés” explique-t-il soulignant à la fois la forte contagiosité du variant Omicron mais aussi sa faible dangerosité. “On a atteint un niveau d’immunité collectivement, elle ne fera pas le dégât des vagues précédentes”.

Déclaration superbement tordue qui mêle le bâton des « vagues » de l’été 2020 (en vérité inexistante), et de l’été 2021 (dramatisée afin de faire avaler l’extension du pass), et la carotte d’une prétendue et fantaisiste immunité collective régulièrement rebattue par à peu près tous les devins bidon de cette dictature pharmaco-financière.

https://www.doctissimo.fr/sante/epidemie/coronavirus/covid-19-olivier-veran-nexclut-pas-une-vague-estivale/338362_ar.html

En bref, prenez les critères que vous voulez, il s’en trouvera toujours un pour “tenir” jusqu’à la venue d’un variant assez nouveau pour être convenablement dramatisé …