La dictatur’up

Quelle définition donner d’une start’up ? A part le fait qu’elle starte évidemment.

Donc en gros, le « up » c’est quoi ?

Le fait que l’entreprise grimpe ? oui et non. Toutes les entreprises au démarrage grimpent, puisque partant de zéro pour aller (même provisoirement) à au moins un peu plus que zéro.

Le fait qu’elle grimpe vite ? oui et non. L‘appréciation de la vitesse de croissance est éminemment subjective. La vitesse avec laquelle le gouvernement commence vaguement à (faire semblant de ne pas) comprendre que le pass ne sert à rien, est éloquente : le côté nébuleux fait assez start’up, mais pour la vitesse, il faudra repasser.

Le fait qu’elle se lance dans des technologies dites « nouvelles » ? Là aussi la perception est très personnelle. Notre lumière en marche se pâme volontiers devant une tablette qui fait coin-coin, mais on voit mal où est la nouveauté du secteur.

Le fait qu’elle fasse mine d’explorer un domaine auquel personne ne comprend rien ? Là on se rapproche.

Mieux : le fait qu’elle semble prospecter un domaine auquel personne ne comprend rien sauf …. ceux qui y mettent quelque argent ?

On y est presque : le fait qu’elle fasse de l’esbroufe sur (un peu) n’importe quoi pour attirer quelques petits malins qui pensent tripler la mise ? Gagné !

Une start’up est tout simplement un investissement spéculatif, vaguement enrubanné de pseudo-techno pour pseudo-intello amerloqué. Rien d’autre.

Du coup la start’up nation, c’est un pays qui conçoit son développement et son avenir au travers de super-combines qui crachent un max de tunes, mais dans un espace trop fun.

Comme on le voit, passée la séquence de com, ça ne va pas très loin.

D’ailleurs en cinq ans nous ne sommes pas allés très loin.

On conçoit les yeux ronds et goulus du moutard devant la pâtisserie, mais quant-à lui donner les clefs du pays, on s’interroge.

C’est pourtant ce que la France a fait en 2017 : donner les clefs du pays à un ado qui adore tellement l’argent qu’il ne pense à rien d’autre. Pour diriger un pays c’est ballot.

Résultat : de la com, encore de la com, toujours de la com et … rien.

Mais avec une règle d’or : en maitrisant la communication, on peut tout faire, y compris (et surtout) l’exact contraire de ce que l’on pérore !

Le virus arrive ? on ne sait rien faire, mais on va l’étaler pendant des mois entiers.

Le vaccin se pointe ? on n’y connait rien, mais on ne va parler que de ça et promettre n’importe quoi.

L’épidémie reflue ? aucun problème, il suffit de dire le contraire.

La séquence Covid a été gérée n’importe comment depuis deux ans ? pas grave : pendant qu’on cause, on occupe le terrain.

Et aujourd’hui alors ?

Et bien aujourd’hui, même cinéma à propos de la prétendue levée des restrictions !

Alors même que le pass vaccinal, aussi honteux qu’inutile, entré en vigueur le 24 janvier signe une évidente phase de durcissement des privations de libertés, la technique de communication consiste donc à dire le contraire de la réalité visible :

Ainsi pour exemple, et alors qu’aucune mesure restrictive n’est véritablement levée, Le Monde ne voit aucun problème ce matin à titrer « la France lève certaines restrictions malgré les contaminations ».

Et ce quotidien de milliardaires (Xavier Niels, Bernard Arnaud) ne voit aucun problème non plus à citer l’immense Jean Castex : « A la faveur du nouveau passe vaccinal, qui a remplacé à la fin de janvier l’ancien passe sanitaire, « nous pourrons courant février lever la plupart des restrictions prises pour freiner l’épidémie », avait promis le premier ministre ».

Incroyable : à lire ces propos purement totalitaires, le pass vaccinal ne serait donc plus une mesure de restriction ! Simplement une autorisation de vivre soumise à conditions et renouvellement.

Nous éviterons de trop évoquer le Sieur Attal et ses contre-vérités en boucle, pour en revanche rappeler les responsabilités du patron qui dans un entretien à La Voix du Nord publié mardi 1er février, affiche « un certain optimisme quant à l’évolution de la situation sanitaire » disant sa conviction que s’agissant de la levée des restrictions « tout porte à croire qu’on pourra la tenir »

Donc on ne lève rien, mais le programme sera tenu. Et voilà.

Arbitraire, autoritarisme, et communication mensongère : nous sommes bien entrés en phase totalitaire : Le Pr Raoult hier encore ne manquait pas de le souligner.

Question donc que nous reposons pour la énième fois : combien de temps encore pour que le peuple prenne conscience et secoue ce joug ?

https://www.youtube.com/watch?app=desktop&v=eiwiH40AAjE

https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/02/02/covid-19-malgre-les-contaminations-la-france-leve-certaines-restrictions_6111923_3244.html