Quand : un moins un = deux

Aujourd’hui Madame Agnès Bénassy-Quéré nous enseigne comment emprunter (disons assez) discrètement ….

Madame Agnès Bénassy-Quéré est une économiste française, professeur à Paris ainsi qu’à l’Ecole d’Économie de Paris et membre d’à peu près tout ce qu’on peut trouver de cercles économiques proches du pouvoir et de la bonne pensée (Cercle des Economistes, Haut Conseil de Stabilité Financière, Conseil Général de la Banque de France, Conseil des Prélèvements Obligatoires, etc ……).

C’est tout ?

Non ce n’est pas tout : Madame Agnès Bénassy-Quéré est aussi (surtout devrait-on dire) Chef-Economiste du Trésor, qui publie pour nous, simples mortels, un billet ma foi fort bien fait et au titre évocateur « D’où vient l’argent ? »

https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2021/09/02/d-ou-vient-l-argent

Une précision liminaire : quand nous disons fort bien fait, nous sommes très en dessous de la réalité !

En vérité, ce billet est un petit chef d’œuvre qui, sous couvert d’une description fort didactique des circuits d’épargne et de consommation en temps de Covid, nous amène tout seul (non vraiment, tout seul) à la conclusion qu’emprunter finalement c’est …. à peu près rien …. quoi qu’il en coûte par ailleurs bien entendu.

L’exposé commence comme un compte ( !) pour enfant

« L’Etat semblait désargenté ….. et puis soudain, virage à 180°, il déverse des milliards …… nos entreprises n’avaient plus de clients, et pourtant nous étions toujours payés en fin de mois. Comment ce miracle est-il possible ? Où est le loup ? »

Ça c’est pour les esprits simples : y’a plus d’sous, alors d’où qu’elle vient la tune ?

Démonstration (expurgée des révérences au gouvernement) par notre Aigle ès finances : les ménages ont épargné ce qu’ils n’ont pas consommé / vos banques dépositaires ont utilisé ce surcroit d’épargne pour acheter directement (ou indirectement via la banque européenne BCE) de la dette (essentiellement) française / ce qui a permis à l’État français de verser des subventions au titre du fameux « quoi qu’il en coute ».

Et voilà, ni vu ni connu, je t’embrouille !

A la vérité, notre Économiste en Chef nous fait un cours de circulation des liquidités et de gestion de trésorerie ! Merci Madame. On ne doutait pas que cela fut géré. Et vous le dites fort bien !

Sauf que cet écran de fumée n’a rien à voir avec le budget même de l’État !

La France a  dépensé des sommes folles pour assumer l’effondrement insensé de l’économie imposé par Big Pharma.

Confondre la gestion de la trésorerie de l’État avec son budget ? allons, allons, est-ce bien sérieux ?

Car que la France ait pu se financer en recourant au crédit et en mettant sur le dos des générations à venir au bas mot cinq cent milliards de dette supplémentaire, consacré au moins en partie (qu’on le veuille ou non) à enrichir Big Pharma, ne change rien à la question qui reste posée :

D’où vient l’argent ? ….. De nos enfants pardi !