La dictature de précaution

Nous connaissons le principe de précaution.

Nous connaissons aussi les précautions de principe.

Place maintenant à la dictature de précaution (en attendant la dictature …. de principe).

Mais alors (aurait dit le Petit Prince), dis, dessine-moi une dictature de précaution …

Fastoche, réponse sans ambages et mot compte triple : au contraire de la dictature tout court, qui singe en général le méchant caprice, la dictature « de précaution »  est une dictature, oui mais présentée comme justifiable, et qui a donc ses raisons. Et voilà.

Étant précisé que la raison souvent ne les connait pas tant que ça les raisons.

En général, par exemple, même le moins informé des mandarins de l’APHP saurait dire que les mesures contestées sont mises en place « au cas où ». Mais ça ne va pas beaucoup plus loin, parce que, finalement c’est quoi « le cas où » ? Et là ça coince. Parce que décidément le cas où c’est vachement perso.

Emmanuel Macron, lui, il veut se garder le pass dans la po-poche, comme ça prêt à être ressorti (faudrait déjà lui dire d’ailleurs qu’il commence par se le remettre dans la po-poche).

Pour la plupart des « autres » (à part Lui, ce sont tous des autres), c’est en fonction du variant, l’actuel ou le prochain, comme vous voulez. On a besoin de mesures autoritaires « au cas où ». On le voit tout ça reste très flou.

Alors Olivier Véran, lui, a trouvé LA formule qui fera la rue Michel et dont nous ne sommes pas près de nous débarrasser.

Pour Olivier Véran, le pass, l’obligation vaccinale, les mesures autoritaires, tout ça, c’est au cas où, oui d’accord, mais c’est surtout parce que :

« Nous n’avons pas encore “écrasé” le virus”.

Or le virus sera écrasé quand il n’en restera plus (du tout). Ce qui est dit est dit : tant qu’on trouvera le plus petit arrière cousin par alliance du moindre wuhan d’opérette, on ne change rien.

Le propos est gonflé mais prometteur : rien de tel qu’un objectif impossible pour maintenir le pays entier sous une emprise arbitraire.

On est passé du « au cas où » au « parce que ».

Donc la dictature de principe, c’est quand vous voulez (au cas où).

https://www.lci.fr/politique/covid-19-coronavirus-pandemie-pass-sanitaire-selon-olivier-veran-ministre-de-la-sante-nous-n-avons-pas-encore-ecrase-le-virus-previent-il-2198815.html