Le 17 février dernier la Suisse a levé toutes les mesures de restriction (sauf le masque dans les transports et les hôpitaux).
Le léger frémissement observé ces derniers jours donne-t-il du grain à moudre et à qui ?
la question n’est pas anodine pour les enfermistes de tout poil à l’affût évidemment d’un renouvellement véranique du joug vaccinal.
Disons-le d’emblée, cette hausse (très relative) des cas doit être observée avec rationalité.
En levant les restrictions mi-février la Suisse a pris en vérité trois mesures en une :
– la levée d’abord du pass sanitaire, respectivement vaccinal : ce pass absurde (fondé sur un vaccin qui ne protège pas de la contagion) n’eut pas le moindre effet lors de sa mise en place et donc sa levée est évidemment dépourvue de toute pertinence.
– la levée ensuite du port du masque : la protection offerte par le masque étant relative, car étroitement liée aux conditions de son usage, il est aussi complexe de voir dans son port une protection générale que dans son abandon le déclenchement d’une reprise systématique des contaminations.
– la mesure enfin la moins explicite, la moins commentée aussi, mais probablement la plus prégnante consistant dans le signal assez général donné à la population que la coexistence avec le virus (tout au moins dans ses habits d’Omicron) est désormais du ressort d’un quotidien apaisé. Il est manifeste ici que ce lâcher, aussi bienvenu qu’assez net, vers un retour à une vie normale a pu peser et conduire à une augmentation des contacts et donc des contaminations.
Faut-il pour autant s’en inquiéter ?
Le Professeur Didier Pittet répond par la négative :
« L’augmentation des cas de Covid n’est pas une surprise : … Nous savons que le variant Omicron est extrêmement contagieux. …. Le variant Omicron représente 99,7% des cas de coronavirus ….L’impact des contaminations est banal actuellement. On a relâché les mesures, on s’attendait à ce qu’il y ait de la transmission. Les personnes malades vont faire des petits rhumes, des maux de têtes. Ce n’est pas une histoire trop grave. Il faut probablement passer par cette étape pour que l’immunité grandisse et que l’automne prochain nous soyons mieux armés au retour très probable de ce virus »
Puisse ce bon sens perdurer !