Manifestement remué par notre récente et effarée chronique ( voir : https://basta-covid.fr/olivier-veran-soit-qui-mal-y-pense/ ) de ses oiseuses digressions aux barres asymétriques à propos de la levée sans cesse repoussée des restrictions, notre ministre tente de se rattraper au cheval d’arçons.
L’objectif est estimable : rattraper un parcours chaotique ponctué de gamelles mémorables par une dernière figure classiquement exécutée, permet souvent de sauver à terme une carrière compromise.
Donc en piste et pour ce faire, place au cirque du Sénat, toujours prêt, on le sait, à encourager les vocations.
Malheureusement, aucun des agrès ne semble convenir à l’intéressé, qui s’est donc comme à la régulière étalé dans les grandes largeurs.
Extraits de notre envoyé spécial sur les lieux du drame :
Dès les premières figures imposées, le candidat s’est remis à confondre les soins intensifs (au nombre de 2.900 occupés sur un total de 20.000) et les réanimations (900 occupés sur 6.000) et donc d’emblée les juges ont toussé, et toussé fort.
De même le saut périlleux enchainé du « fonctionnement normal de l’hôpital » n’a pas non plus séduit les juges qui ont commencé à murmurer sur le manque flagrant de préparation de l’athlète.
Après quelques hésitations très perceptibles, le candidat s’est lancé pour son second saut mais qui s’est d’emblée avéré visiblement bâclé, entre un taux d’incidence que l’on sait artificiel et le tout soudain taux de reproduction du virus, arbitraire lui aussi, et exhumé pour la circonstance : la chute était une fois de plus inévitable.
Restait la figure libre, dont on sait qu’elle a dans le passé sauvé plus d’un candidat de la relégation : place à l’inspiration et à l’initiative personnelle !
Malheureusement, était-ce le terrain, le vent, ou tout simplement un jour sans ? Toujours est-il que le ministre s’est une fois de plus emberlificoté le stétho, en se mettant à comparer, devant une assistance médusée, le nombre de décès d’hier avec les victimes annuelles de la circulation routière.
Des sifflets ont fusé dans les gradins et c’est peu dire que, comme il fallait s’y attendre, le jury n’a pas même accordé le moindre regard à la révérence de fin de numéro, pour une fois raisonnablement obséquieuse.
Tout de termine donc aussi mal aujourd’hui qu’hier, entre arguments insignifiants, erreurs flagrantes et envolées pathétiques.
L’un des sages nous a même confié au sortir de la zone des tribunes que les règles seront durcies en vue du prochain concours afin de barrer la route à d’aussi piètres prestations.
Quand ça veut pas, ça veut pas.