C’est à Lille le 15 août 1877 que Léon Gambetta formule cette adresse au Président de la République d’alors Patrice de Mac Mahon, qui avait dans l’idée de tenir les représentants du peuple pour quantité négligeable.
1. Plus près de nous, mais toujours devant l’Assemblée Nationale, le 25 juillet 2021 à l’occasion de l’extension du pass, déjà unilatérale et autoritaire, le ministre de la santé prit un engagement formel :
« Vous savez que nous en ferons un usage parcimonieux et pour la durée la plus courte possible : à la minute où nous pourrons nous en passer ….. nous prendrons la décision de lever toutes ces contraintes. Le passe sanitaire ne saurait donc être prolongé au-delà de la date du 15 novembre, qui a fait l’objet d’un consensus entre les députés et les sénateurs réunis en commission mixte paritaire. Le 15 novembre, ce n’est pas si loin et, si nous pouvons nous en passer plus tôt, nous le ferons bien évidemment »
Cet engagement est spécifique car pris non seulement à l’égard du peuple français, mais aussi et surtout envers la représentation nationale elle-même.
2. Du 25 juillet à aujourd’hui, tous les indicateurs sont en chute libre et il appartient donc à l’exécutif de tenir son engagement pris devant l’Assemblée Nationale, savoir lever sans condition cette restriction inique et arbitraire des libertés fondamentales.
3. Or reniant (une nouvelle fois : voir https://basta-covid.fr/paroles-paroles-paroles/ ) son engagement, l’exécutif annonce non seulement vouloir prolonger le pass, mais pire, le prolonger à l’été 2022, ce qui veut dire maintenir arbitrairement et de façon autoritaire sur le population un système totalement injustifié de restrictions et d’oppression.
4. La Représentation Nationale étant manifestement outragée, c’est à elle qu’il appartient aujourd’hui de faire valoir les droits du peuple et donc s’élever contre cet abus, se démettre, ou …. se soumettre.
Nous savons qui nous opprime.
Reste à savoir qui nous défend …