Ça y est ! Pour la troisième fois (au moins) cette année, Le Figaro peut titrer « Covid-19 : les vaccins efficaces à XXX % contre les formes graves selon une étude française », péroraison éditoriale où XXX = ce qu’il faut pour convaincre les non-vaccinés.
Énième resucée abu-modélisatrice issue de l’habituel croisement de fichiers puisés dans le fatras des données officielles plus ou moins disponibles.
Alors pourquoi remettre le couvert ?
Parce que cette fois, Le Figaro, et les « auteurs » de l‘étude ont mis l’été à profit pour tenter de rendre un peu plus présentables leurs captures d’écran.
Dorénavant leurs études sont déclarées faites « en vie réelle », ce qui en ferait donc la première étude « en vie réelle » entièrement issue de données modélisées !
Et puis comme les groupes de chiffres, brassés au débotté par le modèle pro-domo, faisaient un peu trop ternouillet, ces paquets sont subitement devenus des « cohortes », ce qui en ferait ici donc les premières cohortes théoriques non vérifiées de l’histoire de l’épidémiologie !
De fait Le Figaro, qui (en bon élève) prend soin d’ajouter que « ces données françaises confirment d’autres observations faites en vie réelle ailleurs dans le monde » (ben voyons) nous raconte la belle histoire d’une prétendue cohorte de 2 x 11 millions de français (rien que ça) étudiée par qui ? … par … des « chercheurs ».
Parabole mégalo-prodigue à l’issue de laquelle il est considéré que « les personnes vaccinées ont 9 fois moins de risque d’être hospitalisées ou de décéder de la Covid 19 que les personnes non vaccinées, explique à l’AFP l’épidémiologiste Mahmoud Zureik, directeur de la structure Epi-Phare, qui associe l’Assurance maladie (Cnam) et l’Agence du médicament (ANSM) » (et accessoirement ex – Inserm, ex – lié entre autres aux labos Bohringer, Biocodex et Novartis, mais toujours consciencieusement anti – Raoult !).
Problème : si l’on veut bien lire les savants calculs de ces distingués azerty-épidémiologistes, l’enfumage est au niveau des premières présentations publicitaires signées de la Pfizer-connection, celles-là mêmes qui faisaient semblant de confondre les données relatives et les données absolues. Voir à ce sujet : https://basta-covid.fr/vaccins-arn-quel-defficacite-theorique/
De fait et sur l’ensemble de la période ont été (non pas « observées ») mais bien calculées :
Chez les : 50-74 ans :
4 317 hospitalisations chez les 7 754 912 sujets vaccinés soit 0,06 %
13 223 hospitalisations chez les 7 754 912 sujets non vaccinés soit 0,17%
Soit une réduction (théorique) du risque de 0,11 point
Chez les : + de 74 ans :
5 361 hospitalisations chez les 3 645 744 sujets vaccinés soit 0.15 %
17 711 hospitalisations chez les 3 645 744 sujets non vaccinés soit 0,49%
Soit une réduction (théorique) du risque de 0,34 point
C’est ainsi que la presse officielle peut informer le grand public que des « chercheurs » auraient « observé » en « vie réelle » une « réduction du risque d’hospitalisation de 90% ».
Merci pour tout : une fois de plus la presse et la science françaises auront été à la hauteur, soit exactement à 0,34 %, qui devrait donc correspondre en bonne logique au 90 % de leurs compétences.
Non ?
https://www.epi-phare.fr/rapports-detudes-et-publications/impact-vaccination-covid-octobre-2021/