En bombardant une commission, destinée à lutter contre la « désinformation » et intitulée « Les lumières à l’ère numérique », dite Commission Bronner (du nom de son troll en chef), notre président nous confirme si besoin était sa vision de la démocratie.
Enfin plus exactement la vision de sa démocratie.
On ne s’extasiera pas sur l’intitulé de cette commission, indigeste amalgame de suffisance franchouillarde et de start’up nation numérique ressassée à l’écœurement.
On ne glosera pas trop non plus sur les membres de cette « commission » dont un certain Guy Vallancien, tellement chaud partisan des laboratoires pharmaceutiques, qu’il fut (rappelle le Dr Irène Frachon) « un des fers de lance d’une nébuleuse de médecins de haut rang […], qui, depuis des années et sans vergogne, tentent de discréditer, minimiser, voire nier la gravité du drame humain causé par le Mediator ».
Car c’est en vérité le petit père Bronner lui-même, président canardé de cet ectoplasme officiel de la pensée obligatoire, qui nous donne en toute simplicité sa vision du complotisme à la mode Manu 2.0 :
« Par théorie du complot, il faut entendre simplement une interprétation des faits qui conteste la version officielle ! » (by Gérald Bronner himself in n. 449 / 2015 revue « Pour la science»).
Venant de qui a successivement « siégé au conseil scientifique d’Areva et à celui du conseil médical d’EDF ….. et …..a …. livré à Danone ses analyses sur « l’inquiétant principe de précaution en nutrition » et la dangereuse suspicion qui entend « faire régner la peur sur toute innovation alimentaire (aspartame, OGM…) et, pire encore, sur des produits plus traditionnels comme l’huile de palme », on n’en attendait pas moins.
Et d’un chef de l’État prêt à imposer sa pensée non plus.
https://www.pourlascience.fr/sd/science-societe/laposextension-du-domaine-de-la-credulite-8369.php