Une (brève) synthèse sur les vaccins Covid par le Professeur Didier Raoult

Le Professeur Didier Raoult vient de faire (re)paraître son fameux ouvrage sur les vaccins dont la version première parue en 2018 était devenue fort rare.

Mieux, la réédition de l’ouvrage intervient en format poche pour une somme modique donc (6,60 €) et augmentée d’un petit chapitre sur les vaccins Covid.

Il ne s’agit certes pas d’un traité mais, en une petite dizaine de pages, d’une vision cursive et néanmoins fort complète.

Nous en donnons ci-dessous un bref aperçu et vous recommandons cet ouvrage non seulement en raison de ce complément mais aussi à titre général sur le sujet de la vaccination tant les explications générales en sont claires et pertinentes.

Evidemment, cet ouvrage est à rapprocher de celui, entièrement nouveau, qui paraît ces jours-ci à propos du scandale de l’hydroxychloroquine et sur lequel nous reviendrons dès que nous l’aurons lu.

« Les principaux vaccins ont été dispensés de faire des études de phase 3, c’est à dire qu’au lieu de tester le vaccin sur des populations suffisamment importantes pendant deux à trois ans, pour avoir le recul sur les effets secondaires ou toxiques, la procédure a été terriblement allégée et les États ont garanti l’assurance des fabricants de vaccins. Cela signifie en pratique que les industriels ne courent aucun risque en manufacturant des vaccins dont les effets secondaires tardifs n’ont pas été évalués »

« ….. »

« Ces vaccins (ARN ou ADN / Ndlr) n’avaient jamais été utilisés chez l’homme et, d’une manière intéressante, dans une période où le principe de précaution est entré dans la Constitution, celui-ci n’a absolument pas été appliqué dans le domaine du COVID, aussi bien sur les stratégies thérapeutiques (le Remdesivir est aussi un analogue des bases qui servent à construire l’ARN) que sur le plan du vaccin, où, au contraire, les choix ont été délibérément de préférer le principe d’innovation au principe de précaution. A contrario, les Chinois ont réalisé, alors que technologiquement ils sont souvent les plus avancés, un vaccin traditionnel proche du vaccin de la grippe, qui comprend des virus inactivés qui, comme tels, ne devraient pas comporter de grandes surprises ».

« La mise en place du vaccin, dans ces conditions, a amené un certain nombre de surprises, en particulier la violence des réactions immédiates après injection chez les sujets jeunes {de moins de 50 ans) ».

L’efficacité  vaccinale  n’a  pas été  évaluée sur la population au moment  où  j’écris cet article, sauf pour Astra Zeneca, qui montre une efficacité modérée, de l’ordre de 70 %  de protection  pour les formes symptomatiques et 30 % de protection pour les formes asymptomatiques. Cela amène à penser qu’à ce stade, ce genre de vaccin ne doit être recommandé (comme les autres vaccins) qu’à ceux qui ont un bénéfice à en tirer, c’est-à-dire les populations les plus exposées et les plus fragiles (personnels de santé, sujets âgés de plus de 65 ans et sujets obèses ou ayant un cancer en cours de traitement). Pour les autres, le choix doit rester libre car il n’y a pas d’évidence que ce vaccin empêche la circulation des virus à ce stade de nos connaissances, ni qu’il représente ou non un bénéfice individuel pour le vacciné »