C’est décidé : les récentes performances médias de nos ministres ont fini de rassurer Napoléon IV sur la faisabilité du projet et la solidité de l’équipe.
Les derniers rushes passés haut la main, (ou, si vous préférez, successfully comme dit mon pote Manu trop top) consistaient à tenter de dire n’importe quoi à deux mois des élections présidentielles et en relevant donc quelques défis particulièrement ardus.
Opération codée en interne « ça casse ou ça casse ».
A Olivier Véran, en sa qualité de Docteur horribilis causa, est revenu le premier défi ainsi lancé :
« Votre mission, si vous l’acceptez, consiste à faire croire qu’un vaccin tout pourri dont la DLC était expirée avant même son lancement est plus fort qu’une infection récente avec laquelle il n’a (à peu près) rien à voir. Et simultanément, pour faire passer l’injection, vous promettrez, mais sans vous engager véritablement à quoi que ce soit, la levée du pass vaccinal pour la saint-glinglin. Afin que l’auditoire vous suive, vous prendrez pour ce faire votre air habituel de séminariste à peine égaillé chez les émous. Cet enregistrement s’autodétruira le 24 avril 2022 à 20 heures précises »
Sans entrer dans les détails, il faut reconnaitre que la moufle a été brillamment relevée : depuis hier mardi le certificat de guérison n’est plus valable que quatre mois au lieu de six. Magie de la divination : dans la nuit du 14 au 15 février les anticorps de votre infection du 15 octobre ont été instantanément dissous dans la communication gouvernementale. Le citoyen inoffensif du lundi soir s’est mué mardi en redoutable propagateur (à part qu’on ne sait pas de quoi, l’illusion est donc complète).
Dans le même temps ou quasi, nous avons reçu in corpore l’assurance (vous pensez bien) que le pass vaccinal pourrait être levé avant la fin juillet. Outre qu’il nous manque la précision de l’année, la levée du pass est soumise à une telle batterie de conditions que, comme d’habitude et à part aux yeux d’une presse aux ordres, le vicaire ne promet finalement rien. Faire dépendre la fin de ce pass inique de facteurs mensongers (« les réanimations à vider ») malléables (« non-reprogrammations de soins ») ou arbitraires (absence de nouveau variant) est aussi cynique que le pass lui-même.
Ce fut ensuite le tour de son collègue Gabriel Attal, en sa qualité de porte parole de subir un défi assez vachard (l’un des plantons de l’Elysée nous a confié qu’en vérité ce serait le ministre de la santé lui-même qui se serait arrangé pour le refiler au jeunot) :
« Votre mission, si vous l’acceptez, sera de lancer la 7ème vague l’air de ne rien y toucher. Vous devrez soutenir contre toutes les évidences que le vaccin protège de la contagion et donc organiser des rencontres massives en lieu clos entre vaccinés afin de réaliser un maximum de contaminations possibles. Vous pourrez vous inspirer, sans le nommer, de l’exemple de votre collègue Olivier Véran qui à fin juillet 2021 a libéré les contacts entre vaccinés avec le succès que l’on sait. Vous pourrez vous appuyer sur la formule « Un passe, pas de masque» fournie par nos services, lesquels toutefois ne sont pas censés vous avoir contacté. Néanmoins compte tenu des inepties que nous exigeons d’entendre, nous vous garantissons le silence de notre presse dont vous n’aurez pas à redouter la moindre question embarrassante »
Pari tenu : avec l’appui de la séduisante formule « un passe, pas de masque », le gouvernement a pu annoncer la fin du port du masque entre vaccinés dans les lieux clos qui leur sont réservés dès le 28 février.
On s’incline devant le talent à l’état brut : les masques tombent mais pas le pass !
Restait notre premier ministre, Jean Castex, notre chou-chou vous le savez, auquel il fallait une mission à la hauteur, une inspiration de fer, bref, une pensée digne des convois auxquels il lui fut demandé de s’attaquer :
« Votre mission si vous l’acceptez, consistera à dévaloriser par avance les convois de la liberté qui vont rouler vers la capitale. Vous devrez tout seul prétendre que ces réunions bon enfant de français munis de leur drapeau tricolore sont des « attaques virulentes contre la vaccination », quitte à redire, même sans y croire, que les non vaccinés sont là pour « contaminer les autres”. Il est inutile de chercher à nous joindre. Dans tous les cas nous nierions avoir connaissance de vos déclarations tant leur contenu sera aberrant. En revanche cette bande sera conservée afin d’être produite pour la défense dont vous aurez bien besoin »
Mission accomplie bien entendu..